Selon la dernière publication des Notaires de France, le deuxième trimestre 2015 a été une bonne période pour le secteur de l’immobilier, que ce soit dans l’ancien ou le neuf. Les notaires dressent un état des lieux encourageant, à lire attentivement !

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À la lecture de la dernière note de conjoncture des Notaires de France, le secteur de l’immobilier semble reprendre quelques couleurs. Pour cause, une baisse des prix et une légère remontée des taux d’intérêt des crédits immobiliers en 2015 ont poussé fortement les particuliers à mettre en œuvre leur projet d’achat. Cet afflux d’acquéreurs ayant ainsi permis de « dégonfler » les stocks de biens à vendre. Cas particulier, les zones fortement urbanisées, où une plus faible offre de logements a engendré une légère tension des prix. Tension venant gommer la baisse des prix enregistrée sur les 9 derniers mois. Et demain ? Comme souvent, la fluctuation des taux d’intérêt va être déterminante.

Dans le détail, pour les logements anciens, une baisse des prix de l’ordre de 0,6 % a été constatée au deuxième trimestre 2015 par rapport au trimestre précédent. Une baisse ayant surtout profité aux appartements (-0,8 % contre -0,5 % pour les maisons). Et si l’on étend cette observation sur l’année, les prix des logements anciens ont diminué de 2,8 %. Il s’agit là de la baisse la plus importante enregistrée depuis 2012. Conséquence, un volume de ventes important
(716 000 transactions à fin juin 2015) qui reste toutefois inférieur de 11 000 unités par rapport à juin 2014.

Quant au marché du neuf, les notaires indiquent que, de juin à août 2015, le nombre de logements autorisés à la construction a augmenté de 8,7 % par rapport au 1er trimestre 2015. Et en matière de promotion immobilière, ce sont 26 500 logements qui ont été réservés, soit une progression de 21,8 % par rapport au deuxième trimestre 2014.

Note de conjoncture immobilière N°29 d’octobre 2015 – Notaires de France

Fabrice Gomez avec Notaires de France

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La crise est-elle derrière nous ?

Le marché immobilier des derniers mois semble vouloir évoluer, même si les chiffres ne traduisent pas encore cette tendance. Derrière une sensible amélioration du nombre de transactions, en deçà cependant de celui des années 1999 à 2007, il faut percevoir une volonté des acteurs de retrouver de la fluidité dans un secteur qui en avait beaucoup perdu pour plusieurs raisons.

Beaucoup d’acquéreurs espéraient une vraie baisse des prix, ces derniers ayant doublé en 10 ans dans certains secteurs. Cette chute ne s’est pas produite ; malgré 4 ans de correction, les prix ont diminué d’environ 5% seulement en zones urbaines (loin de l’attente de certains) et jusqu’à 30% dans certains secteurs ruraux.

Les taux d’intérêt d’emprunt ont baissé progressivement jusqu’à atteindre des niveaux historiquement bas ayant ainsi resolvabilisé de nombreux acquéreurs. Mais cette baisse ininterrompue, accompagnée d’une correction des prix, n’a pas incité ces derniers à précipiter leur décision d’achat car le temps jouait pour eux. La multiplication des réglementations bridant les transactions immobilières et la fiscalité de plus en plus agressive ont lassé peu à peu les investisseurs de l’immobilier ancien, qui se sont récemment reportés sur le neuf avec Evol. 3 mois* Evol. 1 an*

*Évolution des indicateurs avancés basés sur les avant- contrats en France métropolitaine : projection à fin novembre 2015.
le dispositif « Pinel ». Le marché immobilier est ainsi devenu depuis plusieurs années un marché essentiellement d’utilisateurs.
Ce déséquilibre entre un grand nombre de vendeurs s’accrochant encore à des valeurs de moins en moins réalistes et peu d’acquéreurs espérant un ajustement des prix a gonflé le stock de biens à vendre.
changement de tendance. Il est courant de dire que l’année immobilière se fait au printemps, car c’est à cette saison que nombre d’acteurs visitent et signent des promesses de vente pour pouvoir emménager dans leur nouveau bien à la rentrée scolaire.

Cette année a été à la hauteur mais, outre l’habituelle tendance saisonnière, le printemps 2015 a enregistré une très légère remontée des taux d’intérêt. Ce phénomène a eu de gros effets psychologiques sur les acquéreurs. Il n’était plus question pour eux d’attendre et de remettre à demain leur décision d’achat car le temps jouait désormais contre eux, même si en réalité les conséquences financières d’une remontée de 0,10 ou 0,20 % de leur taux ne changent pas grand-chose à une mensualité remboursable sur 20 ans !

Les conséquences ont été de plusieurs ordres : cet afflux soudain d’acquéreurs a, dans un premier temps, dégonflé les stocks de biens à vendre et, pour les zones tendues en besoin de logement où ce stock était moins important, il s’est installé une tension sur les prix qui n’ont pas tardé à remonter en effaçant la légère baisse des 9 mois précédents. Il ne serait, en conséquence, pas surprenant
que les prix de vente enregistrés d’ici la fin de l’année dans les secteurs urbains dynamiques soient à l’équilibre sur une année glissante.

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Télécharger la note immobilière N°29 , octobre 2015 des Notaires de France:
http://www.notaires.fr/sites/default/files/Note%20de%20conjoncture%20n29%20-%20octobre%202015_5.pdf