Détecteur de fumée connecté : guide, comparatif et avis

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Vous le savez sûrement, depuis le 8 mars 2015, l’article L. 129-8 du code de la construction et de l’habitation a rendu obligatoire d’installer dans votre logement un détecteur de fumée. Il s’agit d’un appareil indispensable à la sécurité de votre foyer et de votre famille. Et si vous êtes propriétaire d’un logement, sachez que la responsabilité vous en incombe !

Si un incendie venait à se déclarer une fois le détecteur de fumée installé, vous en seriez averti par un signal sonore très fort, et franchement désagréable : plus de risque de ne pas être averti d’un incendie qui surviendrait la nuit, par exemple !

Et si vous optez pour un détecteur de fumée connecté, vous pouvez même être prévenu d’un incident lorsque vous n’êtes pas à la maison : pratique !

Mais bien évidemment, il faut vous équiper d’un détecteur de fumée performant et fiable : il ne faudrait pas installer un appareil dont vous pensez qu’il vous conserve en sécurité alors qu’il ne fonctionne pas !

Et malheureusement, depuis l’inscription dans la loi de la nature obligatoire du dispositif, vous vous doutez bien qu’on a vu fleurir sur le marché un nombre important de détecteurs de fumée de qualité franchement inégale.

Mais ne vous inquiétez pas car nous vous avons préparé un dossier complet sur les détecteurs de fumée, et surtout sur leur version connectée : un vrai plus pour la sécurité de votre logement et de votre famille.

Qu’est-ce qu’un détecteur de fumée ?

Faisons simple : un détecteur de fumée, ou détecteur autonome avertisseur de fumée, est un appareil permettant d’alerter les habitants d’un départ d’incendie dans un logement.

Si le feu venait à se déclarer pendant votre sommeil, vous en seriez ainsi averti dès les premiers signes, ce qui vous permet de réagir rapidement et efficacement à toute menace.

La loi n° 2010-238 prévoit ces conditions :

« Le propriétaire d’un logement installe dans celui-ci au moins un détecteur de fumée normalisé et s’assure, si le logement est mis en location, de son bon fonctionnement lors de l’établissement de l’état des lieux mentionné à l’article 3-2 de la loi n° 89-462 du 6 juillet 1989 tendant à améliorer les rapports locatifs et portant modification de la loi n° 86-1290 du 23 décembre 1986 ª L’occupant du logement veille à l’entretien et au bon fonctionnement de ce dispositif. »

Fonctionnement du détecteur de fumée

Il existe 2 grandes familles de détecteurs de fumée : optique ou par ionisation. Le deuxième groupe est considéré comme radioactif, et interdit en France : attention donc si vous vous fournissez sur internet ou à l’étranger.

Le détecteur optique, autorisé dans nos contrées, possède une cellule photoélectrique et un faisceau lumineux à LED. Lorsque de la fumée ou de la vapeur entrent dans le rayon d’action du détecteur, les deux se rencontrent et déclenchent un signal sonore.

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Source : ADPI, Les Numériques

Le détecteur de fumée connecté

Sur certains modèles de détecteurs de fumée connectés, l’alerte ne s’arrête pas à un simple signal sonore : une notification peut être envoyée par WiFi, Bluetooth ou radio sur un ou, plusieurs smartphones, et ainsi vous avertir à distance.

La plupart des modèles connectés possèdent des systèmes permettant un relais en cas de coupure de courant ou de coupure de WiFi, afin de maintenir un niveau de sécurité important quelles que soient les conditions.

Détecteur de fumée et domotique

Si vous avez déjà mis en place une solution domotique, sachez que les détecteurs de fumée connectés peuvent facilement s’intégrer à votre système, ou à un système que vous souhaitez mettre en place.

Avec ces appareils, il est possible de créer ensuite des scénarios qui se déclencheront en cas d’alerte : ouverture automatique des volets, allumage des lumières, envoi d’un message automatiquement à un proche, ouverture des fenêtres, etc.

Votre imagination et vos besoins particuliers sont les seules limites !

