Jusqu’au 26 février, la Mairie du XXe arrondissement à Paris accueille une exposition photo pas comme les autres : « Le monde perdu » . Jonk est un photographe vagabond, qui parcourt la France et l’Europe à la recherche de lieux abandonnés, afin de les immortaliser sur papier glacé. Agathe Lautréamont, pour l’Exponaute, a parlé avec lui: photographies, aventures et patrimoine…


Château, France, 2015 © Jonk Photography

Pourrais-tu nous présenter le principe de l’urbex ?

-L’urbex, pour « urban exploration » ou exploration urbaine en français, est un concept à la fois vague et vaste. Il inclut tout ce qui a trait à l’exploration d’infrastuctures urbaines, soit souterraines (métro, carrières, catacombes..) soit « aériennes » (toiturophilie). Cette première catégorie d’activité implique souvent la notion d’infiltration. Une deuxième branche de l’exploration urbaine, qui nous concerne plus particulièrement ici, consiste à explorer des bâtiments abandonnés, pas forcement en milieu urbain d’ailleurs !

Quelle est la recette pour une bonne photo d’urbex ?

-J’aimerais qu’il y ait une recette… C’est souvent très difficile de faire de belles photos en exploration urbaine, car tu es souvent dans des conditions de luminosité mauvaises, voire très mauvaises. Tu te trouves également souvent dans des endroits exigus, donc avec peu de recul ce qui pose aussi souvent problème. Une fois que tu arrives à maîtriser ces deux problèmes, en utilisant trépied et objectif grand-angle par exemple, il faut penser à la photo en elle-même. Il ne faut pas oublier qu’on parle de photo d’architecture, donc une des clés pour faire une belle photo est de faire attention aux lignes verticales et aux horizontales. Par ailleurs, dès que je peux, j’essaye de jouer avec la lumière, les perspectives, mais ce n’est malheureusement pas toujours possible !

Château, France, 2015 © Jonk Photography

Un hôtel abandonné , quelque part en Allemagne © Jonk Photography

Est-il facile de trouver les lieux ? Est-ce par recherche internet, par bouche à oreille… ?

-Non, je dirais même que c’est plus dur de trouver les lieux que d’y faire de belles photos… Il faut beaucoup fouiner sur Google Maps, essayer de voir des terrains qui ont l’air en friche, des toitures abîmées… Et comme il existe une grande communauté de photographes d’urbex en France, on peut aussi se refiler des adresses entre nous…

Qu’est-ce qui te plaît dans le fait de visiter et photographier des lieux abandonnés ?

-J’ai découvert dans ces endroits des atmosphères extraordinaires, uniques, et j’adore les immortaliser. Je visite des endroits où le temps s’est vraiment arreté, il y a 1, 10, 20 ans ! Et souvent, le passage du temps dans ces lieux laisse des traces magnifiques : de la peinture qui s’écaille, des murs qui s’effritent, la nature qui reprend le dessus… Tout cela contribue selon moi à faire des clichés hors du commun.

Lire la suite de l’entretien publié par l’Exponaute.com
http://www.exponaute.com/magazine/2016/02/17/entretien-a-la-mairie-du-xxe-le-patrimoine-abandonne-revit-en-photographie/

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