Il y a 5 ans, le 9 juillet 2009, les conseillers régionaux acceptaient à l’unanimité la candidature de Biovallée pour devenir le 7° Grand projet Rhône-Alpes (GPRA) qui a montré ses capacités à atteindre les objectifs d’une économie durable, proche d’une économie circulaire: mettre en place des politiques publiques innovantes et reproductibles sur d’autres territoires. Grace aux 94% de crédits programmés, une douzaine de réalisations Biovallée sont reprises au niveau régional ou national. Une stratégie globale innovante où 102 communes de la Drôme projettent d’atteindre 50 % de leurs terres cultivées en bio en quelques années et ambitionnent de devenir une « biovallée », un territoire écologique modèle en matière d’énergie, de bâtiment, de transports, de déchets et d’eau. Tout ce dont la société civile et publique se doit de maîtriser pour vivre autrement. C’est pourquoi La vidéo de 4′ sur le projet de film « Demain » de Mélanie Laurent et Cyril Dion nous interpelle. L’actrice-réalisatrice Mélanie Laurent avec le co-fondateur de l’association Colibris, Cyril Dion, sont en train de tourner les prochaines images de Demain, partout dans le monde, le film qu’ils co-réalisent afin de s’interroger sur le monde qu’on prépare à nos enfants dans 40 ans, afin de donner une vision positive du futur à partir des meilleures pratiques du présent. Et là, Biovallée montrent remarquablement le chemin, en France.

Depuis, 9,4 millions d’euros ont été programmés sur les 10 alloués par la région. C’est environ le double des sommes versées par la région dans le cadre des contrats de développement durable de la vallée de la Drôme et du Diois sur la même période.
191 dossiers ont été validés: 115 pour des actions portées par les collectivités (4 intercommunalités et 7 communes), 76 pour 47 autres acteurs. Les actions conduites dans le cadre du GPRA ont mobilisé 30 millions d’euros sur les 5 dernières années.

Une douzaine de réalisations Biovallée sont reprises au niveau régional ou national. Nous ne pouvons répondre à toutes les demandes de témoignages qui arrivent au nombre de 3 à 4 par semaine de la France entière. Nous sommes sollicités par les italiens et d’autres pays pour créer un réseau international des biodistricts. Cela encourage à poursuivre les actions engagées. Plus aucun crédit GPRA n’est mobilisable à ce jour anniversaire ; les intercommunalités travaillent à la construction des suites de Biovallée. Nous ne pouvons répondre à toutes les demandes de témoignages qui arrivent au nombre de 3 à 4 par semaine de la France entière. Nous sommes sollicités par les italiens et d’autres pays pour créer un réseau international des biodistricts. Cela encourage à poursuivre les actions engagées.

D’autant plus que sur le terrain, les résultats ne sont pas encore visibles par tous. 6 éco-parcs et 6 éco-quartiers ont été soutenus, mais ils commencent juste à se construire. Des opérations pilotes ont été conduites dans l’énergie (rénovations performantes à coût raisonnable, bâtiments à énergie positive…) mais elles demandent à être généralisées. Nous avons une des offres les plus complètes de la région en formations développement durable, mais des moyens sont encore à mutualiser, une promotion commune est à faire. Le pourcentage de surface et d’agriculteurs en bio a doublé en 5 ans (plus de 30%), mais cela ne se traduit pas encore aussi bien que cela se pourrait dans l’offre de restauration, dans la promotion touristique, dans des circuits de distribution vers les villes voisines…

Bref, des suites sont attendues. L’énergie en sera le fer de lance. Devenir territoire à énergie positive renforcera l’autonomie énergétique et économique du territoire tout en préservant ses ressources naturelles. 1000 emplois sont à la clé. Les économies d’énergies peuvent représenter un 13° mois pour les ménages. La rénovation thermique des maisons augmente leur valeur patrimoniale. Son prix est couvert par les économies d’énergie. L’investissement dans la production d’énergies renouvelables rémunère l’épargne des particuliers à plus de 5%. Il génère des rentrées fiscales et des revenus complémentaires pour les collectivités qui pourraient développer plus de services aux habitants à fiscalité constante.
Elles pourront aussi continuer à préserver et à renforcer la qualité de notre eau, de notre air, de nos sols et de notre biodiversité. Autant de biens communs qui font la qualité de vie sur notre territoire, sa richesse. Ils permettent de produire ce qui est nécessaire à la vie : eau potable, nourriture, habitat, énergie, santé… C’est l’essence de la Biovallée.

