Une médiation entre la presse et Google est confiée au cabinet Mazars. Le gouvernement français a confié à Marc Schwartz, associé du cabinet Mazars, une mission de médiation destinée à faciliter un accord entre les éditeurs de presse et Google sur le partage de la valeur tirée de l’utilisation des contenus des sites internet de la presse française. Les conclusions de cette médiation devront être transmises au gouvernement avant la fin décembre 2012. D’ici là, rappelons le contexte dont les enjeux sont vitaux pour préserver les revenus d’une presse en crise et, l’omniprésence du groupe Google dans le monde qui inquiète l’Europe plus qu’ailleurs. Ces sujets, sous-jacents, n’ont pas vraiment été abordé la semaine dernière lors de la conférence LA PRESSE AU FUTUR*** alors qu’ils préoccupent les grands patrons des médias. Axel GANZ, ex-président du groupe Prisma Presse affirmait dans une interview à La Croix ( 27.1.2012) qui l’interrogeait sur le bon modèle économique pour la presse sur internet » Je n’en sais rien et personne ne le sait »
Le gouvernement était disposé à nommer « un modérateur » pour faciliter le règlement du contentieux entre Google et la presse, a indiqué le 31 octobre la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, à l’issue du conseil des ministres. Suite à sa rencontre avec d’Eric Schmidt, le patron de Google, François Hollande n’avait pas exclu de faire voter un projet de loi début 2013 si les négociations n’aboutissaient pas pour un meilleur partage des recettes entre les deux parties.
« A ce stade, nous voulons donner toute sa chance à la négociation directe entre l’entreprise et la presse, et le gouvernement est même disposé à proposer le nom d’un modérateur qui puisse accompagner ces échanges », précisait Najat Vallaud-Belkacem. La veille, les éditeurs de presse, à travers un communiqué de l’association de la presse IPG, s’étaient réjouis de la perspective d’un dialogue… tout en fixant leurs conditions. « Les négociations qui s’ouvrent maintenant devront permettre à Google d’envisager réellement de compenser la presse, à hauteur du préjudice qu’il lui fait subir sur le marché publicitaire. Il faut maintenant prévoir les conditions économiques normales pour permettre à la presse et aux moteurs de recherche de continuer leur développement de concert. Sans la presse, le modèle économique des moteurs de recherche sera affaibli. Sans juste rémunération, les contenus numériques de la presse seront asséchés ».
Faute d’accord, le gouvernement proposera un projet de loi en vue de créer « un mécanisme de rémunération équitable au bénéfice des organismes de presse », lit-on dans un courrier adressé mercredi à Marc Schwartz par la ministre de la Culture Aurélie Filippetti et la ministre déléguée à l’Economie numérique Fleur Pellerin. En cas d’échec, l’adoption d’une loi sur le sujet, serait adopté comme l’ Allemagne pourrait également le faire.
Les associations d’éditeurs de presse souhaitent que le groupe américain les rémunère pour les informations qu’il indexe, une demande refusée par Google qui menace de son côté de ne plus référencer les médias français.
Source: Pascale Denis pour l’agence de presse REUTERS
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