Tout savoir sur la climatisation

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Les unités de climatisation sont devenues de véritables outils modernes et incontournables pour les ménages.

Comme les ordinateurs et les téléphones, les gens les utilisent tous les jours, mais peu d’entre eux savent exactement comment elles fonctionnent.

Les climatiseurs vous permettent de rester à l’aise dans votre quotidien. Lorsque le temps est étouffant, ils vous permettent de rester frais toute la journée. Et pendant la nuit, ils peuvent apporter de la chaleur dans votre chambre pour que vous puissiez dormir confortablement.

Mais est-ce qu’il vous est déjà arrivé de vous poser des questions pour apprendre le fonctionnement de votre climatiseur ? Si ce n’est pas le cas, sachez que c’est un élément essentiel, notamment quand vous allez en acheter un nouveau ou lorsque vous devez réparer votre ancienne installation de climatisation.

Ce dossier spécial tente de vous aider à connaître le fonctionnement d’un climatiseur et à fournir des informations utiles lorsque vous allez en acheter un.

Le principe de la climatisation

Vous avez déjà vu de grandes boîtes installées sur le toit des immeubles des bureaux ou des habitations ?

En effet, c’est la partie visible d’un système de climatisation. En général, ces dispositifs sont utilisés dans les grands bâtiments industriels, les immeubles et les gratte-ciels. Mais il existe également des modèles qui peuvent être installés dans les maisons, voire les appartements.

En réalité, les unités de climatisation peuvent se présenter sous de nombreuses formes (nous allons revenir sur ce sujet plus tard). Elles sont généralement reliées à un système de ventilation par conduits. Celui-ci va distribuer l’air à travers votre habitation avant de le renvoyer dans l’unité à l’extérieur pour qu’il soit évacué.

À noter qu’un dispositif de climatisation peut être utilisé pour chauffer ou refroidir l’espace intérieur. Pour le chauffage, on parle de système réversible. Le système va donc amener l’air de l’extérieur qui sera poussé à travers des serpentins.

Il peut ensuite être chauffé avant d’être renvoyé dans l’espace habitable.

En même temps, le climatiseur peut déplacer l’air à l’intérieur vers le système afin de refroidir une pièce. Vous pouvez voir ce genre de système dans les voitures.

Les différents composants d’un climatiseur

Comme susmentionné, une unité de climatisation fonctionne en brassant la chaleur. Pour ce faire, il faut trois composants : un compresseur, un évaporateur et un condenseur.

Le compresseur a pour rôle de mettre sous pression un fluide réfrigérant qui circule dans le dispositif. Une fois mis sous pression, il commence à chauffer et tire l’énergie d’une pièce. Le fluide chaud sera alors pompé à l’arrière du climatiseur via le condenseur.

Le réfrigérant circule dans un long circuit de serpentins. L’abaissement de la pression permet de diminuer la chaleur et de la libérer dans le condenseur et de l’envoyer à l’extérieur.

Comme le réfrigérant est dépourvu de chaleur, il est pompé vers l’évaporateur. C’est un moyen d’évacuer l’air froid.

L’évaporateur peut également condenser l’eau de l’air. Lorsqu’il fonctionne, il collecte et pompe l’eau à l’extérieur. Il est donc normal que vous entendiez souvent un bruit d’égouttement lorsque votre climatiseur fonctionne. Une fois que le frigorigène parvient à capter la chaleur d’une pièce, il la renvoie dans le compresseur afin que le cycle puisse recommencer.

Les différents types de climatisation

L’installation d’une unité de climatisation est projet parfois complexe. Voici donc nos conseils et recommandations avant de vous lancer dans un tel projet. En fait, vous devez d’abord connaître les différents types de dispositifs que vous pouvez mettre en place.

La climatisation murale

Ce dispositif s’installe sur un mur de manière simple. Son avantage est qu’il est performant et qu’il offre une bonne esthétique et il est peu encombrant.

La climatisation gainable

Le principal atout d’un climatiseur gainable est qu’il est presque invisible.

En fait, l’installation ne laisse apparaître que les bouches d’aération.

Par contre, sa mise en place ne peut pas se faire que si votre bâtiment est doté de faux plafonds ou de combles.

