Les participants du Forum économique mondial à Davos s’interroge sur la pertinence des réponses apportées à la multi-crise
.Le gratin de la finance internationale s’est retrouvé ce 25 janvier à Davos (Suisse) sur fond d’inquiétudes quant à la pertinence des réponses apportées jusqu’à présent à la crise, avant un discours, à cet égard très attendu, de la chancelière allemande Angela Merkel.

L'édition du 11 Aout 2011 du quotidien La Tribune

La dirigeante de la première économie européenne, déjà présente en 2011, doit s’exprimer vers 17H30 (16H30 GMT) devant les centaines de chefs d’entreprise et de responsables politiques présents pour cette 42e édition du Forum économique mondial de Davos (WEF).
Et tout comme l’an dernier à la même époque, ses déclarations sur la crise de la dette qui mine la zone euro depuis décembre 2009 seront particulièrement écoutées.

La Grèce n’en finit pas de s’enfoncer dans la récession, les négociations qu’elle mène avec ses créanciers privés (banques, fonds d’investissement, etc) ne sont toujours pas bouclées et même si les marchés accordent depuis le début de l’année un moment de répit aux Européens, la crise est encore loin d’être réglée.Une fois encore, tous les regards sont tournés vers l’Allemagne dont beaucoup attendent, en Europe et ailleurs, un geste pour ramener durablement la confiance.
Additionner dans un « pot commun » les ressources du Fonds européen de stabilité financière (FESF) et de son remplaçant, le Mécanisme européen de stabilité (MES), donnerait « un signal très fort de confiance en l’Europe », a plaidé mercredi Christine Lagarde, directrice du Fonds monétaire international (FMI).

Le fonds existant (FESF) détient 250 milliards d’euros de fonds encore disponibles et sera dissous en juillet 2013, tandis que le MES, avec un volume de 500 milliards d’euros de garanties, est appelé à le remplacer en juillet 2012 pour une durée illimitée.Un pot commun ferait grimper l’enveloppe globale à 750 milliards d’euros.Mais cette option suscite l’hostilité de l’Allemagne, malgré les pressions de plusieurs de ses partenaires, en premier lieu le FMI.

Ces inquiétudes persistantes à l’égard de la zone euro sont un des nombreux thèmes abordés cette semaine à Davos. Mais au-delà, c’est tout le modèle capitaliste que certains intervenants, y compris chefs d’entreprise, remettent en cause. »Je pense que nous avons trois ou quatre ans dans les pays occidentaux pour améliorer notre modèle économique, et si nous ne le faisons pas rapidement, je pense que nous aurons perdu la partie face au capitalisme des pays émergents ou au capitalisme d’Etat », en Chine, a résumé mercredi matin le patron du groupe Carlyle, David Rubenstein.

« Nous avons échoué à retenir les leçons de la crise financière de 2009. Une transformation mondiale doit avoir lieu d’urgence et cela doit commencer en rétablissant une forme de responsabilité sociale », a jugé de son côté le fondateur et président du WEF, Klaus Schwab.Les thèmes retenus pour cette édition 2012 du Forum en disent long sur l’inquiétude de ses organisateurs: « Le capitalisme du XXème siècle est-il en train de flouer la société du XXIème siècle ? », « Risques globaux en 2012: les graines de la désillusion » ou encore « Réparer le capitalisme ».

Contrairement à l’édition précédente, le président français Nicolas Sarkozy ne rejoindra pas la chancelière allemande à Davos. La venue du Premier ministre François Fillon, un moment annoncée, n’a pas été confirmée.Le ministre français des Finances François Baroin sera lui présent aux côtés de son homologue allemand Wolfgang Schäuble. Les Etats-Unis seront représentés par leur secrétaire au Trésor Timothy Geithner mais la Chine fera profil bas, nouvel an chinois oblige.

Domoclick.com avec l’AFP