Où fixer son détecteur de fumée ?

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On aborde ici un point très important concernant les détecteurs de fumée : connecté ou non, l’appareil ne sert à rien s’il n’est pas installé et placé correctement.

La loi prévoit qu’un appareil au moins doit être installé par logement afin de permettre la détection des départs d’incendie, mais elle ne dit rien sur son emplacement. Une brochure émise par le gouvernement cite tout de même quelques règles à respecter :

  • Au plafond ou en haut d’une paroi verticale
  • À au moins 30 cm des autres parois et au moins 1m des portes
  • Éloigné des points d’éclairage, qui peuvent interférer avec le faisceau LED

Pour ce qui est des emplacements de choix, voici quelques conseils :

  • Dans des chambres ou près des chambres, afin d’être réveillé en cas de départ nocturne d’incendie
  • Dans le couloir menant aux chambres, pour la même raison,
  • Loin de la cuisine et des sources d’humidité (Salle de bains)
  • Loin des gaz d’échappements, qui peuvent aussi déclencher le détecteur.

Car pensez bien que le détecteur est conçu pour s’activer en cas de fumée, mais il ne peut pas analyser la composition chimique de celle-ci. La vapeur d’eau qui s’échappe d’une salle de bain après une douche bien chaude peut donc faire sonner votre détecteur, tout comme les gouttelettes d’eau qui s’échappent d’une casserole d’eau bouillante, par exemple.

Si en plus votre détecteur est connecté, vous pourriez déclencher votre scénario d’alerte avec ouverture des fenêtres et lumières clignotantes à cause d’une casserole de pâtes : pas très pratique !

Comment choisir son détecteur de fumée connecté ?

Passons maintenant au vif du sujet : les points à regarder pour choisir son détecteur de fumée !

La norme EN 14604

Avant toute chose, quel que soit le produit choisi et l’endroit où vous l’achetez (magasin, internet, occasion, même si on vous déconseille cette dernière option), il faut vérifier sur l’emballage la présence de la norme EN 14604.

Il s’agit d’une norme européenne réglementant les produits mis sur le marché en tant que détecteurs d’incendie.

En bref : si cette norme n’est pas présente, le détecteur n’est pas conforme.

La norme NF et NF-DAAF

La norme NF est une certification délivrée par l’AFNOR : elle garantit que l’usine a été évaluée par un organisme indépendant tous les ans et que les produits qui en sortent sont régulièrement contrôlés.

Elle garantit également, dans le cas des détecteurs, que l’appareil utilise un principe de détection optique, sans substances radioactives.

En un mot, elle vous garantit la fiabilité du dispositif en question. On parle de norme NF ou norme NF-DAAF pour Détecteur Autonome Avertisseur de Fumée.

Les points indispensables

La détection de fumée

Évidemment la première fonctionnalité indispensable est que l’appareil détecte correctement la fumée.

On l’a déjà écrit plus haut mais on recommence ici : ne vous contentez pas de la norme CE, et achetez un appareil avec la norme NF !

L’autonomie

L’autonomie est le second point à regarder. Elle se résume à une question : à quelle fréquence faut-il changer les piles ?

La plupart des modèles offrent 5 ans d’autonomie, ce qui est suffisant pour un logement temporaire, une location, etc. Ces modèles sont équipés de piles 9V classiques. Lorsque la pile est presque déchargée, un signal sonore faible (et souvent passablement irritant) indique que la changer.

Si vous avez besoin de plus d’autonomie, certains appareils sont équipés de batteries lithium, qui devraient tenir 10 ans. Par contre, impossible de la remplacer : il faudra changer le détecteur.

Sachez que plus vous demanderez de fonctionnalités (domotique, connection WiFi, bluetooth, etc.) plus l’appareil est susceptible de consommer d’énergie.

Le nombre de détecteurs

Enfin, posez-vous la question du nombre de détecteurs à installer.

Ça peut paraître bête : pour un « petit » logement, comme un T2 ou un T3, un détecteur suffit amplement, mais si vous équipez une maison à étages, il faudrait peut-être installer un second appareil sur le palier.

