Les chaudières à condensation sont devenues populaires pour les installations industrielles tout comme pour les maisons individuelles, notamment pour les applications de chauffage à basse température et de confort.
Ces installations offrent un rendement très élevé grâce au processus de récupération de la chaleur latente dégagée par l’évaporation des gaz d’échappement de votre chaudière.
Autrement dit, elles permettent de récupérer de l’énergie qui, autrement, serait évacuée par le biais de la cheminée de votre chaudière, ce qui les rendent exceptionnellement économes en énergie.
Découvrez tout ce qu’il faut savoir à leur sujet.
Fonctionnement d’une chaudière à condensation
Le fonctionnement d’une chaudière à condensation ressemble à celui d’une chaudière standard.
Elle est alimentée par un combustible liquide (fioul, propane, etc.) ou gazeux. Le combustible est acheminé jusqu’à un brûleur qui va l’enflammer afin de produire de la chaleur.
Les calories qui se dégagent peuvent ensuite être utilisées pour chauffer l’eau de votre réseau de chauffage et alimenter des émetteurs – tels qu’un radiateur ou un plancher chauffant – et produire de l’eau chaude sanitaire pour la cuisine ou la salle de bain.
La combustion produite par votre chaudière crée de la fumée dont la température est élevée.
Cette fumée contient de la vapeur d’eau qui sera utilisée par la chaudière pour la faire condenser et pour en extraire de l’énergie.
Mais la condensation ne peut se faire que si la température descend à moins de 45 °C pour le fioul ou à moins de 55 °C pour le gaz.
Pour atteindre le point de rosée, c’est-à-dire la température à laquelle le gaz dans l’équipement se liquéfie et devient des gouttes d’eau, l’eau de retour de votre réseau de chauffage est nécessaire et ceci est assuré par un serpentin installé à proximité des gaz de combustion, permettant ainsi de réduire sa température.
Plus cette température est basse, plus votre installation offre un bon rendement.
Lorsque les condensats sont évacués dans le réseau des eaux usées, la vapeur d’eau des fumées passe de l’état gazeux à l’état liquide, libérant ainsi de l’énergie et engendrant un gain sur le rendement de votre installation (de l’ordre 6 % pour le fioul et de 10 % pour le gaz), comparé à celui d’une chaudière classique.
La chaudière à condensation est écologique
En général, la chaudière à condensation utilise de l’énergie fossile (gaz ou fioul). Pourtant, grâce à la technologie qu’elle utilise et grâce à son mode de fonctionnement, elle peut être considérée comme un système écologique, et ce, pour plusieurs raisons.
- D’une part, la chaudière à condensation produit la même quantité de chaleur qu’une chaudière standard, mais elle utilise moins de combustibles. Selon les données fournies par l’Agence de la transition écologique (ADEME), elle réduit de 15 à 20 % la consommation de combustible par rapport aux chaudières standards. Son rendement est donc très élevé – de 100 jusqu’à 110 % – pour une puissance de chauffe identique.
- D’autre part, la qualité de combustion d’une chaudière à condensation est complète. Elle permet donc de réduire l’émission de gaz polluants, notamment des gaz à effet de serre qui sont responsables du réchauffement climatique.
- Par ailleurs, la mise en place d’une telle installation réduit drastiquement le gaspillage d’énergie, étant donné que les fumées qui sont générés lors de la combustion sont évacuées à des températures inférieures, une fois qu’elles ont cédé une partie de leur énergie.
- Enfin, sachez qu’il est possible d’associer ce type d’installation à une source d’énergie renouvelable comme une pompe à chaleur hybride ou une chaudière mixte.
Comme n’importe quel équipement de chauffage, la chaudière à condensation présente quelques inconvénients.
Elle peut s’arrêter par temps très froid puisque le tuyau qui se trouve à l’extérieur – qui est absent dans les modèles sans condensation – peut geler.
En outre, les serpentins peuvent se corroder au fil des années à cause du condensat acide qu’ils acheminent.
Quoi qu’il en soit, les chaudières à condensation offre un gain d’efficacité inégalable, et leur installation en vaut toujours la peine.
