Ventilation ou VMC : les fondamentaux

Avoir un chauffage performant et bien réglé est important, mais il faut aussi prendre soin d’améliorer la qualité de l’air intérieur de votre logement.

Pour ce faire, vous pouvez installer un système de Ventilation ou VMC (ventilation mécanique contrôlée). Il aspire l’air à l’intérieur et le rejette à l’extérieur de votre habitation.

Le but ? Assainir l’air que vous respirez lorsque vous êtes chez vous.

Un système de VMC est essentiel pour protéger votre santé et votre maison. Il vous permet également de réaliser des économies d’énergie.

La VMC : comment ça marche ?

Un système VMC est généralement doté d’un bloc extracteur d’air, de gaines d’évacuation et de bouches d’aération. Les gaines d’évacuation sont reliées aux pièces humides comme la salle de bain, la cuisine ou les WC via les bouches d’aération.

Le système comporte également des entrées d’air installées en hauteur dans les pièces à vivre. Leur rôle est d’assurer le renouvellement de l’air frais.

Pour bien comprendre le fonctionnement d’une VMC, il faut d’abord noter que les dispositifs disponibles actuellement sur le marché peuvent être classés en deux principales catégories.

Les systèmes VMC simple flux

Ce type de VMC est particulièrement adapté aux propriétaires des maisons aux petits budgets. L’installation simple flux comporte un bloc moteur souvent installé sur la toiture, dans un faux plafond ou dans les combles.

Ce bloc est relié à des gaines d’aération qui arrivent jusqu’aux bouches d’extraction.

Les entrées d’air sont placées au-dessus des fenêtres dans les pièces à vivre telles que :

  • La chambre à coucher
  • Le salon
  • Le bureau
  • La salle à manger.

L’air frais est directement aspiré de l’extérieur.

Quant aux bouches d’extraction, elles sont installées dans les pièces de services contenant un point d’eau, à savoir :

  • Les WC
  • La salle de bain
  • La buanderie
  • La cuisine
  • Etc.

Leur rôle est d’aspirer l’humidité, les mauvaises odeurs, les moisissures, et bien d’autres. L’air pollué traversera ensuite les gaines jusqu’au moteur, avant d’être rejeté vers l’extérieur.

Parallèlement, l’air neuf arrive à l’intérieur de la pièce grâce aux entrées d’air, ce qui rend la ventilation constante.

Fonctionnement d’une VMC double flux

La VMC double flux est un peu différent, car elle ne requiert aucune entrée d’air installée au dessus des fenêtres comme c’est le cas pour la VMC simple flux.

Il existe également une autre différence : le moteur utilisé dans la VMC double flux est doté d’un échangeur thermique qui, quant à lui, comporte deux systèmes de gaines. L’une assure le transfert de l’air entrant, tandis que l’autre est dédiée à acheminer l’air sortant.

Pour faire simple, le système VMC double flux aspire l’air vicié à intérieur d’une pièce et le filtre, tout en récupérant l’air frais à l’extérieur via une autre gaine.

L’air neuf sera donc mélangé à l’air filtré pour que l’air dans ladite pièce ou dans le bâtiment dans son ensemble soit propre et réchauffé.

Ce système permet de récupérer les calories présentes dans l’air vicié en vue de les réinjecter dans l’air filtré.

Bien entretenir sa VMC pour bénéficier d’un air sain chez soi, durablement

Chaque jour, votre système VMC est confronté aux poussières et à divers résidus et polluants. Ceux-ci peuvent s’accumuler au fil du temps.

Votre VMC a probablement besoin d’un entretien si vous constatez par exemple ces désagréments :

  • Le moteur devient bruyant
  • L’installation consomme davantage
  • Des moisissures apparaissent
  • L’air est moins bien ventilé

Il est essentiel d’intervenir dans les temps pour éviter les désagréments et les pannes.

Le type d’entretien que pouvez-vous faire vous-même

Pour maintenir le bon fonctionnement de la VMC, il faut procéder à un entretien régulier.

Quel que soit le type d’installation (simple ou double flux), il existe des actions que vous pouvez réaliser vous-même tous les 6 mois. En fait, il suffit de nettoyer les entrées d’air et les bouches d’extraction.

Par mesure de sécurité, il est recommandé de couper d’abord le courant avant de nettoyer votre système VMC.

Ceci étant fait, vous pouvez démonter les bouches d’aération. Ce sont souvent les éléments les plus sollicités, ce qui signifie qu’ils sont les plus sales. Ensuite, vous pouvez retirer les poussières par le biais d’un aspirateur.

