Les ministères de l’Environnement et de l’Habitat durable lancent le label « énergie-carbone » pour favoriser l’émergence de bâtiments à la fois à énergie positive et bas-carbone pour préparer la prochaine réglementation thermique. Désormais, la RT 2012 ajoute un nouvel indicateur, le bilan Bepos

Label Effinergie Bepos selon la région
Label Effinergie Bepos selon la région

« Énergie-carbone ». C’est le nom, définitif ?, du label unique sur la performance environnementale des bâtiments dont les ministres de l’Environnement et de l’Habitat durable ont annoncé le lancement vendredi 1er juillet. Il devrait jouer le même rôle que le fameux BBC en son temps : permettre aux professionnels et aux pouvoirs publics d’expérimenter les principes de la future réglementation thermique et, aux maîtres d’ouvrages, de valoriser leurs efforts en mettant en avant les opérations qui l’anticipent.

Ce label « Énergie-carbone » marie les critères Bepos (énergie positive) et bas-carbone.

« Nous travaillons depuis un an avec l’Association HQE, le collectif Effinergie et l’Association BBCA pour définir ce socle commun qui constitue une base très concrète pour construire des bâtiments à énergie positive », explique Emmanuelle Cosse. Le nouveau label sera ainsi l’occasion de mettre à l’épreuve la réglementation énergétique de 2018, d’en évaluer la faisabilité technique et économique et d’apprécier les besoins de formation des professionnels. Les maîtres d’ouvrages publics et privés sont invités à s’en emparer et à tester le label sur des bâtiments pilotes. Celui-ci pourra leur être attribué dés septembre, assure-t-on dans l’administration centrale. « Cette période d’expérimentation nous permettra de nous assurer que les choix effectués sont les bons », indique la ministre du Logement et de l’Habitat durable.

Techniquement, la future réglementation, et donc le label, reprend les critères de la RT 2012 en y ajoutant un nouvel indicateur, le bilan Bepos, qui correspond à la consommation d’énergie primaire non-renouvelable du bâtiment diminuée de la quantité d’énergie photovoltaïque qu’il exporte. Quatre niveaux Bepos sont ainsi définis. Les niveaux 1 et 2 constituent le socle de la future réglementation. Les niveaux 3 et 4 « traduisent des niveaux d’ambition renforcée ». « Ils optimisent les ressources du territoire (îlot, quartier), et feront appel à des expérimentations de mutualisation entre bâtiments, de pilotage énergétique à une échelle plus large d’opération d’aménagement », décrit le dossier du gouvernement.

L’indicateur bas-carbone fait, lui, la différence entre les émissions générées en phase Construction et Exploitation, afin de favoriser les systèmes constructifs les plus sobres en carbone. L’ensemble devra respecter, sur 50 ans, un niveau maximal (en kgCO2/m²) encore à fixer. Enfin, « la qualité de réemploi et de valorisation des matériaux suite à la déconstruction sera également prise en compte ».

Fabian Tubiana pour Environnement-Magazine:
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