Vous n’aurez pas de peine à retenir le nom de ce nouveau label de la construction neuve, E+ C- , puisqu’il reprend les initiales personnels d’Emmanuelle Cosse, la ministre du Logement et de l’Habitat durable qui vient de lancer ce label « Bâtiments à énergie positive et réduction Carbone », ce jeudi 17 novembre. Et elle non plus n’aura pas de peine à se souvenir de ces 48h passés survoltés : Songez que la ministre revient de Marrakech*** où elle a présidé le « Building day » de la COP22**. Récit de ces deux événements uniques,un mondial et un national !!

Emmanuelle Cosse, à l’Assemblée nationale, le 31 mai. Photo Bertrand Guay.AFP

Madame la ministre Emmanuelle COSE, vient de lancer l’expérimentation pour la construction de bâtiments exemplaires qui préfigure la future réglementation environnementale. Elle a pour cela présenté le label « Bâtiments à énergie positive et réduction Carbone », une nouvelle réglementation, co-construite avec la plupart des acteurs qui a pour ambition de mettre en place un standard environnemental unique au monde pour les bâtiments neufs.

« Le label E+C- (E plus C moins), un label unique au monde pour construire des bâtiments à énergie positive et bas carbone » a-t-elle tweeté ce jeudi 17. Dans la lignée de l’Accord de Paris sur le Climat (COP21), le label « énergie positive et réduction carbone » (E+C-) certifiera le respect par les acteurs de la construction des bonnes pratiq ues énergétiques et environnementales.
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Ce label a pour ambition de mettre en place un standard environnemental unique au monde pour les bâtiments neufs.

Il réunit pour la première fois des exigences à la fois en matière d’énergie et d’émissions de gaz à effet de serre dans le bâtiment. Grâce à ce double critère « énergie » et « carbone », il permettra aux maîtres d’ouvrage de choisir la combinaison adéquate en fonction des spécificités du territoire, de la typologie de bâtiments et des coûts induits.

Une démarche d’expérimentation pour accompagner la filière de la construction vers de nouveaux objectifs. Avec le lancement de ce label, la France engage les acteurs du secteur vers la construction de bâtiments à énergie positive et à faible empreinte carbone en invitant les maîtres d’ouvrage volontaires à expérimenter les exigences de la réglementation de demain. L’expérimentation « Bâtiments à énergie positive & réduction carbone » vise à accompagner la filière vers des objectifs innovants, tout en maîtrisant les coûts et en soutenant la production de bâtiments abordables et compatibles avec l’ambition environnementale de la France.
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Le comité de pilotage de cette expérimentation, installé aujourd’hui, regroupe constructeurs, associations d’énergéticiens et organismes de labellisation. Il a pour mission d’évaluer l’adéquation entre les ambitions, les coûts et la maîtrise technique des premières réalisations qui lui seront soumises. Les données de l’expérimentation sont disponibles sur le site internet batiment-energiecarbone.fr** Afin d’anticiper ce changement et d’élaborer une norme ambitieuse, l’Etat, les acteurs économiques et les associations ont signé une convention cet après-midi pour expérimenter les nouvelles règles environnementales du bâtiment.

« Réussir collectivement le défi de la future réglementation environnementale »
En fin d’après-midi, la ministre Emmanuelle Cosse est intervenue au colloque du Conseil supérieur de la construction et de l’efficacité énergétique. Elle a souligné, devant les professionnels de l’habitat durable, l’ambition de la mise en œuvre de la nouvelle réglementation du bâtiment.

Le gouvernement a fait de la relance de la construction et de la lutte contre le changement climatique deux priorités majeures de ce quinquennat. Ces priorités ont une dimension sociale et sociétale sur laquelle j’ai souhaité mettre l’accent depuis mon entrée en fonction : car la qualité des logements et des bâtiments dans lesquels nous vivons et travaillons est fondamentale pour le bienêtre de chacun, et à partir de là pour l’égalité et la cohésion entre tous. » Emmanuelle Cosse

Le bâtiment, au cœur de la stratégie française de lutte contre le changement climatique

Le bâtiment représente près de 45% de la consommation énergétique nationale et plus de 25% des émissions de gaz à effet de serre. Dans la lignée de l’Accord de Paris sur le Climat, la stratégie bas-carbone introduite par la loi de transition énergétique pour la croissance verte prévoit de diminuer de 87% les émissions dans le bâtiment à l’horizon de 2050.