D’ailleurs, la réglementation en termes de construction stipule actuellement que toutes les nouvelles chaudières mises en place dans un logement domestique doivent être des chaudières à condensation à haut rendement.
Comment bien choisir sa chaudière à condensation ?
Maintenant que vous connaissez le fonctionnement des chaudières à condensation, il est maintenant important de vous demander quel modèle est le plus adapté à votre habitation. Nous allons vous expliquer cela plus en détail.
Vous savez très bien que la mise en place d’une nouvelle chaudière est un investissement conséquent pour votre ménage. Il est donc important d’opter pour le bon modèle au bon prix.
Le choix d’un tel équipement dépend de plusieurs paramètres comme l’espace disponible dans votre maison. Il faut également choisir le modèle qui respecte l’aspect esthétique de votre intérieur. A titre d’exemple, si vous êtes un particulier et que vous disposez d’une buanderie ou d’un sous-sol, alors vous aurez intérêt à opter pour une chaudière au sol.
Si vous voulez acheter une chaudière à condensation et que vous ne savez pas quel modèle choisir, voici les différentes possibilités qui s’offrent à vous.
Une chaudière à accumulation offre plus de confort
Il existe actuellement des chaudières à micro-accumulation qui n’offrent pas souvent des débits suffisants pour chauffer votre habitation, surtout si vous avez une grande maison.
C’est le cas lorsque vous avez besoin d’utiliser différents équipements ayant un besoin de chauffage en simultané (vaisselle, bain, douche, etc.).
C’est la raison pour laquelle les fabricants ont développé des modèles de chaudières de ballons plus importants.
Il s’agit des chaudières à accumulation qui offrent plus de confort à l’intérieur de votre maison.
Plus vos besoin en termes de débits sont importants, plus vous devriez opter pour les chaudières à accumulation.
Les chaudières programmables minimisent la consommation énergétique
Fruit des nouvelles technologies, les chaudières programmables permettent de ne pas chauffer inutilement l’eau de votre ballon d’eau chaude.
La plupart des appareils disponibles de nos jours sont programmables. Ils s’adaptent à vos habitudes et vous pouvez créer des scenarios pour qu’ils ne chauffent l’eau chaude qu’au moment opportun.
La possibilité de programmer ces équipements peut vous faire économiser de l’énergie. En fait, il est inutile de chauffer votre logement lorsque vous n’êtes pas là. Les chaudières à condensation intelligentes savent également adapter leur comportement en fonction des conditions extérieures.
Chaudière à ventouse ou à cheminée
Que vous allez rénover votre maison ou que vous allez en construire une, les chaudières à condensation peuvent s’installer partout. Selon la conception de votre bâtiment, votre installateur vous proposera le modèle adapté.
Une chaudière à ventouse (ou à flux forcés) fait appel au principe d’évacuation des fumées. Pour brûler le gaz provenant du fioul ou du bois, mais ces combustibles doivent être alimentés en oxygène.
Si la méthode d’alimentation se fait par le biais d’une cheminée, la chaudière utilisera l’air de la pièce à chauffer et expulsera les gaz brûlés à l’extérieur.
Quant aux modèles à ventouse – qui sont les plus répandus à l’heure actuelle – il faut un conduit double. Dans ce cas, l’un des tuyaux collecte l’air à l’extérieur de votre habitation, tandis que l’autre rejette les gaz brûlés.
Nos conseils !
Pendant la combustion, la chaudière à condensation produit des fumées basse température qu’il faut évacuer.
Si votre logement possède déjà un conduit de fumée, celui-ci doit être vérifié par un professionnel qui pourra par la suite le doubler en cas de besoin.
Ceci protègera l’installation de l’humidité générée par la condensation et surtout de l’acidité des condensats évacués.
Il peut aussi décider de mettre en place un système de ventouse verticale, horizontale ou dissociée.
C’est important si vous voulez placer la chaudière dans un espace non ventilé et améliorer la sécurité de votre installation.
Choisir le modèle en considérant les changements saisonniers
Certains bâtiments ont un besoin important en eau chaude ou en vapeur pour certaines périodes de l’année.
Leurs propriétaires peuvent donc choisir d’installer des chaudières à condensation qui requièrent une chaudière plus grande et qui fonctionnent à faible rendement et à faible charge pour le reste de l’année afin d’assurer le chauffage de l’eau sanitaire.
