Si la vague de chaleur qui a touché la France au mois de juin a entraîné 580 décès supplémentaires (un bilan sans commune mesure avec celui des canicules de 2003 et 2015), Juin s’est classé au 2ème rang des mois de juin les plus chauds depuis 1900. L’été a été marqué par une série d’incendies dans le sud de la France et des inondations en Asie, en Afrique, en Sierra-Leone notamment où les risques d’épidémies ont été extrêmes avec l’eau contaminée. L’ouragan Irma qui a dévasté une partie du Texas et touche aujourd’hui les Antilles françaises démontre combien les solutions de prévention s’imposent. Exemples avec Ogoxi, petite SSII des Haute-Pyrénées, et Nevers Agglomération qui vient de voter un programme de prévention de 23 millions d’euros. Un chiffre déjà conséquent à comparer avec les…23 milliard$ (19,6 milliards d’euros et 36 milliard$ en 2016) de pertes « assurées » par les compagnies de réassurance pour couvrir les dommages de toutes les catastrophes naturelles du premier semestre dans le monde. Gros chantiers à toutes les latitudes !

Le Journal du Centre , édition du 6 septembre 2017
Le Journal du Centre , édition du 6 septembre 2017

Irma: « bilan lourd et cruel » anticipé à St Barth et St Martin

Toitures arrachées, voitures immergées, le passage de l’ouragan Irma, « d’une intensité sans précédent sur l’Atlantique », sur les îles françaises Saint-Barthélemy et Saint-Martin mercredi s’annonce dévastateur, le gouvernement anticipant un bilan humain « lourd et cruel ».

« Il est trop tôt pour faire un bilan chiffré. Je peux d’ores et déjà vous dire que ce bilan sera dur et cruel, nous aurons à déplorer des victimes », a déclaré le président de la République Emmanuel Macron, visage grave après une visite le 6 septembre à la cellule de crise activée au ministère de l’Intérieur au côté notamment du Premier ministre.

La ministre des Outre-mer Annick Girardin a évoqué un premier bilan de « deux morts et deux blessés pour l’instant », avant de s’envoler pour la Guadeloupe mercredi soir avec des « renforts humains et matériels » pour les Iles du Nord, frappées de plein fouet par le cyclone de catégorie 5, maximum sur l’échelle d’intensité des ouragans. Face à des « dégâts matériels considérables » sur les deux îles, le président a annoncé un « plan national de reconstruction (…) le plus rapidement possible ».

L’œil du cyclone, d’environ 50 km de diamètre, qui a touché les deux îles mercredi matin, est resté environ 1h30 sur Saint-Barthélemy avant d’atteindre Saint-Martin. Les deux îles avaient été placées dans la nuit en alerte violette, avec confinement des populations.

OGOXE, un objet connecté comme solution de prévisions climatologiques et d’alertes aux crues

Du fait des risques de crues auxquels les communes sont exposées augmentent, notamment pour celles situées dans un bassin versant. Informer, anticiper et alerter les populations quant à ces risques de crues devient vital. La solution OGOXE**, sous la forme d’un objet connecté, est un outil destiné aux collectivités locales, aux particuliers, aux entreprises… afin d’assurer une meilleure prise en charge des évacuations en cas de crues d’un cours d’eau. En complément du Plan Communal de Sauvegarde (PCS), OGOXE informe et alerte les collectivités locales, les services d’urgences et les riverains équipés en mesurant les principaux indicateurs à risque.

Les mairies et autres communautés de communes ont accès à un logiciel permettant la visualisation de la situation sur le terrain pour anticiper les mesures de préventions et les éventuelles évacuations ou mobilisations d’équipes d’interventions. Cette solution connectée de prévention permet également aux riverains d’être informés sur le niveau de danger immédiat et à venir afin de prendre les dispositions nécessaires pour se protéger.

