Parrallèlement aux risques accrus d’infections et d’intoxications dù au réchauffement climatique, le niveau d’alerte à la pollution de l’air par des particules fines a de nouveau été franchi jeudi 3 mars dans trois des grandes zones urbaines de France. En Ile-de-France, l’épisode, qui en est à sa deuxième journée consécutive, a révélé un seuil de pollution atteignant en moyenne 87 microgrammes par m3 d’air sur 24 heures avec un pic de 106 microgrammes par m3; Dans le bassin lyonnais et en Isère, pour la troisième fois cet hiver, entraînant des mesures de limitation de la vitesse sur les routes, selon la préfecture. Enfin , l’agglomération toulousaine, Castres (Tarn) et le Gers n’ont pas été épargné; Midi-Pyrénées a connu des alertes à une pollution aux particules fines dépassant le seuil de 80 microgrammes (µg) par m3 au-delà duquel est déclenchée la procédure d’information du public de la région la plus vaste de France.

Nouvelles alertes à la pollution aux particules fines dans les régions Parisienne, Lyonnaise et Toulousaine

La région Ile-de-France et la Normandie étaient frappées jeudi d’une pollution aux particules fines avec des dépassements du seuil d’information pour ce type de pollution atmosphérique, ont annoncé Airparif et les organismes Air COM et Air Normand. D’autre part, dans le sud-ouest le niveau d’alerte à la pollution de l’air par des particules fines a été atteint jeudi dans les agglomérations de Bordeaux, Agen, Périgueux et Dax (Landes), a-t-on appris de sources concordantes. En Ile-de-France, l’épisode, qui en est à sa deuxième journée consécutive, a révélé un seuil de pollution atteignant en moyenne 87 microgrammes par m3 d’air sur 24 heures avec un pic de 106 microgrammes par m3 sur l’Autoroute A1 à Saint-Denis jeudi matin. Mercredi les concentrations mesurées étaient de 102 maximum sur cette même autoroute A1, alors que le seuil d’information est fixé à des dépassements de 80 microgrammes par m3 d’air pendant 24 heures consécutives.

Dans le Calvados et l’Orne les concentrations de particules sur 24 heures ont atteint entre 83 et 95 microgrammes, selon Air COM, et en Haute-Normandie entre 82 et 99 microgrammes, selon Air Normand. En Normandie, le pic de pollution, qui devrait durer plusieurs jours, s’explique par « une combinaison défavorable entre la pollution de l’air et certains paramètres météorologiques (vents, températures), selon Air Normand. L’Agence Régionale de la Santé (ARS) appelle les personnes sensibles, comme les enfants, les personnes âgées, les asthmatiques à « privilégier les activités calmes » et éviter des activités physiques et sportives intenses ».Les autorités recommandent de limiter l’usage des véhicules ou d’adopter une conduite souple et de conduire à vitesse réduite.

Les recommandations restent applicables vendredi 4 mars en Ile-de-France avec des dépassements prévus entre 80 et 100 microgrammes par m3 d’air pour les particules fines d’un diamètre inférieur à 10 microns, a précisé Airparif. La préfecture du Lot-et-Garonne a indiqué qu' »en raison des conditions climatiques, l’agglomération agenaise est actuellement soumise à un pic de pollution atmosphérique aux particules fines, provenant des gaz d’échappement et des appareils de chauffage ». Selon le Centre régional d’information et de coordination routières (Cricr) du Sud-ouest, cette pollution aux particules fines touche également les agglomérations de Bordeaux, Périgueux et Dax (Landes). En France, de nouvelles normes sont progressivement adoptées, suite à une directive européenne. Elles prévoient un seuil d’information à 50 microgrammes par m3 et non plus à 80. Le seuil d’alerte passera alors à 80.