La Cité de l’objet connecté a été inaugurée à Angers par François Hollande le 12 juin 2015. Projet envisagé il y a un an par Eric Carreel, président de Withings, dans le cadre des 34 plans de la Nouvelle France Industrielle, la Cité de l’Objet Connecté est aujourd’hui portée par un groupe d’entreprises industrielles partenaires de la région d’Angers réunies autour d’Eolane**. L’idée derrière la création de la Cité est de favoriser l’innovation en réunissant l‘ensemble des savoir-faire : conception, fabrication et logistique dans un même lieu, pour mieux faire face à la concurrence internationale et à l’accélération des cycles de production. Domoclick.com reprend ici l’interview d’Eric Carreel, Président de Withings, réalisée par French Tech sur les enjeux du secteur des objets connectés qui complète notre interview avec Benoit Watrigant publiée en mai 2015.
La Cité de l’objet connecté veut être un véritable accélérateur industriel, qui permet aux porteurs de projets d’accéder rapidement à l’ensemble des étapes nécessaires à la production en leur offrant l’accès à des moyens humains et matériels très performants et adaptés à leurs besoins. D’une part, des experts en électronique, en plasturgie, en mécanique et en design seront présents sur site en permanence pour assister les start-up dans leurs activités de développement produit et d’industrialisation. D’autre part, un important parc d’équipements constitué entre autres d’imprimantes 3D métal et plastique, de machines professionnelles d’industrialisation en électronique, en plasturgie et en mécanique, permettra de faire passer un objet connecté du concept initial à la pré-série de manière accélérée.
Eric Carreel, Président de Withings, raconte à French Tech , les enjeux du secteur des objets connectés :
– Pourquoi créer la Cité de l’objet connecté ?
-EC: Pour rapprocher industriels et concepteurs et ainsi favoriser une innovation qui va jusqu’à la fabrication. Ces innovations ne se cantonnent plus au laboratoire ou à la startup qui développe l’Objet. De plus en plus ces innovations traversent toute la chaine qui va de la conception, à la fabrication et au service. Nécessité donc d’abolir les murs invisibles que nous avons construits pour séparer conception et fabrication. Nous en avons de beaux exemples avec l’industrie horlogère mécanique Suisse qui a réussi en concentrant sur un même lieu toutes les compétences, ou avec nos ordinateurs dont une des dernières innovations majeures est qu’ils soient fabriqués à partir d’une brique d’aluminium.
– Concrètement, qu’est-ce que cela apporte aux startups des objets connectés ?
-EC: Elles y trouveront un lieu compétent pour réaliser un premier prototype, puis pour travailler à l’industrialisation de leur projet, et enfin pour conclure des accords de fabrication avec des industriels de la région.
– Le secteur des objets connectés est très dynamique en France (nombreuses startups, importantes levées de fonds, reconnaissance internationale…) Comment l’expliquez-vous ?
-EC: Je crois que nous avons de très bons ingénieurs qui commencent aussi à désirer être entrepreneurs, et ça c’est nouveau. Les grands groupes ne sont plus vus comme les seuls lieux possible d’épanouissement. Le goût du risque revient. Et cela c’est fantastique et conduit à revitaliser l’investissement en France y compris en attirant des fonds étrangers.
– Quelle sera l’étape suivante, pour développer encore plus ce secteur en France ?
Réussir le pari de la Cité de l’Objet Connecté 🙂 et donc être capable de fabriquer en France.
– Selon vous, quelles seront les grandes tendances de l’IoT dans les années à venir ?
-EC: Je ne me risquerai pas à répondre trop précisément à cette question 🙂 Mais je suis convaincu qu’il faut aller bien au delà du “raccord” de l’objet à Internet mais bien prendre en compte que par cette connexion, les objets de demain seront profondément renouvelés et donc porteurs de nombreuses innovations profondes liées à la fonction de l’objet. Donc l’IoT conduit à creuser encore plus chacune des verticales métiers.
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Source: La frenchtech
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