Le Salon de Francfort qui vient de fermer a accueilli 928 000 visiteurs en septembre 2011 contre 1,26 million pour le Mondial de Paris en 2010.Mais ces chiffres ne disent rien sur le nouveau monde de la mobilité qui prend une autre dimension avec la mise en service de l’Autolib Parisien , et une partie de sa banlieue, ce dimanche 2 octobre. Autre innovation de taille, l’accord Européen, signé cette semaine, pour la prise de recharge unifié désormais obligatoire dans les constructions neuves (immeubles et maisons) pour recharger les batteries des voitures électriques privés. Est-ce un saut technologique marquant ? le public en décidera mais reconnaissons qu’il n’y a pas que l’état à miser sur les transports propres. Les industriels comme Renault a investit 4 milliards d’euros, Bolloré avec sa Blue-Car et les trois fabricants d’équipement électriques français, N°1 mondial dans leur catégorie de marché faut-il le rappeler: LEGRAND, HAGER et SCHNEIDER_ELECTRIC. Même l’état ouvre la route avec sa Charte en faveur du véhicule électrique et hybride, institué par le ministère de l’industrie. Stop au CO2 et place à l’autonomie d’énergie à la maison et le domaine public!!

Les 15m2 de panneaux d'énergie solaire de cette maison est capable de produire 6000 kWh/an , soit 4000 pour ses 4 habitants et 3000 pour la voiture électrique

(Illustration: Habitat Naturel). Les premières voitures électriques en libre service Autolib’ circuleront dans les rues de Paris le dimanche 2 octobre pour une mise en place lundi 3, soit deux mois avant le lancement précédemment annoncé, a indiqué à l’AFP un porte-parole du groupe Bolloré, qui conçoit les véhicules. Au lendemain de la Nuit Blanche, « la journée de dimanche sera consacrée à des démonstrations gratuites », a-t-il dit. 66 BlueCar seront mises en service et 33 stations ouvertes avant une montée en puissance progressive. »Le service sera mis en place pour le grand public le lundi 3 octobre », a-t-il ajouté.

Pour le groupe Bolloré, « l’idée est de pouvoir avoir des retours des utilisateurs au fur et à mesure pour permettre des améliorations ».Le Syndicat mixte Autolib’ avait signé le 25 février une convention de délégation de service public avec le groupe Bolloré qui va investir 50 millions d’euros dans l’affaire et prendre en charge l’entretien et l’assurance des véhicules.

Vincent Bolloré, le PDG du groupe diversifié du même nom qui avait été officiellement retenu en décembre 2010 pour le projet Autolib’, a affirmé au début de l’année que d’ici 2016, jusqu’à 5.000 véhicules électriques pourraient être offerts en libre-service à Paris et dans sa banlieue.Le groupe Bolloré avait indiqué que le prix de l’abonnement devrait être de 7 euros la demi-heure et que des abonnements mensuel et hebdomadaire seront aussi proposés.

Trois questions à Jean Delsey sur le véhicule du futur
Jean Delsey est Directeur de recherche émérite et conseiller scientifique à l’institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux (IFSTTAR).

Le saviez-vous ? Les moteurs diesel pour automobiles consomment aujourd’hui 40 % de moins de carburant qu’il y a 20 ans. C’est le résultat d’une révolution de la technologie des véhicules. La voiture du XXIe siècle est désormais placée sous le signe de l’efficacité énergétique. Jean Delsey, directeur de recherche émérite et conseiller scientifique à l’Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux (Ifsttar), également président du groupe opérationnel Predit sur l’énergie et l’environnement, nous parle de cette évolution.

-Qu’est-ce que l’efficacité énergétique dans les transports ?