Sachez que certains appareils sont bien sûr capables de communiquer entre eux : un départ d’incendie à l’étage déclencher le détecteur situé sur le palier, mais également celui près de votre chambre au rez-de-chaussée, pour vous prévenir la nuit par exemple.

Les fonctionnalités facultatives

La domotique et la connectivité

Si vous souhaitez intégrer votre ou vos capteurs à un système domotique existant ou prévu, pensez bien à vérifier les compatibilités.

Il existe en effet de nombreuses normes domotiques, et votre box n’est peut-être pas compatible avec toutes : prenez le temps d’y regarder, car ces appareils sont souvent plus chers !

Calibration de la sensibilité des capteurs

Il est possible, sur certains modèles, de calibrer la sensibilité des capteurs, pour vous permettre de coller au mieux à vos usages.

Prenons un exemple : un appartement disposant d’un couloir très étroit desservant 2 chambres et la salle de bains.

Lorsque vous prenez votre douche, vous fermez évidemment la porte de la salle de bains, et la vapeur d’eau s’accumule. Et inévitablement, lorsque vous ouvrez la porte la vapeur d’eau court vers le couloir, où elle rencontre le détecteur de fumée, qui vous régale de son signal sonore.

Pour éviter cela, vous pourriez disposer d’un détecteur dont la sensibilité est réglable, et qui ne sonnera pas à chaque douche !

Compatibilité avec un assistant connecté (Amazon Alexa, Google Home)

Qu’on les adore ou qu’on les déteste, les assistants connectés comme Amazon Alexa ou Google Home investissent sans conteste nos salons et notre vie quotidienne.

Certains détecteurs de fumée connectés sont compatibles avec les assistants connectés, et donc susceptibles de vous avertir à la voix, mais aussi d’être contrôlé via l’assistant intelligent.

Rien d’indispensable, on s’en doute, mais la simplicité d’utilisation apportée par cette compatibilité est indéniable, et le confort apporté est bien là !

Application Mobile

La plupart des détecteurs de fumée connectés disposent désormais d’une application mobile sur iOS ou Android, qui vous permet d’être prévenu lorsque la batterie de l’appareil est à plat, de désactiver temporairement l’alarme ou de recevoir les alertes incendie directement sur votre smartphone.

Si votre détecteur est commercialisé par un constructeur d’objets connectés, il y a des chances que cette application vous permette également de contrôler d’autres objets de la même marque, ou suivant le même protocole domotique.

Où acheter son détecteur de fumée connecté ?

Les modèles classiques se trouvent facilement : hypermarché, grande surface bricolage, magasin d’électroménager, etc.

Mais les modèles connectés, plus spécialisés, sont l’apanage d’entreprises spécialisées dans la high-tech ou dans la domotique.

On trouvera bien entendu pléthore de modèles sur Amazon ou Ebay, mais passer par des revendeurs spécialisés peut vous permettre un plus grand choix, et bien évidemment un conseil que vous n’auriez pas nécessairement ailleurs : ne plaisantons pas avec la sécurité !

Et bien sûr, prenez le temps de comparer !

Les meilleurs détecteurs de fumée connectés en 2020

Tiens, puisqu’il est question de comparaison, profitons-en pour vous donner notre top 3 des détecteurs de fumée connectés en 2020 !

Nest Protect v2 : le meilleur sur le marché ?

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Jetons tout d’abord un oeil au Nest Protect deuxième génération, la nouvelle mouture du spécialiste de la maison connectée.

Plus précis et plus performant que la première version lancée en 2013, il se fixe au plafond et plusieurs appareils peuvent être liés pour couvrir l’intégralité d’un logement par exemple.

Il peut être connecté en WiFi et dispose d’un haut parleur lui permettant, en cas de départ de feu, de vous informer de la nature de l’incendie et de son origine. Il peut évidemment être connecté et configuré grâce à un smartphone ou une tablette.

Enfin, si vous disposez du thermostat Nest, il est possible de connecter les deux appareils.