Utilisez un dégraissant pour nettoyer les filtres et le ventilateur. Après cela, il suffit de dépoussiérer l’intérieur des tuyaux.

Si vos bouches d’aération sont hygroréglables, il ne faut surtout pas les mouiller. Utilisez plutôt un chiffon humide pour pouvoir les nettoyer, délicatement.

À noter que certains éléments d’une VMC doivent souvent être remplacés. À titre d’exemple, les filtres doivent être changés lorsque vous constatez qu’ils sont trop abîmés.

Si votre VMC est dotée de piles, il convient également de les remplacer tous les 2 ans environ.

Ces opérations peuvent être réalisées par vous-même si vous avez une certaine connaissance en matière de VMC.

Si ce n’est pas le cas, il est plus intéressant de faire appel à un professionnel. De toute façon, votre système de ventilation doit faire l’objet d’un entretien complet tous les 1 à 2 ans.

Confier l’entretien de sa VMC à un professionnel

Mis à part les dépoussiérages réguliers, il existe des opérations qui doivent être réalisées par des professionnels comme :

  • Le contrôle du maintien des gaines
  • Le nettoyage des éléments en combles
  • La vérification des entrées d’air neuves, de l’état des ventilateurs, manchettes de raccordements et des connexions électriques
  • La mesure du débit et de dépression
  • Etc.

Plus important encore ! Sachez que, pour un système VMC double flux, les filtres ne bloquent pas seulement les poussières.

Ils peuvent aussi filtrer d’autres composés organiques volatils (azote, chlore, soufre, etc.) pouvant nuire à votre santé. De plus, l’échangeur doit être démonté lors d’un entretien annuel, ce qui n’est pas une tâche facile.

L’entretien par un professionnel est donc un gage d’un air sain et d’un système VMC en bon état de marche le plus longtemps possible.

Changer sa VMC est souvent nécessaire pour bénéficier d’un air de qualité et pour économiser de l’énergie

Si votre système de ventilation date de plus de 15 ans, il est fort probable qu’il est peu économique sur le plan énergétique.

Cependant, il existe actuellement des modèles de VMC double flux très performants, c’est-à-dire qu’ils sont garants d’une qualité d’air optimale. Mais en plus de cela, ils sont facteurs d’économies d’énergie.

Ainsi, il est souvent plus intéressant de changer votre ancienne installation par un système VMC qui s’intègre parfaitement à votre bâtiment basse consommation.

L’avantage est que ce système peut réinjecter dans l’air neuf les calories qui ont été extraites dans l’air vicié.

Plus précisément, vous devriez mettre en place une VMC double flux qui vous permettra de réaliser des économies sur votre facture de chauffage.

Vous vous dites peut-être que cela représente un gros investissement, mais détrompez-vous !

Désormais, l’État propose différentes sortes d’aides et de subventions pour l’achat d’une VMC plus économe en énergie, comme l’écoprêt à taux zéro et les aides de l’Agence nationale de l’habitat (Anah).

En remplaçant votre système VMC vieillissant par un modèle récent et performant, vous augmenterez votre confort intérieur, et c’est une solution économique. Bref, c’est un choix gagnant !

Vous voulez installer une VMC ? Fiez-vous toujours à un professionnel !

La raison est simple et évidente : cette opération ne consiste pas seulement à installer de simples entrées d’air de façon aléatoire. De plus, la bonne qualité de l’air dans votre logement, et donc la santé de ses occupants, en dépend.

Un système de ventilation performant

Le spécialiste de la VMC est le plus à même de garantir une installation adaptée à votre budget et à votre logement.

En fonction du type de chauffage installé dans votre bâtiment, de sa conception et son architecture (hauteur des mûrs, qualité de l’isolation, espace disponible dans les combles, etc.), il peut optimiser la performance, l’efficacité énergétique et l’impact environnemental de votre installation.

En prenant en compte ces différents paramètres, votre prestataire pourra définir le système VMC à installer (simple flux hygroréglable, autoréglable, double flux, etc.), et ce, en toute sécurité.

La conformité de l’installation est de mise

Les systèmes VMC sont réglementés. En France, les normes reposent sur deux principaux arrêtés : celui de mars 1982 et celui du 28 octobre 1983.

Le premier arrêté stipule que l’aération doit à la fois être générale et permanente.

De plus, elle doit couvrir la totalité du logement par le biais des entrées d’air placées dans les pièces principales et des systèmes d’évacuation installés dans les pièces de service comme les toilettes, la salle de bain et la cuisine.