L’été 2017, 2e été le plus chaud en France depuis 1900

La vague de chaleur qui a touché la France au mois de juin a entraîné 580 décès supplémentaires, selon une estimation publiée par le ministère de la Santé le 28 juin, un bilan sans commune mesure avec celui des canicules de 2003 et 2015. Juin s’est classé au deuxième rang des mois de juin les plus chauds depuis 1900, avec une température moyenne dépassant de 2,5°C la normale, derrière juin 2003, selon Météo-France.

Durant l’épisode de canicule « précoce » et « étendu géographiquement » survenu entre les 17 et 25 juin, l’agence sanitaire Santé publique France a observé une hausse de 6% des indicateurs de mortalité, qui a touché « plus particulièrement les 15-64 ans ». Il n’y a en revanche « pas eu d’excès significatif de mortalité » chez les 65 ans et plus, contrairement aux précédents épisodes caniculaires.

La grande canicule de 2003, du 4 au 18 août, s’était soldée par un excès de mortalité estimé à 15.000 personnes. Les trois épisodes de fortes températures enregistrés en France durant l’été 2015 avaient entraîné 3.300 décès supplémentaires.Au cours du mois de juin, « plusieurs décès – avec un lien suspecté avec la chaleur – ont été signalés sur le lieu de travail des personnes », ont précisé la Direction générale de la santé, la Direction générale du travail et Santé publique France dans un communiqué.

Ce fait souligne « l’importance de renforcer la prévention en milieu professionnel », ont estimé les trois organismes, rappelant l’obligation pour les employeurs de « prendre des mesures visant à assurer la sécurité et à protéger la santé des travailleurs », par des aménagements d’horaires ou le report de certaines activités risquées (port de charges, exposition au soleil…).

Pour l’ensemble de la population, ils rappellent aussi la nécessité « d’éviter les efforts physiques pendant les vagues de chaleur aux heures les plus chaudes de la journée ». La vague de chaleur de juin a également causé plus de 3.000 passages aux urgences et 1.460 consultations à SOS Médecins pour des « pathologies liées à la chaleur » (coup de chaleur, déshydratation, trop faible concentration de sel de sodium dans le sang…).

Violents incendies dans l’ouest américain, milliers d’évacuations et état d’urgence

L’ouest américain était en proie à de violents incendies qui ont entraîné des milliers d’évacuations dans l’Etat de Washington et des centaines près de Los Angeles, où un brasier atteint une dimension « historique ». L’état d’urgence, qui permet notamment de mobiliser des ressources fédérales, a été déclaré dans le Montana et l’Etat de Washington.

Le maire de la deuxième ville américaine, Eric Garcetti, a déclaré lors d’une conférence de presse samedi que l’incendie dit de « La Tuna », qui a déjà avalé plus de 2.000 hectares, était « le plus vaste incendie de l’histoire de Los Angeles ».Il a déclaré l’état d’urgence localement et a appelé le gouverneur de la Californie, Jerry Brown, à faire de même. Plus de 700 foyers ont dû être évacués à Los Angeles et dans plusieurs banlieues limitrophes dont Burbank, d’où se voyaient les flammes sur les collines depuis l’autoroute ou depuis des zones résidentielles. C’est dans ces municipalités qui jouxtent la mégapole californienne que se situent notamment les studios Disney et Warner Bros.

Plus de 500 pompiers étaient mobilisés pour lutter contre le brasier et des avions ont été utilisés pour lâcher des produits ignifuges. Une centaine d’autres pompiers, qui avaient été déployés à Houston au Texas pour aider les opérations de sauvetage après la tempête Harvey, devaient revenir à Los Angeles dans les prochaines heures pour venir en renfort. Cet incendie, qui n’était maîtrisé qu’à 10%, s’est déclaré pendant le long week-end du « Labor Day » (Fête du travail américaine), en pleine canicule dans l’ouest du pays. Plus au nord dans l’Etat de Washington, plusieurs incendies dont la superficie totale approche les 6.000 hectares ont entraîné l’évacuation de près de 4.000 foyers.

** OGOXE:
http://www.ogoxe.com/index.php

Domoclick.com avec Romain LAFABREGUE pour l’AFP