Le froid qui a glacé le pays jusqu’en milieu de semaine dernière a pénalisé davantage les 12,1 millions de personnes (soit un Français sur cinq) qui souffrent de précarité énergétique, c’est-à-dire qui ont froid dans leur logement. Et, contrairement à ce que l’on pourrait croire, il ne s’agit pas que des locataires. Des milliers de personnes bloquées et des voitures abandonnées sur les routes dans le Sud, quelques 5.000 abonnés étaient privés d’électricité dans le secteur d’Alès (Gard) montrent les conséquences du grand-froid, l’impact auprès des précaires énergétiques et la nécessité d’activer les actions de la transition énergétique, notamment avec le bâtiment (42% de la consommation énergétique) et les solution des nouvelles normes. Présentation du Label E+C et du salon à Bordeaux AQUIBAT

Le quotidien La Marseillaise du 26-02-18

« Beaucoup de personnes âgées avec des petites retraites et qui sont propriétaires de leur bien sont dans l’incapacité de faire les travaux pour mieux isoler leur logement », observe Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé-Pierre. Idem pour ceux qui vivent dans une copropriété dégradée.

Autre point commun de ces « précaires énergétiques » : « Ce sont des ménages à faibles ressources pour lesquels le coût du chauffage est trop élevé et qui consacrent plus de 10 % de leurs revenus aux dépenses énergétiques », souligne Christophe Robert. Selon l’Observatoire national de la précarité énergétique (ONPE), ces dernières s’élèvent en moyenne par an à 1925 €, contre 1584 € pour la moyenne nationale. Faute d’argent, certains ménages ne peuvent plus non plus payer leur facture d’électricité ou de gaz, ce qui conduit leur fournisseur en énergie à leur couper l’électricité ou à en réduire la puissance. Selon le rapport du médiateur de l’électricité, 604000 interventions de ce type ont ainsi eu lieu en 2016.

La précarité énergétique affecte la qualité de vie.

La précarité énergétique joue aussi sur la qualité de vie, en premier lieu la santé. D’après l’ONPE, 48 % des adultes souffrent de migraines, 41 % d’anxiété, 22 % de bronchites chroniques. Chez l’enfant, les symptômes de sifflement respiratoire sont multipliés par quatre. « On constate aussi une tendance à l’isolement social chez les personnes
qui vivent ainsi », observe Christophe Robert. Face à ce fléau, les gouvernements successifs ont tenté d’agir.
Le chèque énergie* est proposé depuis le 1 janvier 2018 aux ménages modestes pour les aider à payer leur facture énergétique (électricité, gaz, fioul, bois…). Son montant, toutefois (150 € en moyenne par an), est insuffisant pour « sortir les ménages de la précarité énergétique », remarque Christophe Robert , de la Fondation Abbé Pierre**

Daniel Verger, responsable du pôle action au Secours catholique, rappelle quant à lui que « la loi de transition énergétique de 2015 prévoit la rénovation de 500 000 logements par an à partir de 2017, dont 250 000 pour les plus modestes ». Reste à savoir si l’objectif sera tenu.Reportage d’Anne-Laëtitia Béraud pour 20 minutes***

Comment se calcule la température ressentie ?

Le redoux, brutal, précise Météo France, est attendu à partir de jeudi 1er mars. D’ici là, il va falloir composer avec des températures ressenties jusqu’à -18 °C. Qu’entend-on exactement parlà ?

« A une température donnée, s’il y a du vent, la sensation de froid est plus vive que par calme »,explique Etienne Kapikian, prévisionniste à Météo-France. Pour estimer cette sensation vive, les météorologues calculent l’« indice de refroidissement éolien », plus connu sous le nom de « température ressentie ». Il varie selon, notamment, « les individus, leur âge, leurs vêtements, leur hydratation… ». Comme le formule Météo-France, « par une température de l’air de -10 °C et un vent de 30 km/h, l’indice de refroidissement éolien sera de -20. La sensation sur la peau sera voisine de celle éprouvée sous une température de -20 °C par une journée sans vent.

» Mis au point en Amérique du Nord au XXe siècle, le calcul du refroidissement éolien est « un indice sans unité », qui équivaut à « une estimation standardisée liée à la déperdition d’énergie au niveau de la peau », ajoute Etienne Kapikian. C’est un outil qui quantifie les risques pour la santé et vise à prendre des mesures préventives contre les dommages liés au froid.

* Tout savoir sur le chèque énergie:
https://chequeenergie.gouv.fr/pdf/mode_emploi_general.pdf
** Fondation Abbé Pierre:
http://www.fondation-abbe-pierre.fr/

Le quotidien inter-régional 20 minutes:
*** http://www.20mn.fr/

En vue de la future réglementation énergétique et environnementale des bâtiments, une expérimentation est lancée. Présentation des projets labellisés ou en cours de labellisation

Les grands principes du label E+C-,
Les objectifs visés,
La faisabilité technique, les grands choix constructifs et points de vigilance à respecter pour parvenir à ces objectifs.

Avec :
Des bureaux d’études experts,
Des projets en phase conception et livrés,
Des témoignages de professionnels (MO et MOe).

2H POUR COMPRENDRE, APPRENDRE ET ÉCHANGER ENTRE PROFESSIONNELS.
2 LIEUX = 2 DATES

LUNDI 12 MARS – 10h00
à LA ROCHELLE
(Lab’In Tech – Lagord)

MERCREDI 14 MARS – 14h00
à BORDEAUX
(Salon AQUIBAT)
https://www.aquibat.fr/