Apple présente ce 27 janvier sa « dernière création », la très attendue tablette, à la fois un ordinateur à écran tactile relié au web qui devrait répondre au nom d’iSlate ou iPad dont les fans veulent croire qu’il va révolutionner le multimedia avec un modèle économique dont Apple a déjà le génie. Steve Jobs promet que l’iSlate est sa « plus belle création ».
La MacTablette est destinée à des usages ludiques comme le jeu, le divertissement ou les livres numériques. Etat du buzz
La marque américaine à la pomme a envoyé à la presse une invitation toute simple pour un « événement spécial » mercredi 27 janvier au Yerba Buena Center de San Francisco (Californie), afin d’y dévoiler « sa dernière création », qui pour les observateurs du secteur n’est autre que sa tablette tactile multimedia avec fonction de livre et presse électronique. Un défi
D’après une note de la maison de courtage AVI Securities citée par le site internet technologique Cnet News, la tablette serait déjà « en pleine production ».
Destinée à remplir un vide, à la fois en termes de prix et de fonctions, entre le segment des téléphones multifonctions comme l’iPhone et les ordinateurs portables comme le MacBook, ce nouveau produit se présente comme un écran électronique d’un seul tenant, sans boutons et à commande uniquement tactile.
Il permet non seulement de surfer sur internet mais aussi de télécharger de la musique, des vidéos et des livres. Le tout-en-un multimedia universel ! Le nouveau produit déclenche depuis Noël 2009 les passions. Il fait l’objet de blogs dédiés, comme iSlate.org.
Et le sujet fait la « une » du quotidien Le monde depuis samedi 23 janvier suivi par La Tribune et les blogs des Macmaniaques: Svmmac et 01.net
Un site d’informations de la Silicon Valley, Valleywag.com, a même lancé depuis quinze jours une « chasse au trésor » promettant jusqu’à 100.000 dollars à quiconque prouverait l’existence de la fameuse tablette.
Une audace qui n’a pas fait rire Apple, qui a réagi par une lettre signée d’un de ses avocats, accusant le site d’inciter au « vol de secrets » industriels et en exigeant le retrait de l’offre.
Les media comme le monde de la publicité reconnaissent que la marque Apple, mené par son patron-gourou Steve Jobs, sait « plus qu’aucune autre entreprise de produits de consommation jouer du secret pour faire « buzzer » les attentes et s’assurer d’une forte demande avant même le lancement de ses produits », souligne Carmy Levy, analyste technologique indépendant.
Pour Apple, qui a révolutionné la façon d’écouter et d’acheter de la musique avec son baladeur numérique iPod et son logiciel de téléchargement payant iTunes, puis les smartphones en créant son phénoménal iPhone aux déjà milliers d’applications, l’enjeu de ce lancement est aussi important que ses autres exploits face à la concurrence qui s’est montré au salon CES de Las-Vegas, début janvier.
« Bien que les tablettes et les ardoises (des tablettes sans boutons) soient en vente depuis plus de 15 ans, elles n’ont pas réussi à capter l’attention des consommateurs », remarque Carmy Levy.
Le but d’Apple avec ce nouveau produit est donc de réussir là où d’autres ont échoué comme HP . La marque devrait, comme lorsqu’elle est entrée sur le marché des baladeurs en 2001 ou celui des téléphones multifonctions en 2007, se focaliser « non seulement sur le disque dur mais aussi sur le logiciel et sur les applications en ligne pour vendre du contenu », juge M. Levy.
Pour lui, l’iSlate devrait probablement « fonctionner à partir du système d’exploitation Mac OS X d’Apple comme les iPhone, ainsi que sur le modèle économique couronné de succès de l’App Store » pour les applications.
Selon le site internet du Wall Street Journal, la maison d’édition Harper&Collins serait en négociations avec Apple pour rendre des livres numérisés disponibles sur sa tablette, ce qui en ferait un concurrent direct du Kindle d’Amazon.com et .
Si les fans sont déjà conquis, la question est de savoir si un plus large public suivra Apple dans cette nouvelle voie, « et s’il y a assez de consommateurs +ordinaires+ prêts à payer quelque 800 dollars pour un produit dont les caractéristiques sont encore le plus gros secret du secteur de la technologie », conclut Carmy Levy.
Apple annonce des bénéfices record sous l’effet du succès d’ iPhone.
Apple a fait état lundi 25 janvier un bond de 49% de son bénéfice au premier trimestre de son exercice fiscal décalé, à 3,378 milliards de dollars, « les meilleurs (trimestriels) qu’on ait jamais vus », selon le directeur financier. Ces résultats, gonflés par une nouvelle méthode comptable, ont dépassé les attentes avec un chiffre d’affaires en hausse de 32% sur un an, à 15,683 milliards de dollars, et un bénéfice par action à 3,67 dollars. Cité dans un communiqué, le Pdg Steve Jobs a affirmé qu’Apple était désormais en rythme annualisé une société dépassant les 50 milliards de dollars de chiffre d’affaires annuel, jugeant cela « surprenant ».
Connue pour sa grande prudence, Apple a livré des prévisions dépassant les attentes des investisseurs pour le trimestre en cours, où les ventes totaliseraient de 11 à 11,04 milliards de dollars, et le bénéfice par action atteindrait de 2,06 à 2,18 dollars (contre respectivement 10,37 milliards et 1,77 dollar attendus).
Si le marché a eu une réaction mesurée ( l’action a grimpé de 0,82% dans les échanges électroniques après la clôture de la Bourse, à 204,75$) , beaucoup d’investisseurs attendent les effets de la présentation ce mercredi 27 de sa dernière innovation pour confirmer les perspectives du groupe. Un coup de génie pour un coup de coup de hausse à Wall Street ?
Domoclick.com avec l’AFP
Voir la vidéo , en anglais, d’un ingénieur Apple, sans rien dévoiler d’officiel:
http://www.9to5mac.com/
Le site du magazine français SVM Mac
http://www.svmmac.fr
