Face à la déception suscitée par cette entrée en Bourse (Going public) très attendue, les plaintes en nom collectif d’actionnaires mécontents se sont multipliées mercredi 23 mai, visant à la fois le réseau communautaire, ses banques et la plateforme boursière Nasdaq. Mais revenons à J-2 avant le 18 mai: Louis R, jeune banquier, nous confiait son avis, en 3 points, sur le buzz de la valorisation annoncée de Facebook: Tout est dit. On se demande encore comment la banque Morgan Stanley, chargé de l’introduction, a pu « tromper » ainsi « notre Usine Facebook » dans un climat boursier aussi imprévisible depuis aout 2011. La Commission bancaire du Sénat américain a annoncé de son côté qu’elle allait ouvrir une enquête informelle. Une « affaire Facebook » qui devrait contrarier les échanges entre J’aime, J’aimais, J’aimerai !!!

L'excellent mensuel L'informaticien pose les bonnes questions, couverture d'édition de septembre 2011

L’avis d’un banquier français à J-2:

1/ Un service qui a une place très importante et unique dans la vie de 900 millions d’utilisateurs et qui va continuer à faire grossir sa base d’utilisateurs, mais,
2/ Une transition dans l’utilisation depuis le PC fixe vers les mobiles qui remet en question son modèle économique (l’affichage de pubs),
3/ Conclusion, Facebook est un investissement très risqué et surévalué par rapport aux incertitudes qui pèsent quant à la capacité de la société à savoir appréhender ce virage radical.

AVANT l’introduction en bourse.

Elizabeth Guedel pour Economie Matin: « C’est enfin le jour J pour Facebook! Les premiers pas en bourse du géant de la Silicon Valley sont prévus à 11 heures à New York, soit 17 heures en France. Selon le Wall Street Journal, 484,4 millions de titres FB (nom de cotation) sont mis sur le marché à 38 dollars (30 euros) l’unité. Le prix le plus élevé a donc été choisi, soit une levée de 18,4 milliards de dollars (14,5 milliards d’euros) espérée. Seul le groupe de cartes bancaires Visa avait fait mieux aux États-Unis, avec une action à 44 dollars et une levée de près de 20 milliards de dollars pour son introduction en 2008. Mais valorisé 104 milliards de dollars (82 milliards d’euros), le premier réseau social mondial bat tous les records pour une si jeune entreprise et reste la plus grosse valorisation américaine d’une introduction en bourse. À 8 ans d’existence, Facebook devient la 23e plus grosse entreprise américaine en terme de capitalisation.

Les paris sont ouverts sur Facebook (facebookipodayclosingprice.com) sur le prix de l’action à la clôture. À l’heure de la publication de ces lignes, la moyenne des parieurs étaient de 54 dollars! Mais tout le monde n’est pas convaincu. Selon l’agence Bloomberg, 79 % des 1250 analystes sondés jugent le prix de l’action surestimé.

En tous les cas, à 28 ans, Mark Zuckerberg va devenir le plus jeune multimilliardaire américain avec une fortune estimée à près de 17 milliards de dollars, selon le magazine Forbes. Le patron de Facebook ne doit pas regretter d’avoir refusé le milliard de dollars proposé par Yahoo! pour le rachat de son groupe. C’était il y a seulement 6 ans. A l’heure où Facebook fera ses premiers pas en bourse, François Hollande entrera dans le Bureau Ovale de la Maison Blanche. Le chef de l’Etat français, en visite officielle aux États-Unis, rencontrera pour la première fois son homologue américain. Un tête-à-tête avec Barack Obama avant le G8 à Camp David, à une 100 de km de Washington. Entre les deux rendez-vous, François Hollande rencontrera la communauté française de la région à l’ambassade de France. Campagne législative oblige. » Elizabeth Guedel pour Economie Matin

APRES l’introduction en bourse.

Le directeur financier de Facebook a fait cavalier seul lorsqu’il a décidé d’émettre 25% plus d’actions pour l’entrée en Bourse du champion des réseaux sociaux, une initiative qui pourrait expliquer le fiasco de l’opération, rapporte mercredi la presse américaine.

David Ebersman, 41 ans, a gardé « une forte emprise » sur toutes les décisions importantes prises lors du processus, « ne consultant pas ses banquiers comme le font beaucoup de sociétés », a écrit le Wall Street Journal sur son site internet. La décision du « CFO » (Chief Financial Officer) d’augmenter le nombre de titres pourrait avoir « condamné » à l’échec l’entrée en Bourse du site communautaire, a affirmé le journal, disant avoir interviewé plus d’une douzaine de personnes impliquées dans le processus.

Lancé en Bourse vendredi à 38,00 dollars, le titre « FB » a perdu près de 20% sur les trois premières séances de cotation, même s’il a regagné 3,23% à 32,00 dollars mercredi. Selon le WSJ, M. Ebersman avait pour « principal confident » le co-directeur des opérations bancaires liées au domaine technologique de Morgan Stanley, Michael Grimes. Le quotidien financier explique que ce dernier l’avait assuré que la demande en actions Facebook était forte… ce qui n’a finalement pas été le cas.

« Cette IPO a été le travail d’Ebersman et de Grimes », a ainsi souligné une personne proche du dossier. Morgan Stanley, en tête des banques organisatrices, s’était défendue mardi d’avoir averti seulement certains gros actionnaires de l’abaissement des prévisions de résultats du site aux 900 millions d’utilisateurs. Elle avait affirmé avoir respecté toutes les procédures habituelles et légales.

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