Si l’horizon s’éclaircit pour les jeunes ingénieurs diplômés en 2010 des écoles d’ingénieurs ( une sortie de crise d’après l’Observatoire des ingénieurs qui a fait son investigation auprès de 44000 ingénieurs en mars/avril 2011) , les recrutements de la filière numérique sont en pleine euphorie. Entretiens d’embauche autour d’un apéro, smartphones à gagner… les employeurs se mettent au « speed recruiting » . Il y a pourtant un vivier débordant de talents avec les Junior-Entreprises et leur réseau de pro-geeks dans toutes les régions. En piste !
A l’heure où les chômeurs sont plus de quatre millions, les entreprises du numérique, en pleine pénurie d’ingénieurs, rivalisent d’imagination pour attirer, voire débaucher, de nouvelles recrues. Des sociétés de services en ingénierie informatique (SSII) mènent depuis janvier dans des bars de Toulouse des séances de « speed recruiting » agrémentées de lots à gagner et inspirées du « speed dating », ces rencontres éclair organisées entre célibataires à la recherche de l’âme soeur. Pourtant , il faut savoir qu’il y a des viviers débordant de talents dans les junior-Entreprises.
Après avoir accusé le coup en 2009, le secteur (370.000 personnes travaillent dans l’édition de logiciels, le conseil et les services informatiques, le conseil en technologies) a renoué avec les recrutements en 2010. Et pour 2011, les projections d’embauche sont optimistes, d’après Syntec numérique, la fédération professionnelle. En cette soirée de semaine, 300 personnes, dont de nombreux jeunes diplômés d’écoles d’ingénieurs, se pressent dans un bar du centre pour des entretiens « minute » avec des recruteurs du groupe Akka Technologies (5.600 salariés). Le groupe d’ingéniérie et de conseil en technologies veut recruter 260 personnes en Midi-Pyrénées en 2011 et 1.500 au total en France.
L’entreprise n’a pas lésiné sur les moyens même si elle reste muette sur le coût de l’opération: un capitaine du Stade toulousain est présent, smartphones et i-pads sont à gagner, boissons et collations sont offertes. Dans les prochains jours, deux filiales du groupe Sogeti (services informatiques et ingénierie) organisent elles aussi à Toulouse des opérations de recrutement dans des bars, avec tablettes informatiques, consoles de jeu et places de matches de rugby à gagner. « On est tous à la recherche de monde, la pénurie de main d’oeuvre est classique et les écoles ne suffisent pas à satisfaire les besoins », explique Bertrand Souharce, un directeur régional d’Akka. « On est obligé de trouver des moyens singuliers pour faire venir les talents ». La société, qui fera suivre ensuite aux candidats pré-sélectionnés un parcours de recrutement plus classique, ne cache pas qu’il lui faudra se servir chez les concurrents pour trouver du personnel expérimenté.
« Tout le monde a les mêmes CV trouvés sur les même sites internet », dit Sandra Cappelletto, responsable recrutement. « On veut essayer de toucher d’autres personnes » et celles qui travaillent déjà « pourront venir discrètement en dehors des heures de travail ». Justement, une informaticienne qui tait son nom est venue de chez Sogeti où elle trouve que son « salaire stagne ». « Je viens voir si je peux obtenir un meilleur salaire et des missions plus intéressantes ». Akka comme Sogeti se défendent de vouloir faire de la « surenchère » à la rémunération et disent vouloir jouer plutôt sur l’intérêt du travail proposé.
« La concurrence entre sociétés, c’est de bonne guerre », dit Sophie Paradowski chez Sogeti High Tech. « Mais on tente plutôt d’attirer par des projets nouveaux ». « C’est un jeu de chaises musicales », commente Franck Laborderie-Cavada, délégué CGT chez Akka informatique et systèmes. Si le « turnover s’est rééquilibré » en faveur des salariés, avec une multiplication des ruptures conventionnelles à leur initiative, « il y a un fossé énorme entre cette énergie mise à recruter et le manque d’énergie pour garder les salariés déjà en place ». Il met en particulier en cause un « gel des salaires en vigueur depuis deux ans ». Pour Noël Lechat, secrétaire général de la Fédération CGT concernée, ces opérations de recrutement masquent également le fait que « l’on est dans une profession où l’on jette facilement les gens dès qu’on en a plus besoin » et où les plus de 40 ans ne sont pas légion.
La Confédération Nationale des Junior-Entreprises a annoncé la liste des 30 meilleures Junior-Entreprises de France dont voici une sélection :
- AEI
- Altéo Conseil
- Bretagne Conseil
- Centrale Conseil Rhône Alpes
- Centrale Lille Projets
- Dauphine Junior Conseil
- DIESE
- EDHEC Junior Etudes
- ENSAE Junior Etudes
- Envol
- ESCADRILLE Toulouse Junior Conseil
- ICN Junior Conseil
- IESEG
- Junior-Consulting – Sciences Po
- Junior ESC Grenoble
- Junior ESCEM Conseil
- Junior ESIEE
- Junior ESSEC
- Junior ETP
- Junior Supélec Stratégie
- Marketing Méditerranée
- Ponts Études Projets
- Reims Junior Conseil
- SEGMA
- SEIO
- Skema Conseil Nice-Sophia Antipolis
- Sprint
- Synerg’heTiC
- Télécom Étude
- YOUR
Qu’est-ce qu’une Junior-Entreprise ?
Une Junior-Entreprise est une association loi 1901 à vocation économique et pédagogique, à but non lucratif. Implantée au sein d’une École ou Université française, elle permet aux étudiants de mettre en pratique l’enseignement théorique dont ils bénéficient, en réalisant des études correspondant aux domaines de compétences de leur école, pour des clients très variés.
Pourquoi faire appel aux Junior-Entreprises ?
Les étudiants qui participent à des études pour leur Junior-Entreprise sont compétents, dynamiques, dotés d’un esprit jeune et créatif. De plus, les Junior-Entreprises revêtent une véritable caractéristique professionnelle ; contrôlées annuellement par la Confédération Nationale des Junior-Entreprises, elles sont titulaires du label « Junior-Entreprise » (marque déposée) qui est à renouveler chaque année.
Sources:
http://blog.synerghetic.net/
http://www.junior-entreprises.com/
Domoclick.com avec l’AFP