Comptez entre 100 et 150€ en fonction des périodes de l’année et des promotions.

Bosch TwinGuard

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Si l’on connaît Bosch pour son activité dans l’automobile ou l’outillage autoportatif, sachez que la société allemande fait aussi dans la high-tech avec son détecteur de fumée connecté Bosch TwinGuard.

Il dispose évidemment d’une application mobile permettant de connaître la batterie restante, et mesure aussi la qualité de l’air, l’humidité et la température, avec un kit en option.

Enfin, il peut s’intégrer à un système domotique !

Comptez autour de 200€, un poil plus cher que son concurrent.

Netatmo Smart Smoke Alarm

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Terminons ce top 3 avec la Smart Smoke Alarm de la startup française Netatmo, bien connue pour ses objets connectés.

Capable de se connecter en WiFi ou Bluetooth, il est également compatible IFTT et HomeKit, le protocole d’Apple.

10 ans d’autonomie, notifications sur smartphone, tests de fonctionnement automatique, facilité d’installation et connectivité font de ce détecteur de fumée intelligent Netatmo un très bon produit à considérer !

Conseils en cas d’incendie

Avant de terminer ce dossier spécial, quelques conseils sur la marche à suivre en cas d’incendie, tant qu’on y est.

Détecteur de fumée et assurance

Sachez avant tout que vous devez informer votre assureur de l’installation d’un détecteur de fumée dans votre logement. On trouve un modèle dans l’annexe de l’arrêté du 5 février 2013 relatif à l’application des articles R. 129-12 à R. 129-15 du code de la construction et de l’habitation, publié au Journal officiel du 14 mars 2013 :

Je soussigné (nom, prénom de l’assuré), détenteur du contrat n° (numéro du contrat de l’assuré) atteste avoir installé un détecteur de fumée normalisé au (adresse de l’assuré) conforme à la norme NF EN 14604.

Quelques conseils en cas d’incendie

Si vous ne devez retenir qu’une chose, c’est celle-ci : lors d’un incendie, ce n’est pas le feu qui est mortel, mais les fumées ! 80% des décès sont dus à l’intoxication par la fumée.

C’est la raison pour laquelle les incendies les plus dangereux sont ceux qui surviennent la nuit : dans votre sommeil, il y a de fortes chances que vous ne vous réveilliez pas à temps, et que vous succombiez sans rien pouvoir faire. D’où le détecteur de fumée obligatoire.

Donc retenez bien cet adage, lancé par les autorités : « là où il y a de la fumée, il ne faut pas aller ».

Si l’incendie se déclare dans votre logement :

  • Évacuez les lieux dès que possible
  • Ne tentez pas de récupérer des effets personnels
  • Fermez la porte de la pièce en feu, et celle de votre appartement le cas échéant pour retarder la propagation du feu et des fumées
  • Si vous êtes dans une pièce enfumée, mettez un mouchoir sur votre nez et penchez-vous : la fumée monte et l’air frais reste près du sol.

Si l’incendie se déclare dans les parties communes :

  • Restez chez vous, les fumées risquent d’envahir totalement les parties communes
  • Fermez votre porte et calfeutrez-la avec un linge humide
  • Ne prenez jamais l’ascenseur
  • Faites signe à la fenêtre lors de l’arrivée des secours.

D’une manière générale, appelez toujours les secours en première intention, et ne tentez rien vous même !

Quelques conseils pour prévenir les incendies

Enfin, voici quelques conseils pour éviter que les incendies ne surviennent :

  • Mettez votre installation électrique aux normes
  • Entretenez vos installations de gaz, chauffage, d’électricité ainsi que vos appareils ménagers
  • Surveillez vos appareils électriques : appareils chauffants, luminaires, etc.
  • Éteignez les flammes la nuit et lorsque vous partez : gaz, bougies, etc.
  • Surveillez la cuisine : ne laissez rien sans surveillance
  • Ne stockez pas de produits inflammables
  • Tenez hors de portée des enfants les briquets, allumettes, allume-gaz, etc.