Pourtant, il suffit souvent d’installer une petite chaudière qui permet à la grande chaudière de s’arrêter de manière intermittente.
Coût de fonctionnement des chaudières à condensation pendant toute leur durée de vie
Pour choisir la meilleure chaudière à condensation, il faut bien la choisir dès le départ. De nombreuses chaudières n’ont qu’une durée de vie d’environ 30 ans, mais sachez que d’autres durent beaucoup plus longtemps.
Attention toutefois, car pour que l’installation fonctionne parfaitement le plus longtemps possible, il faut l’entretenir régulièrement. En effet, le coût total d’une chaudière à condensation standard sur une décennie se répartit en plusieurs catégories.
Sachez alors que 94 % des dépenses totales de l’installation sont attribuables aux coûts du combustible, alors que 4 % peuvent être attribués au coût initial. Enfin, les 2 % restants sont liés à la maintenance et à l’entretien du système.
Vous l’aurez compris. Le coût du combustible est un facteur très important. Il est donc plus judicieux de choisir le modèle de chaudière le mieux adapté à vos besoins.
Qualité de l’air et contrôle des émissions
De plus en plus, les réglementations sur la qualité de l’air modifient le fonctionnement des chaudières industrielles. La réglementation incite les exploitants de chaudières à mazout ou à charbon à passer à des chaudières de remplacement plus respectueux de l’environnement, en passant au gaz naturel comme combustible de choix.
Dans de nombreux cas, le gaz naturel est la seule option pour ce type d’équipement. Heureusement, ces législations sont intervenues à un moment où la production du gaz naturel a augmenté et reste à des prix très attractifs. Par conséquent, bon nombre des anciennes chaudières à gaz peuvent être modernisées pour répondre aux normes d’émission plus rigoureuses d’aujourd’hui.
Prenez compte des réglementations
Les modes d’utilisation de la vapeur dans les bâtiments individuels et industriels vont changer au fil du temps. Si aujourd’hui, votre chaudière être trop petite, trop grande ou fonctionne à une pression ou à une température inadaptée, elle ne sera plus adaptée d’ici quelques années. On notera toutefois qu’il existe actuellement des modèles de petite taille, mais qui offrent des rendements exceptionnellement élevés. De cette manière, les chaudières pourront fonctionner de manière plus modulaire et répondre aux éventuelles réglementations futures, tout en offrant un rendement maximal.
Fiez-vous toujours à un professionnel !
Le choix d’une chaudière à condensation est une question importante qui ne doit pas être prise à la légère. Vous ne voulez tout de même pas investir dans un équipement qui n’offre pas un résultat satisfaisant, étant donné que les dépenses peuvent varier de 5 000 à 10 000 euros.
En amont, il convient de bien définir vos besoins, en essayant de connaître de manière la plus précise possible la puissance en KWatts de l’équipement. La meilleure chose à faire est de recourir au service d’un professionnel qualifié en demandant plusieurs devis à des prestataires différents.
N’oubliez pas que les chaudières à condensation sont régies par des normes précises, notamment les normes NF (EN 15036-1 et EN 15036-2). Si votre équipement ne répond pas à ces règlementations, vous ne pourrez pas bénéficier de certaines subventions. Seul un installateur qualifié pourra vous donner des conseils avisés à ce sujet et mettre en œuvre votre installation selon les règles de l’art.
Le prestataire que vous allez choisir doit être agréé et disposer de la certification PGN-PGP, ou Professionnel Gaz Naturel-Professionnel Gaz Propane. Cela garantit son professionnalisme et la qualité de ses services.
Enfin, n’oubliez pas que vous devez aussi procéder à un entretien de votre installation au moins une fois par an. C’est obligatoire, car elle émet du monoxyde de carbone et vous devez donc surveiller son seuil d’émission. En outre, au cas où il y aurait un accident causé par un défaut d’entretien, votre assureur pourrait refuser de vous couvrir. Sur ce point, il est préférable de souscrire à un contrat d’entretien. Ceci rendra plus aisé l’entretien de votre installation en fonction de sa marque, du combustible et de la technologie qu’elle utilise.