Le débat des climatosceptiques est clos. C’est officiel, l’Académie des Sciences a remis un rapport à Valérie Pécresse, jeudi 29 octobre, montrant qu’il y a bien un phénomène de réchauffement climatique non provoqué par l’activité solaire, mais par l’augmentation de CO2, « incontestablement due à l’activité humaine ». Le CoachCarbone, développé par l’ADEME et la fondation Nicolas Hulot pour évaluer la consommation d’énergie et ses émissions de gaz à effet de serre peut continuer sa campagne de sensibilisation active, à l’abri des polémiques qui ont sévis durant tous le printemps dernier. Explications sur le rapport de l’Académie des Sciences
Ce réchauffement climatique s’explique notamment par une concentration des gaz à effet de serre, et en premier lieu à la concentration du CO2 dans l’atmosphère depuis une trentaine d’années. Plusieurs indicateurs indépendants montrent en effet, une augmentation du réchauffement climatique de 1975 à 2003.
Cette augmentation de CO2 constitue pour l’Académie une menace pour le climat et, de surcroît, pour les océans en raison du processus d’acidification qu’elle provoque.
Cependant, un certain nombre d’incertitudes doivent encore être levées.
Tout d’abord, les mécanismes pouvant jouer un rôle dans la transmission et l’amplification, en particulier, de l’activité solaire ne sont pas encore bien compris. « L’activité solaire, qui a légèrement décru en moyenne depuis 1975, ne peut être dominante dans le réchauffement observé sur cette période, » note le rapport.
Ensuite, des incertitudes importantes demeurent sur la modélisation des nuages, l’évolution des glaces marines et des calottes polaires, le couplage océan-atmosphère, l’évolution de la biosphère et la dynamique du cycle du carbone.
Enfin, les projections de l’évolution climatique sur 30 à 50 ans sont peu affectées par les incertitudes sur la modélisation des processus à évolution lente. « Ces projections sont particulièrement utiles pour répondre aux préoccupations sociétales actuelles, aggravées par l’accroissement prévisible des populations », conclut le rapport.
Le débat à huis clos mené par l’académie des sciences « était un mal nécessaire » explique la ministre de la Recherche Valérie Pécresse. Et d’ajouter « ce débat est d’ores et déjà un acquis institutionnel, il va falloir le prolonger, notamment sur les perspectives à 30 et 50 ans ».
Le rapport de 21 pages par :
Jean‐Loup PUGET, Délégué de la section des sciences de l’univers, Rapporteur
René BLANCHET, Président du groupe « Climat » du Comité de l’environnement, Rapporteur
Jean SALENÇON, Président de l’Académie des sciences
Alain CARPENTIER, Vice‐président de l’Académie des sciences
Coordination éditoriale : Jean‐Yves CHAPRON
Source:
http://www.academie-sciences.fr/index.htm
Avec
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