La climatisation split ou multisplit

Pour ce cas, des blocs seront disposés dans les pièces à rafraîchir.

Celles-ci sont ensuite reliées avec une unité située à l’extérieur, par exemple sur une terrasse, sur un balcon ou sur une façade.

Les climatiseurs split ou multisplit sont les plus courants et ils sont très efficace, mais leur installation peut nécessiter de gros travaux.

Le climatiseur console

Comme son nom l’indique, le dispositif se présente comme une console.

Celle-ci est généralement déstinée à être posée au sol ou en bas de mur comme un radiateur.

Offrant un bon niveau de puissance, elle est particulièrement intéressante pour climatiser une pièce assez vaste.

Le climatiseur cassette ou plafonnier

Le dispositif de climatisation est installé dans des faux plafonds, ce qui permet de dissimuler les conduits d’alimentation frigorifique, tout en laissant l’espace mural dégagé.

Cela peut représenter un atout important, par exemple lorsqu’il s’agit de climatiser une salle de serveur informatique, car son encombrement est nul comparé à celui d’un climatiseur mural, par exemple.

Par contre, on ne voit ce type d’installation que très rarement dans les logements classiques puisqu’il est plus compliqué à mettre en place.

Quelle puissance choisir pour votre climatiseur ?

Pour vous donner une petite idée du modèle à choisir, sachez que sa puissance est exprimée en BTU (british thermal unit) ou en Watt (W), sachant que 1 BTU équivaut à 0,3 W).

Pour calculer rapidement la puissance de votre climatisation, voici quelques conseils :

  • Pour un plafond de 2,50 m, il faut 100 W par m² pour rafraichir la pièce,
  • Pour chauffer la même pièce, il faut 80 W par m².

Une fois que vous aurez défini les volumes à chauffer, il suffit de multiplier le chiffre par 100 pour le convertir en BTU.

En termes de BTU, on peut fournir les équivalences suivantes :

  • Surface habitable de 7 à 15 m² : 7 000 BTU
  • Surface habitable de 15 à 25 m² : 9 000 BTU
  • Surface habitable de 25 à 35 m² : 12 000 BTU
  • Surface habitable de 35 à 50 m² : 18 000 BTU
  • Surface habitable de 50 à 70 m² : 24 000 BTU
  • Surface habitable de 70 à 80 m² : 30 000 BTU

Bon à savoir : pour calculer la puissance de votre système de climatisation, il faut considérer plusieurs autres paramètres. Comme susmentionnée, la puissance du dispositif dépend essentiellement de la surface des pièces et la hauteur du plafond. En connaissant ces deux éléments, vous pouvez calculer de manière approximative le volume à refroidir ou à chauffer (s’il s’agit d’une climatisation réversible).

Mais ces données ne sont pas suffisantes, car il est bien possible que vous sous-dimensionnez votre installation. D’autres facteurs entrent aussi en jeu, comme l’isolation de votre bâtiment, les systèmes d’ouvertures, le nombre d’occupants, voire l’éclairage et les équipements électriques qui sont installés dans chaque pièce. Là encore, il est donc essentiel de faire appel au service d’un professionnel dans le domaine.

Qu’est-ce qu’un climatiseur réversible ?

Un climatiseur réversible est un dispositif qui peut rafraîchir et, à l’inverse, chauffer une pièce ou un bâtiment. Il utilise le même procédé qu’une pompe à chaleur en inversant le cycle de compression ou de détente du liquide frigorigène. Grâce à cela, il peut transférer des calories d’un point à un autre via un circuit frigorifique utilisant généralement le gaz R410A.

Ce terme sert souvent à désigner un climatiseur split-system réversible. Le but est de permettre au dispositif de fonctionner en mode refroidissement pendant l’été ou de passer en mode chauffage pendant l’hiver. Ceci apporte un confort indéniable dans la pièce où le climatiseur est installé.

Outre cela, on peut évoquer d’autres points forts de la climatisation réversible. Grâce à l’utilisation d’un appareil pour la climatisation et pour le chauffage, vous pouvez réaliser des économies d’énergie puisque, d’autant plus que l’appareil fonctionne en utilisant les calories de l’air ambiant.