C’est le fait de transporter les personnes ou les marchandises sur 1 km avec le moins d’énergie possible. Les enjeux sont à fois technologiques, par l’amélioration de la performance des véhicules, et organisationnels par une nouvelle façon de concevoir la mobilité. Concrètement, les industriels travaillent sur la performance du moteur, la combustion, le catalyseur, les filtres, les batteries…et aujourd’hui l’allègement des véhicules. Tous ces éléments permettent de baisser la consommation de carburant ou d’énergie. Pour les poids lourds, les efforts se portent sur la qualité des pneus, la résistance au roulement, l’aérodynamisme du véhicule… Concernant l’organisation, il faut donner les moyens aux personnes de préférer le train à la voiture, par exemple, ce qui suppose une transformation des réseaux et une synergie entre tous les acteurs : opérateurs, décideurs, exploitants. Techniques et usages sont complémentaires. Or, en France, la surface urbanisée ne cesse d’augmenter et les gens vivent de plus en plus loin de leur travail. Si les transports collectifs peuvent aisément se développer dans les agglomérations, cela devient beaucoup plus difficile dans les zones rurales ou même périurbaines. Par ailleurs, changer les habitudes reste difficile à faire accepter. Les gens doivent donc y trouver un intérêt : en temps, en argent, en commodité…

-Quels sont les progrès réalisés ?



Par rapport à 1990, les moteurs diesel des automobiles consomment 40 % de moins et rejettent moins de polluants toxiques : particules, oxydes d’azote… Les poids lourds, pourtant économes bien avant les voitures, progressent aussi : un véhicule de 40 tonnes consomme 30 litres/100 km alors qu’il en consommait 34 ou 35 litres il y a 20 ans. Les véhicules offrent aussi une meilleure sécurité et un meilleur confort. Par exemple, une température bien régulée dans une voiture joue sur le comportement du conducteur, réduit son stress. Il aura tendance à conduire mieux et moins vite. Par ailleurs, les transports collectifs se développent et il faudrait accélérer le développement du fret ferroviaire pour réduire l’usage des poids lourds pour les transports de marchandises.

-Comment sera la voiture du futur ?



En 2025, on peut penser que le marché automobile français serait composé à 40 % de moteurs thermiques, peu consommateurs en énergie, 40 % de véhicules hybrides et peut-être 20 % de véhicules électriques. Il est toujours difficile de faire des prévisions, surtout quand le sujet touche l’ensemble des pays. Tout monde n’a pas les mêmes préoccupations. La Russie, par exemple, premier producteur de pétrole au monde en 2010, ne se pose guère la question de la ressource. Et même si on a tous conscience de l’importance de lutter contre le réchauffement climatique, chaque pays réagit encore en fonction de ses besoins et de ses logiques internes.

La Charte en faveur du véhicule électrique et hybride

Sous l’égide du ministre de l’Industrie, l’ensemble des acteurs industriels présents à la table ronde ont signé la Charte en faveur du véhicule électrique et hybride.

Cette charte énonce 10 engagements des industriels :
Engagement n°1 – Proposer des offres de véhicules électriques et hybrides attractives pour les particuliers
Engagement n°2 – Promouvoir les véhicules électriques et hybrides auprès des acquéreurs de flottes
Engagement n°3 – Promouvoir les véhicules électriques et hybrides auprès des collectivités
Engagement n°4 – Assurer le plus haut niveau de sécurité des véhicules
Engagement n°5 – Offrir des systèmes de garanties des véhicules adaptées
Engagement n°6 – Mettre en place un service après-vente adapté
Engagement n°7 – Fournir une information transparente sur les conditions d’usage du véhicule
Engagement n°8 – Faciliter la recharge domestique des véhicules
Engagement n°9 – Faciliter l’accès à l’infrastructure publique
Engagement n°10 – Optimiser l’impact environnemental

http://www.economie.gouv.fr/table-ronde-vehicules-decarbones

Domoclick.com

-La borne électrique LEGRAND:
http://www.legrand.fr/presse/green-up-de-legrand-une-borne-pour-vehicule-electrique-adaptee-a-chaque-situation-_2665.html

-La borne électrique HAGER:
http://www.hager.fr/actualite/borne-de-charge-pour-vehicule-electrique/14889.htm

-La borne électrique SCHNEIDER_ELECTRIC:
http://www.schneider-electric.fr/sites/france/fr/solutions-ts/energie-et-infrastructures/transports/offre-vehicule-electrique.page