Amazon lance en France sa liseuse de livres numériques Kindle, leader du secteur aux Etat-Unis, à un prix de rupture: 99 euros, ce qui en fait une des moins chères d’un marché encore embryonnaire. En France, malgré une offre de liseuses qui s’est étoffée, le livre numérique ne pèse que 1% du marché éditorial, selon les députés, qui ont instauré en mai un prix unique pour le livre numérique. Amazon à lui seul a réalisé plus de 60% des ventes de livres physiques sur internet en France en 2010. Mais voilà qu’arrive le nouveau Fnacbook à l’occasion du salon de Frankfurt, la semaine prochaine. Un face-à-face qui s’annonce incontournable d’après la porte-parole de la Fnac, son géniteur, autant sur le plan des performances que du prix. Et si c’était une tablette-liseuse-multimedia ? Rendez-vous à la Messe Outre-Rhin la semaine prochaine où Domoclick.com tient ses sources

Deux modèles Kindle, avec ou sans lampe, à comparer au Fnacbook

(Photo: Liseuses Kindle d’Amazon, le 7 octobre 2011 à Paris)

Le Kindle, uniquement dévolu à la lecture, est en pré-commande depuis la mi-journée vendredi et pourra être expédié à partir du 14 octobre, y compris en Belgique, Suisse, Luxembourg et Monaco. Amazon ouvre en même temps une boutique de téléchargement de livres et de journaux numériques, et lance des applications gratuites pour lire ces contenus sur d’autres supports (jusqu’à cinq ou six pour une même personne).

A trois mois de Noël, le groupe va commercialiser en France la 4e génération de sa liseuse, à ne pas confondre avec la tablette Kindle Fire récemment dévoilée par sa maison mère, destinée aussi aux films, à la musique et à internet.
« Nous avons de grandes ambitions », a déclaré à l’AFP le patron d’Amazon France, Xavier Garambois, sans chiffrer ses objectifs.Dotée d’une encre électronique noir et blanc, la Kindle, non tactile, pèse 170 grammes. « C’est le poids d’un livre de poche, qui peut emporter une bibliothèque de 1.400 titres dans sa mémoire », a-t-il expliqué. L’autonomie est d’un mois, si l’on lit une heure par jour (hors wifi).
Côté catalogue, il revendique 800.000 ouvrages à télécharger dont 35.000 en français, une offre qui s’enrichira « toutes les heures ».Parmi eux, des auteurs contemporains comme Michel Houellebecq, Katherine Pancol, Harlan Coben, des centaines de bandes dessinées, des ouvrages jeunesse, pratiques. Mais aussi plus de 4.000 classiques littéraires français gratuits, tombés dans le domaine public.
Pour la presse, Amazon proposera d’abord des quotidiens (Le Figaro, Libération, Les Echos, Le Parisien, Le Monde).

Amazon proposera également une « plate-forme d’auto-édition » numérique, à destination d’auteurs en mal d’éditeur, qui toucheront des royalties.Aux Etats-Unis, où 12% des Américains possèdent une liseuse électronique, le site vend davantage de livres dématérialisés que papier.En France, malgré une offre de liseuses qui s’est étoffée, le livre numérique ne pèse que 1% du marché éditorial selon les députés, qui ont instauré en mai un prix unique pour le livre numérique. L’arrivée d’un géant comme Amazon pourrait donner un coup d’accélérateur.Plusieurs acteurs se sont déjà mis en rang de bataille, comme les géants de l’électronique Sony et Samsung, mais aussi des chaînes de librairies présentes sur ce créneau depuis un an avec des supports dédiés à leurs contenus: Oyo (149 euros) pour France Loisirs et le Fnacbook (179 euros) pour la Fnac, leader de la vente de livres en France.

Le nouveau Fnacbook s’annonce « en totale rupture » avec la première génération de liseuse de la Fnac

La Fnac, qui a déjà pâti de la dématérialisation de la musique et que son propriétaire PPR destine à la vente, n’a pas dévoilé les ventes de sa liseuse, décevantes selon la presse spécialisée.L’enseigne annoncera « dans les prochains jours » sa « nouvelle solution de lecture numérique », qui ne sera pas un nouveau Fnacbook mais une initiative « en totale rupture », selon une porte-parole.L’enseigne de distribution de biens culturels et technologiques Fnac annoncera « dans les prochains jours » sa « nouvelle solution de lecture numérique », qui sera pas une nouvelle version du Fnacbook mais une initiative « en totale rupture », a indiqué vendredi 7 octobre une porte-parole à l’AFP.

Cette annonce, qui devrait coïncider avec le salon du livre à Francfort, interviendra juste après l’entrée en scène sur le marché français du livre numérique du géant américain de l’e-commerce Amazon avec sa liseuse Kindle, proposée en pré-commande à 99 euros à partir de ce vendredi à la mi-journée.
La Fnac, premier libraire français, avait lancé voici un an sa liseuse de livres électronique Fnacbook, vendue actuellement au prix de 179 euros, associée à une boutique de livres numériques de 80.000 titres essentiellement en français, là où Amazon propose 35.000 ouvrages dans la langue de Molière. La Fnac, que son propriétaire PPR destine à la vente, n’a pas dévoilé les ventes du Fnacbook, décevantes à croire la presse spécialisée. En septembre, son PDG Alexandre Bompard avait annoncé que l’enseigne avait dans ses tiroirs une « nouvelle liseuse », en cours de développement.

Si l’actuel Fnacbook bénéficie d’un catalogue plus fourni avec 80.000 titres essentiellement en français, Amazon a récemment embauché deux transfuges de la Fnac, Marie-Pierre Sangouard, ancienne directrice du livre, et Xavier Flamand, ancien patron du site internet, détenteurs de carnets d’adresses précieux pour l’acquisition de contenus.Au 2e trimestre, Amazon était le deuxième site français le plus visité en moyenne mensuelle (9,1 millions de visiteurs uniques) selon Mediamétrie/NetRatings. L’année dernière, il a réalisé à lui seul plus de 60% des ventes de livres physiques sur internet en France. Les ventes de la Kindle, secrètes, se mesurent en « millions », selon M. Garambois.

Domoclick.com avec l’AFP

La liseuse Kindle:
http://www.amazon.fr/livre-achat-occasion-litterature-roman/b?ie=UTF8&node=301061

La liseuse Fnacbook (ancien modèle au 8 octobre 2011):
http://www.fnac.com/FnacBook/nsh194781/w-4