À titre d’exemple, pour 0,75 kilowattheure (kWh) d’énergie consommée, un climatiseur réversible peut restituer environ 3 kWh de chaleur si vous choisissez un modèle ayant un COP (Coefficient de Performance) de 3,5 à 4 kW).

Mais même si vous décidez de choisir un climatiseur réversible, il faut toujours bien choisir la puissance la plus adaptée à votre habitation, et ce n’est pas une chose facile. Alors, n’hésitez pas à vous fier à un professionnel.

Confier le diagnostic à un professionnel

En raison de la complexité des systèmes de climatisation, vous devez toujours faire appel à un spécialiste.

La raison est que si vous installez un climatiseur sous-dimensionné, c’est-à-dire un modèle dont la puissance est insuffisante, il risque de fonctionner en surrégime et consommera plus d’électricité, alors que son efficacité sera médiocre.

Sachez qu’un BTU plus élevé n’est pas toujours synonyme de plus d’efficacité. Par exemple, si vous aimez la sensation de l’air froid qui circule dans votre maison, évitez donc d’utiliser un climatiseur ayant un BTU très élevé. Par contre, une unité trop puissante peut abaisser la rapidement la température à l’intérieur puis s’arrêter, laissant l’air immobile. En achetant un climatiseur surdimensionné, l’augmentation de la facture d’électricité ne sera pas considérable, mais vous aurez payé un dispositif beaucoup trop cher.

En réalité, avant de vous procurer un climatiseur, il faut réaliser un bilan thermique qui est généralement effectué par un professionnel. De cette manière, il pourra calculer la puissance nécessaire et vous proposera un devis précis concernant le climatiseur à mettre en place.

N’hésitez pas à consulter plusieurs professionnels et comparer les devis qu’ils vous proposent. Cependant, ne choisissez pas ceux qui proposent des calculs simplistes. Le mieux serait de demander des explications sur la méthode qu’ils utilisent.

Utiliser un thermostat connecté pour climatisation

À l’ère du digital, les modèles de climatiseurs ont évolué. Nombre d’entre eux peuvent être commandés via votre téléphone. L’avantage ? C’est que vous pouvez contrôler votre dispositif de n’importe où grâce à une simple application. Vous serez également en mesure d’accéder instantanément à la température de votre habitation, à l’activité de climatisation et aux économies d’énergie possibles.

Votre climatiseur doit toutefois être doté d’un thermostat intelligent qui fera office d’un assistant climatique. Il a pour rôle de récolter les données de votre installation afin de vous garantir une maison confortable et saine, tout en réduisant votre facture énergétique.

Grâce à un thermostat connecté, vous pouvez économiser tous les ans sur votre facture d’électricité grâce à diverses fonctionnalités comme la géolocalisation, la détection de présence, l’adaptation automatique de la climatisation en fonction de la météo, etc.

Conclusion

Voilà, vous savez maintenant tout sur les différentes solutions de climatisation et comment bien choisir le modèle adapté à votre maison. Pour finir, on insiste sur le fait que vous devez toujours faire appel à un professionnel avant de choisir le dispositif à installer. En fait, la climatisation est un système qui permet de rafraîchir ou de chauffer votre maison. Selon l’envergure de votre habitation et les conditions climatiques de votre région, le modèle qu’il faudra installer peut donc être différent.

Vous devez savoir qu’aujourd’hui, il est même possible d’installer un système de climatisation fonctionnant à l’énergie solaire. Cela vous permet d’améliorer le confort à l’intérieur de votre logement, tout en réduisant drastiquement votre consommation énergétique.

De plus, il existe des normes imposées par l’Union européenne et que vous devez respecter si vous devez vous engager dans une démarche d’amélioration de l’efficacité énergétique de vos appareils électriques, y compris les climatiseurs. Parmi ces règlementations, on peut citer les performances globales en termes d’économie d’énergie (À, B, C, D, E, F, G) ; le niveau sonore qui est exprimé en décibel ; l’EER (Energy Efficiency Rating) ; le COP et bien d’autres. Consultez un spécialiste pour en savoir plus sur ces normes.