La chaleur s’est encore renforcée lundi en France, sans atteindre des niveaux justifiant une vigilance rouge ni entraîner une affluence dans les hôpitaux, mais amenant son lot de ventilateurs, baignades impromptues et appels à la vigilance et à la solidarité avec les plus fragiles. Et ce jeudi, premier jour d’Aout, c’est le pic de chaleur totale. L’occasion de plaidoyer pour …le ventilateur: un appareil simple, écologique et plus efficace qu’il n’y paraît pour refroidir le corps humain par ces temps de grosse chaleur. Résumé de Michel Alberganti pour Slate.fr

Depuis lundi et spécialement ce jeudi 1er aout, vous allez peut-être craquer. Clim ou ventilateur? Avant d’opter pour le luxe «à l’américaine» avec un appareil coûteux qui ne fonctionnera que quelques jours par an, considérez les arguments du ventilateur. Une solution à 30 euros, simple, légère et sans installation…Comment un simple ventilateur peut-il concurrencer les appareils sophistiqués? En exploitant certaines caractéristiques thermiques du corps humain à la place du travail mécanique effectué par le climatiseur (le principe est que la clim transfère la chaleur dans les deux sens, soit vers l’intérieur pour le chauffage, soit vers l’extérieur pour la réfrigération).

Un ventilateur se borne à faire circuler l’air. Son hélice aspire l’air à l’arrière et le propulse à l’avant. Pour en profiter, le corps humain doit se trouver à l’intérieur du flux ainsi créé. Que se passe-t-il alors? Deux phénomènes simples.
L’intérieur du corps humain se trouvant à la température de 37°C, la peau se trouve soumise à une température comprise entre 37°C et la température ambiante. L’air étant un mauvais conducteur thermique, le refroidissement de la peau s’effectue d’autant plus mal que l’air ambiant est chaud. La couche d’air chauffée directement par la peau reste donc à une température d’autant plus élevée que l’air ambiant est chaud.

33° à Bordeaux, à Toulouse et en Alsace, 35° en Auvergne, 34° à Paris… : dans le sillage d’un week-end déjà très chaud, les températures ont dépassé les 30° lundi, faisant de cette journée la plus chaude depuis le début du mois de juillet, selon Météo France.
La nuit devait osciller entre 15 et 25°. Météo France a ainsi placé le Rhône de même que Paris et sa petite couronne en « vigilance jaune canicule », invitant les personnes fragiles et malades, les plus âgés et les jeunes enfants à la prudence et recommandant d’éviter les efforts aux heures les plus chaudes. Selon la ministre de la Santé, Marisol Touraine, ces températures élevées n’ont toutefois pas entraîné un pic de fréquentation dans les hôpitaux.

Un violent orage qui n’a pas fait de victime s’est déclenché sur la région de Caen lundi après-midi, inondant habitations et commerces, certains devant être évacués, et entraînant de multiples interventions des pompiers, selon la préfecture.
La ministre a appelé à la vigilance à l’égard des personnes fragiles mais aussi des travailleurs du bâtiment. La réglementation oblige les entreprises à leur fournir de l’eau, à les munir d’un couvre-chef, de lunettes de soleil et de gants et à leur éviter de travailler torse nu, explique Patrick Liébus, président de la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment. En visite lundi dans une maison de retraite de Mérignac (Gironde), la ministre déléguée aux Personnes âgées Michèle Delaunay a assuré que son ministère n’avait reçu « aucune alerte fâcheuse dans les deux ou trois derniers jours ».
Dix ans après la canicule qui avait causé la mort de 15.000 personnes en France, Mme Delaunay a estimé que « nos structures d’alerte et nos dispositifs de réaction sont bien rodés », même si « l’identification des personnes fragiles ou vulnérables » reste un point « à améliorer ».

Porteurs d’eau

A Schiltigheim (Bas-Rhin) des étudiants « porteurs d’eau », spécialement embauchés pour l’été, acheminent quotidiennement eau et sirop aux résidents d’une maison de retraite.
Point d’orgue d’un mois de juillet très ensoleillé après un printemps « pourri », ces pics de température sont les bienvenus pour certains commerçants: ça « fait du bien aux affaires, après des mois de mai et juin assez médiocres », s’est réjoui Arnaud Hengbart, patron du glacier Vanille-Fraise, sur la plage de Berck-sur-Mer (Pas-de-Calais).
Mais, si elle sauve la saison, la canicule ne compense pas entièrement la baisse de fréquentation due, semble-t-il, à la crise économique: « Les gens font visiblement attention et en nocturne, chaleur ou pas, la fréquentation est plus basse que d’habitude », a-t-il relevé.

Autre exemple des effets bénéfiques du soleil sur l’économie : les données recueillies par l’Institut Climpact Metnext montrent que la chaleur de la semaine passée a fait exploser les ventes d’insecticides (+55,7%), de concentrés pour boissons ou de glaces. Des tendances qui devraient se poursuivre dans la première partie de cette semaine où l’on s’attend à une progression de 30,6% des ventes d’insecticides, de 22,9% des concentrés pour boissons ou de 20,3% des sorbets. De leur côté, les agriculteurs n’ont pas de craintes pour les récoltes, la chaleur dopant au contraire les ventes de fruits et légumes d’été, après un début de saison poussif. La Fédération des producteurs de lait note toutefois que la canicule pèse sur les rendements des élevages, les vaches produisant 10 à 20% de lait en moins que d’habitude. A Bordeaux, les brumisateurs du miroir d’eau, sorte de grande dalle installée en bordure de la Garonne, restent un refuge de fraîcheur pour petits et grands.

Niveau d’ozone élevé en Ile-de-France et dans le Nord-Pas-de-Calais

Paris (AFP) – 22.07.2013 : La concentration d’ozone a atteint lundi le seuil déclenchant une information de la population en Ile-de-France et dans le Nord-Pas-de-Calais, et cette situation devrait se poursuivre mardi, ont indiqué les organismes chargés de la qualité de l’air. De fortes chaleurs et l’absence de vent favorisent la pollution à l’ozone, un polluant secondaire qui résulte de la transformation, sous l’effet des rayons solaires, des émissions du trafic routier et des activités industrielles.
L’ozone et les autres composés qui l’accompagnent, en cas de pic, sont agressifs et irritants pour les voies respiratoires et peuvent provoquer l’apparition de nombreux symptômes comme l’inflammation des bronches, l’irritation de la gorge et des yeux, des crises d’asthme.

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Domoclick.com avec l’AFP et Slate.fr