Programmation 2014 : 27 dossiers et 2.400.000€ de crédits GPRA

Les principales actions conduites et les dossiers approuvés en 2014 :
• Un engagement fort sur la politique énergétique 2014-2020 pris par la CCCPS et la CCVD qui ont validé les ambitions et le programme d’action pour que Biovallée devienne un territoire à énergie positive : mise en place d’outils financiers (abondement d’un fonds d’investissement), d’ingénierie d’accompagnement des structures et des citoyens qui souhaitent isoler leurs bâtiments ou produire de l’énergie renouvelable, jusqu’à réalisation de leurs projets. Le conseil en énergie partagé, gratuit pour les communes est poursuivi. Une formation est créée pour diffuser l’opération DOREMI en France. Une déchetterie à énergie positive avec accumulateurs est étudiée à Livron. Un jeu pédagogique sur la transition énergétique est créé par Archijeux.

• Le renforcement des actions agricoles : en lien avec l’énergie (soutien à une serre de démonstration à accumulation solaire et poulaillers à énergie positive) la biodiversité, la poursuite du développement du bio et de la baisse des intrants, l’évolution de la pépinière d’installation agricole (2 dossiers), l’engagement dans le programme familles à alimentation positive.
• Le GPRA soutien l’aménagement de 2 éco-quartiers à Poêt Célard et Livron.
• L’écologie industrielle : engagement d’actions collectives avec les entreprises pour réduire leurs dépenses en gestion des déchets, énergie, achats, transports… Développer des activités locales de recyclage ou de production de services et bien mutualisés, la création d’une conciergerie d’entreprises.

• Le territoire école se renforce avec l’aménagement d’un plateau technique pour les énergies renouvelables sur l’éco-site, à usage de tous les centres de formation de la vallée, l’extension de Biovallée – Le Campus, le renforcement de son activité, l’accueil de la première antenne rurale du CNAM (Centre national des arts et métiers) qui crée un master sur Biovallée et le développement d’une formation apiculture au CFPPA de Die. Le Monastère de Sainte-Croix aménage son jardin botanique pédagogique. Le département est soutenu pour la création de ses outils pédagogiques à l’Auberge des Dauphins. Ces investissements sont complétés par des recherches et des colloques sur le développement de l’agriculture biologique, l’articulation des transitions énergétique et agro-écologique. 2014 verra aussi, la diffusion de l’observatoire des savoir-faire vers d’autres collectivités, un colloque sur l’architecture sobre, un sur l’aménagement participatif des territoires.

• Le GPRA finance l’aménagement de centres de co-working à Die et à Eurre.
• La fin du Grand Projet est aussi le temps de son évaluation et de la communication (bilan, films, livres), de la présence dans les salons (Natexpo, Salon de l’agriculture, Biofach…) suite aux succès de 2013. Les portes ouvertes, « Viv(r)e la Biovallée » seront organisées les 11 et 12 octobre à Livron.
• L’association de la marque vise les 100 adhérents en fin d’année et 200 à horizon 2015 avec le renforcement de son équipe et le lancement de « l’Observatoire des pratiques et savoirs-faire du développement durable».
• Un programme de coopération avec les Biodistricts italiens est en construction.

