LLe président exécutif et ex-PDG de Google Eric Schmidt a fait un mea culpa mardi 1er juin, affirmant que c’était à cause de lui que le groupe internet avait négligé le tournant du réseau social il y a 4 ans, permettant à Facebook d’être leader incontesté de la catégorie. Mais pour faire cet aveu celui qui a fait grimper le consortium Google au plus haut dans la capitalisation boursière a été très direct: « J’ai merdé », a dit M. Schmidt, qui intervenait à l’ouverture de la conférence sur les hautes technologies D9, organisée par le site internet d’informations All Things Digital à Rancho Palos Verdes (Californie, ouest des Etats-Unis).

Le président exécutif et ex-PDG de Google Eric Schmidt était invité pendant l’e-G8, le 26 mai 2011

Evoquant l’évolution de l’internet « social » ou en réseau, symbolisée par Facebook, M. Schmidt a déclaré: « il y a trois ans, j’écrivais des mémos, qui parlaient en général de cela, mais je n’ai rien fait de ces mémos ».
« De toute évidence je savais que je devais faire quelque chose, et je ne l’ai pas fait », a ajouté M. Schmidt. « Je crois que j’étais occupé », a-t-il avancé en guise d’excuses, tout en répétant que la responsabilité lui incombait. Cet aveu d’échec personnel est d’autant plus frappant que M. Schmidt a cité Facebook parmi le « gang des quatre » qui d’après lui dominent aujourd’hui les nouvelles technologies, avec le distributeur Amazon, le fabricant Apple – et Google. Un quarteron dont la valeur dépasse les 500 milliards de dollars, a-t-il souligné.

« Dans notre secteur nous n’avons jamais eu quatre entreprises en croissance à l’échelle de ces quatre là au total, je veux parler de croissance en clientèle, en flux de trésorerie, en pénétration, en partenariats, en outils de développeurs etc », a ajouté M. Schmidt. Il a attribué cette puissance à deux atouts principaux: « ce sont des marques grand public qui apportent quelque chose d’unique », que ce soit le plus grand magasin du monde, la source de savoir la plus complète, la fabrication de « superbes produits », ou « dans le cas de Facebook,tous les amis qu’on a jamais eus y compris ceux dont on se souvient mal ».

Ce « gang » pourrait selon lui s’ouvrir à deux autres marques, PayPal et Twitter, mais pas aux anciens leaders du secteur, IBM et Microsoft: « dans l’esprit des consommateurs Microsoft ne mène pas les évolutions grand public », a-t-il estimé.
Enfin M. Schmidt a qualifié les relations de Google avec ses homologues du « gang des 4 » de concurrence, teintée de partenariat. Il a révélé qu’il avait « essayé très fortement » de conclure un partenariat avec Facebook, mais « Microsoft était capable d’offrir des conditions que nous ne pouvions pas proposer ». Microsoft avait acquis en 2007 pour 240 millions de dollars une part de 1,6% dans Facebook, et depuis les deux groupes ont noué plusieurs partenariats opérationnels.

Domoclick.com avec l’AFP

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