L’arrêté de 1983 concerne les nouvelles constructions. Il établit les exigences de débits d’air extrait minimum exprimés en mètre cube par heure (m3/h).

À titre d’exemple, pour un logement comprenant 3 pièces principales, le débit d’extraction minimal est de 75 m3/h s’il est doté d’une VMC simple flux et de 75 m3/h s’il est équipé d’une VMC hygroréglable.

Cette réglementation a engendré le début des utilisations des VMC dans le but de respecter les valeurs de renouvellement d’air. Après tout, la mise en place d’une VMC n’est pas obligatoire si ces débits sont respectés avec un système naturel, mais c’est rare que cela se produise.

Seul un spécialiste dans le domaine peut garantir que vos installations répondent à ces obligations légales.

Une bonne VMC est source d’économies d’énergie

Installer une VMC revient à choisir de réduire votre consommation énergétique liée au chauffage.

De nos jours, l’isolation des logements est de plus en plus performante. Mais un logement trop isolé peut devenir hermétique, c’est-à-dire que renouvellement de l’air devient difficile.

C’est pour cette raison qu’il convient d’installer une VMC.

Le but est de faciliter le renouvellement de l’air. Ainsi, vous pouvez choisir de ne plus ouvrir vos fenêtres pour ventiler l’intérieur de votre logement. Dans la foulée, vous évitez les pertes de chaleur.

Si vous voulez miser sur le confort, la santé et surtout l’économie d’énergie, votre installateur vous conseillera certainement d’opter pour une VMC double flux.

La ventilation 2.0, la nouvelle tendance

Grâce aux avancées technologiques, les systèmes VMC double flux de dernière génération – et qui sont dotés de moteurs performants (basse consommation) – peuvent s’adapter à votre rythme de vie.

Les modèles les plus récents sont à la fois intelligents, performants et connectés.

Le niveau d’humidité dans une pièce peut être souvent supérieur à la normale, par exemple après un bain prolongé dans votre salle d’eau, une lessive dans la buanderie ou la préparation d’un repas dans la cuisine.

Si vous installez une VMC intelligente, celle-ci pourra pendre automatiquement en compte ces pics d’humidité et procéder à un désembuage de ces pièces.

Avec une VMC connectée, vous pouvez également piloter votre installation à distance, grâce à des dispositifs connectés à Internet tels qu’une tablette ou un Smartphone.

Il suffit d’une connexion Internet et de télécharger une application pour programmer votre système VMC et de moduler son fonctionnement en fonction de vos besoins et des pics de pollution ou d’humidité.

À l’inverse, votre système intelligent et connecté peut vous envoyer des notifications pour vous informer sur la qualité de votre air intérieur.

Si celle-ci se dégrade, le système peut par exemple vous suggérer de déclencher la surventilation mécanique ou naturelle (par exemple l’ouverture à distance de vos baies vitrées) si votre logement est doté d’un système domotique.

Quel budget prévoir pour l’installation d’une VMC ?

Le prix du dispositif à proprement parler peut beaucoup varier en fonction du modèle et de la taille de votre logement, ainsi que sa configuration. Notez toutefois que cela représente un point non négligeable lorsque vous vous lancez dans un tel projet.

La solution la moins onéreuse est la VMC simple flux. Bien entendu, le prix peut encore varier en fonction de plusieurs paramètres tels que le débit d’air extrait, le moteur qui prend en charge l’aspiration et l’extraction de l’air.

En moyenne, vous pouvez compter 50 à plus de 400 euros si vous optez pour une VMC hygroréglable.

Si vous préférez choisir une VMC double flux, le coût peut grimper. En moyenne, vous devez prévoir entre 400 à plus de 3 000 euros si vous optez pour un modèle thermodynamique, par exemple.

Au prix du dispositif, vous devez ajouter le coût de son installation. Là encore, le budget dépend du type de VMC et de la complexité des travaux à réaliser.

Le coût sera par exemple plus élevé si votre bâtiment comporte plusieurs étages. Il est aussi moins onéreux d’installer un système VMC dans le neuf, par rapport à la rénovation d’une ancienne installation.

À titre d’exemple, comptez à partir de 650 euros en rénovation, contre 350 euros pour l’installation d’un nouveau système VMC.

Pour finir, il est toujours recommandé de demander plusieurs devis à différents fournisseurs, car les tarifs sont susceptibles de varier drastiquement d’un professionnel à l’autre.