HABITAT : Opération DOREMI (Dispositif Opérationnel de Rénovation de la Maison Individuelle).
Biovallée® lance l’opération « DORéMI Basse Énergie Biovallée® » en proposant aux particuliers de concevoir la rénovation énergétique de leur maison.
L’objectif est d’atteindre une consommation d’énergie au niveau de l’étiquette A ou B (50 kWh/m2/an) et de réaliser 10 chantiers pilotes sur le territoire Biovallée®. Mais aussi de diminuer par 4 les coûts de rénovation de l’habitat privé !
La mise en œuvre fédère les acteurs de la Biovallée®, les syndicats du bâtiment (CAPEB, FFB), négaWatt et Néopolis pour coordonner 70 professionnels du bâtiment et les propriétaires de maison.Former les uns et accompagner les autres au travers du :
›› regroupement d’artisans sélectionnés, formés avec DORéMI par un des meilleurs spécialistes français de la rénovation basse énergie, Olivier SIDLER qui les accompagnera également sur les chantiers pilote,
›› chiffrage global de travaux de rénovation en basse énergie et une aide à la recherche de financement.

HABITAT : Défi des Familles à Énergie Positive (FAEP).
Des gestes simples peuvent rapporter gros. Poser un mousseur sur son robinet, débrancher ses appareils électriques le soir, calfeutrer sa porte, éloigner son réfrigérateur du radiateur, emballer son chauffe-eau d’un isolant… Les familles à énergie positive ne manquent pas d’imagination pour réduire leur consom- mation d’énergie. Cette année, elles étaient 27 à relever le défi en Biovallée. Elles ont largement dépassé l’objectif initial de 8 % puisqu’elles ont réussi à réaliser en moyenne 17 % d’économies, soit environ 300 € de moins sur leurs factures. Ces familles ont économisé 60 000 kWh, 7,6 tonnes de CO2, soit l’équivalent d’un tour du monde en voiture !

ENVIRONNEMENT : 2 000 kits d’économie d’eau et d’énergie Biovallée®
Ces kits sont distribués et remis en mains propres aux particuliers. Chaque kit comprend une ampoule à led à allumage automatique par détecteur de mouvement intégré, un réducteur de douche, une lampe fluocompacte, deux aérateurs pour robinet… Ces produits sont simples, d’usages quotidiens et techni- quement innovants. Ils sont faciles à installer et à utiliser.
Objectif : économiser l’eau et l’énergie pour un montant de 177 € par an (estimation réalisée pour une famille de 4 personnes).

ART DE VIVRE : Changer les comportements
Unipaz France œuvre pour l’éducation à la paix et développe l’art de vivre ensemble. Dans ce but, l’as- sociation organise des séminaires qui proposent un ensemble de réflexions et d’expériences sur l’utili- té et l’intérêt d’adapter nos comportements afin de vivre plus en harmonie avec soi et avec les autres. C’est se laisser interpeller par des questions de société et d’aller voir, où, en quoi et comment la paix accomplit son œuvre.

Des innovations dans tous les domaines de l’économie.

Au-delà de la transformation des plantes et des techniques, l’innovation dans les éco-activités fleurit en Biovallée® :
›› un des 6 laboratoires mondiaux de L’Oréal est implanté à Gigors et Lozeron (200 habitants) et travaille sur les extraits de plantes,
›› à partir de l’expérience acquise sur la rivière Drôme, des entreprises innovent en génie végétal pour proposer des techniques d’aménagement alternatives au génie civil,
›› GPA, leader européen de la déconstruction, dépollution et recyclage automobile assoit son développement à Livron sur la qualité environnementale de son process et l’ergonomie au travail,
›› BIOTOP choisit Biovallée® pour produire des insectes, alliés des cultures et développer son activité de lutte biologique,
›› ASAH choisit Biovallée® pour développer des techniques alternatives de production d’énergie et d’épuration de l’eau pour les pays en développement.
Le réseau des écoparcs (cf. page 15) vise à renforcer l’accueil des entreprises souhaitant asseoir leur développement sur la valorisation des ressources naturelles. L’animation proposée vise à développer les éco-filières et les savoir en développement durable.

http://www.biovallee.fr/biovallee-energie.html

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