Dans une interview à Neext**, Corinne Blanc, présidente d’Optiréno affirme « Jamais avoir réalisé autant de chantiers de rénovation énergétique depuis que nous ne vendons plus cet aspect ! ». Fondée en 2010 en Rhône-Alpes[1], la société Optiréno est l’un des rares exemples de structure présente sur le marché de la rénovation énergétique à afficher une santé économique insolente. Classée en 2014 dans le « Top 50 Deloitte des entreprises les plus performantes de l’année »[2], son CA a bondi de 7 à 10, 5 millions entre 2014 et 2015. Après avoir acquis en 2014 la société Rénovert et développé la création d’une filiale spécialisée dans le domaine, « Bim in motion »,Corinne Blanc, sa présidente, analyse les ressorts du marché de la rénovation énergétique en France et présente ses projets pour 2016.

Mme Corinne Blanc, présidente d’Optiréno

Comment expliquez-vous la réussite de votre structure dans un marché de la rénovation énergétique que l’on décrit souvent comme particulièrement difficile ?

– Corinne BLANC: Ces bons résultats ne sont pas le fruit du hasard ! Nous sommes présents sur le marché depuis plusieurs années. Et très vite, nous avons constaté grâce aux nombreux retours terrain que le moteur de notre croissance n’était pas « uniquement » la rénovation énergétique, mais la rénovation au sens large. Nous avons donc enrichi notre offre énergétique dans ce sens. Nous avons « décloisonné » les marchés.

Pour nous, deux raisons essentielles expliquent le fait que ce marché de la rénovation énergétique « patine ». D’abord, et nombre d’observateurs partagent ce constat, les mesures prises par les pouvoirs publics ne sont pas assez fluides : elles changent très régulièrement, pour ne pas dire tous les ans, et sont souvent liées à des effets de seuils. Résultat : le particulier entend une annonce, puis se rend compte qu’il ne sera pas concerné, pour une histoire de revenus imposables, ce qui créé une vraie déception. L’annonce récente de la ministre de l’Écologie et de l’Énergie sur le cumul, sans condition de ressources, de l’éco-PTZ et du CITE va donc évidemment dans le bon sens.

Le second blocage au développement de ce marché provient de ses opérateurs. Ils doivent s’adapter à la demande existante. Aujourd’hui, on ne mène pas trois rénovations distinctes sur un bien – une technique, une énergétique et une esthétique – mais une globale. C’est notre métier d’épargner aux ménages le maximum de tracas liés à leur projet de rénovation globale. Nous n’avons jamais réalisé autant de chantiers de rénovation énergétique depuis que nous ne vendons plus cet aspect là aux consommateurs ! Notre offre a évolué au fil des ans : d’une offre de rénovation énergétique, nous sommes passés à une offre globale, comprenant le respect d’un contrat intégrant des délais, un prix, une qualité…

Privilégiez-vous également cette approche avec vos nouveaux clients « grands comptes », gestionnaires de locaux tertiaires, et copropriétés ?

– Corinne BLANC: La diversification de nos cibles est également intervenue suite aux « retours terrain » de ces dernières années. Les clients tertiaires ou copropriétaires possèdent les mêmes attentes que les particuliers : ils recherchent des services et garanties « clé en main ». C’est aussi pour eux que nous avons fait évoluer notre offre au fil des ans, passant de fournisseur de prestations intellectuelles en lien avec la rénovation énergétique à une entité avec laquelle le client passe un « contrat de rénovation » formalisé.

Par ailleurs, cet axe de développement « grands comptes » nourrit la croissance du marché de la rénovation de logements individuels. C’est un cercle vertueux sur lequel nous appuyons notre croissance et notre déploiement géographique. Implanté historiquement en Rhône-Alpes, nous avons acquis en 2014 Rénovert[4] – acteur historique de la rénovation du grand Sud-Est – avant de mettre le cap sur la région parisienne. Les prochaines ouvertures devraient avoir lieu dans l’Ain et en Champagne en 2016. Nous axerons également nos efforts sur les régions de montagne : les stations de ski se retrouvent aujourd’hui face à un véritable enjeu de société avec un patrimoine vieillissant et particulièrement énergivore.

Le BIM est également une thématique qui vous intéresse. Vous avez annoncé fin 2015 la création d’une filiale spécialisée dans le domaine, « Bim in motion »

– Corinne BLANC: C’est en effet le troisième pilier de notre croissance, après le développement géographique et les grands comptes. Nos métiers de rénovation vont en effet avoir un besoin de BIM grandissant, notamment dans une optique de numérisation de l’existant. Les maîtres d’oeuvre doivent disposer de relevés précis de leur parc.

Dans cette optique, il est nécessaire de disposer d’outils fiables, et la filiale Bim in Motion[6] va nous aider à y parvenir. C’est pour cela que nous nous sommes associés dans ce projet à un spécialiste de la gestion des bâtiments en copropriété de Lyon, la Régie Limouzi.

Pour en savoir plus sur nos travaux, une vidéo de présentation du « Bâtiment Numérique Eco-responsable et Interopérable.

Classée en 2014 dans le « Top 50 Deloitte des entreprises les plus performantes de l’année »:
La filiale Bim in Motion: http://www.biminmotion.fr/

Vidéo de présentation du « Bâtiment Numérique Eco-responsable et Interopérable. »: https://www.youtube.com/watch?v=2r8IZE4Exl8&feature=youtu.be

** Source NEEXT: http://www.neext.fr/interview-nous-navons-jamais-realise-autant-de-chantiers-de-renovation-energetique-depuis-que-nous-ne-vendons-plus-cet-aspect/

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