**Comment obtenir le LABEL E+C- :
http://www.batiment-energiecarbone.fr/niveaux-de-performance-et-label/obtenir-label/

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*** La ministre du Logement et de l’Habitat durable a présidé le « Building day » de la COP22 à Marrakech.

La COP22 c’est la conférence internationale qui doit fixer les règles d’application de l’accord de Paris sur le climat . A cette occasion, Emmanuelle COSE a appelé l’ensemble des acteurs – Etats, collectivités, associations et entreprises – à concentrer leurs efforts sur des actions opérationnelles rapides. Parce que le bâtiment représente 19 % des émissions mondiales de CO2 et 32 % de la consommation énergétique mondiale.

Organisée par l’Alliance mondiale pour les bâtiments et la construction, née voilà il y a un an lors de la COP21, le « Building day » s’est tenu dans le cadre de la Semaine de l’action consacrée à la construction et aux villes durables. Autant de thématiques de prédilection d’Emmanuelle Cosse, qui s’est rendue à Marrakech pour présider l’événement avec Mohammed Nabil Benabdallah, son homologue marocain. Elle a lancé un appel à l’ensemble des acteurs réunis « à traduire l’élan collectif en priorités opérationnelles » pour « engager la rénovation massive et exigeante des bâtiments existants et faire de la production des bâtiments neufs à zéro énergie une règle générale ».
 
« Après la COP21, conférence des engagements, la COP22 doit être la conférence de l’action », Emmanuelle Cosse

Le bâtiment représente 19 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre et 32 % de la consommation énergétique planétaire
 
La ministre souligne que les initiatives engagées depuis un an sont nombreuses, mais qu’il est nécessaire désormais de « changer d’échelle et se donner les moyens du passage à l’action ». L’ambition initiale de l’Alliance mondiale était de solidifier et étendre le partenariat entre tous les signataires *** de ce Building day, en favorisant les collaborations et en soutenant des actions. Une réunion s’est tenue au premier trimestre de l’année, permettant la mise en place de cinq groupes de travail portant sur les politiques publiques, les engagements financiers, la mesure des résultats et l’éducation-professionnalisation des acteurs.

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Le secrétariat a été installé au Programme des Nations Unies sur l’Environnement le 1er septembre 2016. Outre un état des lieux sur le secteur, qui révèle que le bâtiment représente 19 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre et 32 % de la consommation énergétique planétaire, il s’est penché sur les investissements nécessaires, les solutions remarquables et les techniques prioritaires. Une feuille de route de la transition bas carbone de l’immobilier a donc été préparée, précisant les quatre axes suivis : efficacité énergétique et usage des bâtiments, décarbonation des sources d’énergie, matériaux et équipements de construction, et adaptation des constructions aux changements climatiques. Un centre de ressources et une plateforme collaborative recensant des études de cas et des analyses des réglementations nationales ont été mis en place, et plusieurs séminaires ont été organisés, ainsi que des formations.
 
Appel à des financements internationaux
 
Emmanuelle Cosse a également rappelé « la nécessité de développer des outils financiers durables et massifs ». Elle a demandé des co-financements au sein du programme d’efficacité énergétique du bâtiment et salué l’arrivée de la Banque mondiale comme nouveau membre de l’Alliance. Ce programme, développé par l’Agence française de développement, l’agence allemande de développement (GIZ) et l’Ademe, sera combiné à une facilité d’assistance technique pour lequel le Maroc, le Sénégal et le Mexique ont confirmé leur intérêt.
 

*** Les signataires de l’Alliance mondiale pour les bâtiments et la construction : Allemagne, Argentine, Arménie, Autriche, Brésil, Cameroun, Canada, Dubaï, Etats-Unis, Finlande, France, Japon, Maroc, Mexique, Norvège, Russie, Sénégal, Singapour, Suède, Ukraine, Vietnam ; LafargeHolcim, Saint-Gobain, Suez Environnement, Veolia, Velux, et plus de 50 organisations internationales ou nationales.

Source:
http://www.batiactu.com/
http://www.batiment-energiecarbone.fr/

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