Le Nasdaq qui gère le marché financier des valeurs des hautes technologies à New York est au plus haut depuis déjà quinze jours portés par la bonne tenue des grandes acteurs du numérique. Dans cette euphorie générée par les spéculations sur la valorisation de Facebook, le groupe informatique américain Apple a détrôné le spécialiste de l’internet Google en tant que marque mondiale la mieux valorisée, selon un classement annuel des 100 marques mondiales les plus puissantes, publié lundi 9 mai par le cabinet Millward Brown. Il y a encore cinq ans (en 2006 ! ) , la presse informatique grand-public et professionnelle consacrait plus de 90% de ses sujets aux technologies PC Windows. Apple ne comptait presque pas et pourtant le iPod faisait son chemin dans la planète musicale avant qu’arrive sur le marché le iPhone.
Mais que va faire Apple de ses profits exceptionnels ? A vous de vous exprimer !
La marque à la pomme, célèbre pour ses iPod et iPad, a vu sa valorisation décoller de 84% en un an pour atteindre 153,28 milliards de dollars. Depuis 2006, la valeur de la marque Apple a augmenté de 859 %. « En enrichissant sa marque et en innovant constamment, Apple a gardé sa capacité à vendre ses produits avec un prix +premium+ même en période d’incertitude économique, et à écrire une belle histoire dont d’autres marques peuvent aujourd’hui s’inspirer », analyse Eileen Campbell, PDG de Millward Brown, citée dans un communiqué.
Google, qui avait dominé le classement pendant quatre ans, recule à la deuxième place (111,5 milliards de dollars, -2%).
Le groupe informatique IBM arrive à la troisième place (100,85 milliards de dollars, +17%). Suivent le groupe de restauration rapide McDonald’s (81 milliards de dollars, +23%), le groupe informatique Microsoft (78,24 milliards de dollars, +2%) et le groupe de boissons Coca-Cola (73,75 milliards, +8%).
A noter que 19 des 100 marques les plus puissantes au monde sont originaires des « Bric » (Brésil, Russie, Inde et Chine), contre 2 en 2006. La première d’entre elles est le groupe télécom China Mobile (57 milliards d’euros, +9%).
Les marques françaises dominent elles la catégorie +luxe+. Les groupes de luxe hexagonaux « ont même pu augmenter leur valeur de marque malgré les temps difficiles », souligne Anastasia A. Kourovskaia, vice-présidente Europe, Afrique et Moyen-Orient chez Millward Brown.
Comparativement, la première marque française, Louis Vuitton, se classe 26e marque mondiale, tous secteurs économiques confondus, avec une valorisation de 24,3 milliards de dollars, en hausse de 23%. En développant leur marque, les grands dirigeants d’entreprises créent « une valeur financière durable pour leurs actionnaires ». « En comparaison avec une amélioration globale de 13% enregistrée sur les marchés financiers en 2010, les meilleures marques ont fait croître leur valorisation de 30% plus rapidement », ajoute Mme Campbell.
Apple : la grogne montait chez les investisseurs en janvier 2011
Comme IBM, Apple a publié le 8 janvier 2011 des résultats dépassant largement les attentes des investisseurs. Les ventes d’iPad et d’iPhone pour les fêtes ont été nettement meilleures que prévu, si bien que le chiffre d’affaires de la période de trois mois achevée le 25 décembre est monté de 71 %, à 26,7 milliards de dollars, là où les analystes tablaient en moyenne sur seulement 24,4 milliards de dollars. Même bonne surprise pour le bénéfice net trimestriel, qui a bondi de 78 %, à 6 milliards de dollars. Soit environ 19 % de plus que les prévisions moyennes.
Financièrement, la machine Apple semble ainsi très bien huilée. Pour les marchés, cependant, l’annonce, lundi, du retrait de Steve Jobs pour raisons de santé pose de sérieuses questions. En séance, le titre Apple a d’ailleurs reculé hier de plus de 6,45 %, avant de terminer en baisse de 2,25 %. Les investisseurs s’inquiètent pour l’avenir de la firme à la pomme, tant son patron fondateur y joue un rôle décisif. C’est lui qui est à l’initiative des formidables succès du groupe, qui ont guidé la croissance des résultats et celle du cours de Bourse ces dernières années. « La santé de Steve Jobs est l’un des facteurs de risque les plus importants pour le titre », confirme Leslie Griffe de Malval, gérant chez IT Asset Management.
Avec les problèmes de santé de Steve Jobs reviennent aussi les questions sur la transparence de la communication du groupe à ce sujet. Wall Street cherchait à en savoir plus sur la gravité de la situation. Il y a deux ans, lors de la dernière absence du PDG d’Apple pour raisons médicales, des actionnaires s’étaient plaints du manque d’informations. La SEC s’était penchée sur la question, sans donner plus d’indications.
APPLE iTunes:
http://www.apple.com/fr/itunes/whats-on/
FACE A :
GOOGLE Mobile:
http://googlemobile.blogspot.com/
Domoclick.com avec l’AFP