Une récente étude sur les habitudes liées aux jeux vidéo, pointe du doigt la consommation d’énergie gigantesque liée à cette pratique. Les jeux vidéo vont-ils être accusés de faire fondre la banquise et les glaciers ? C’est possible en tout cas au vu des résultats de cette étude du Natural Resource Defense Council (NRDC), une importante organisation américaine de défense de l’environnement, et du cabinet Ecos Consulting. Mais la comparaison vaut pour bien d’autres usages multimedia chez soi. Exemple avec la simple mise en veille d’un téléviseur à écran plat pendant 20 heures qui consomme autant que 4h en marche. Résultat de l’étude liée aux jeux vidéo.

Selon ces travaux les jeux vidéo représentent à eux seuls une consommation d’énergie de 16 milliards de kilowattheures annuels, soit 16 TWh ! A titre de comparaison, les auteurs précisent que ce chiffre équivaut à la consommation d’une ville d’un million d’habitants (3 millions pour l’agglomération) comme San Diego en Californie.
Il faut dire que les consoles de jeu pompent beaucoup d’électricité pour fonctionner. Ainsi l’agence australienne Choice avait démontré dans le passé qu’une console Playstation 3 qui tourne dans le vide consommait 32 kWh par semaine soit l’équivalent de cinq frigos !

Là où le bât blesse, c’est que cette consommation électrique féroce part en large partie en gaspillage. Pas moins de la moitié des gamers américains (soit 30 millions de consoles) laissent en effet leurs appareils tourner 24h/24 ! En supposant que ce soit 30 millions de PS3, on peut donc affirmer que 150 millions de frigos inutiles sont en fonctionnement permanent chez l’Oncle Sam.

Votre verre, à moitié plein ou à moitié vide ?

Restons optimistes et envisageons les économies d’énergie réalisables si ces messieurs daignent se raisonner. Selon le NRDC, pas moins de 11 TWh pourraient être économisés chaque année avec l’ajout de quelques features plus éco-friendly comme par exemple des mises en veille automatiques. 11 TWh, ce n’est négligeable : c’est l’équivalent de 7 millions de tonnes de CO2 et d’un milliard de dollars.

Pas étonnant de retrouver des chiffres aussi aberrants quand on examine la consommation électrique moyenne d’un américain (13 616 KWh) comparée à celle d’un français (7573 KWh).

Faut-il désespérer de voir que de tels comportements ont encore cours aujourd’hui (d’autant que ce qui s’applique aux consoles doit s’appliquer à tous les appareils), ou au contraire se réjouir en gardant à l’esprit que ces défauts sont loin d‘être insurmontables ? A vous de juger…

Source :
http://www.greenzer.fr