Les 3 entrepreneurs, ceux qui ont créé l’Ecole des métiers de l’internet, ont joué ce lundi 18 novembre les jurés stars. Devant eux, 300 jeunes ont « pitché » pendant 1 minute, au lieu de chanter, pour vendre leur concept et modèle économique et « start up up and away » comme on dit à San Francisco. Objectif: un chèque de 25.000 euros pour les 101 entrepreneurs âgés d’environ 25 ans. Challenges* était sur place.


1ère édition de la "Nouvelle Star" des start-up par Challenges

Jacques-Antoine Granjon (vente-privee.com), Marc Simoncini (Meetic) et Xavier Niel (Free) ont monté le projet un peu fou de financer à hauteur de 25.000 euros 101 startups pour 101projets

Malgré le froid et l’heure matinale, ils sont déjà nombreux à attendre devant les portes du théâtre de Paris ce lundi 18 novembre. Pour ces 300 jeunes entrepreneurs, c’est le jour J, celui qui leur permettra peut-être de décrocher 25.000 euros pour amorcer leurs projets de start-up. Pour cela, ils disposent chacun d’une minute pour convaincre le jury. Et seuls 101 seront récompensés. Les résultats seront connus d’ici quelques jours… Composé de Xavier Niel, le fondateur de Free (Iliad), Marc Simoncini (Meetic) et Jacques-Antoine Granjon, (vente-privee.com), le jury note chaque prestation sur scène, à l’image du talk-show « Nouvelle Star ». Mais cette fois-ci, pas de remarques acerbes et de rires moqueurs comme le font André Manoukian et Sinclair.

Le trio d’entrepreneurs se contente d’apprécier le spectacle, sans poser aucune question. Tout juste des applaudissements un peu plus nourris que les autres laissent penser qu’ils ont particulièrement apprécié tel ou tel pitch. Pour les jeunes, sur scène, le stress est palpable. Difficile de maîtriser ces émotions devant ce que beaucoup considèrent comme leurs modèles de réussite. Les prestations respectent toute la minute autorisée, mais avec plus ou moins de talent pour faire vivre leurs idées. « Nous recherchons de l’originalité, de l’énergie mais aussi des gens capables de parler de leurs projets », rappelle Xavier Niel. « C’est un bel exercice de synthèse », ajoute Jacques-Antoine Granjon, en précisant que leurs dossiers de candidatures ont déjà donné des informations sur le business model des jeunes pousses.

2,5 millions pour 101 start-ups

Une minute, c’est peu, surtout lorsqu’il faut se différencier des autres et retenir l’attention du jury. Car les trois serial-entrepreneurs n’ont pas l’intention de perdre leur temps et leur argent avec cette opération. Chacun finance sur sa fortune personnelle pour abonder le concours, soit 2,525 millions à redistribuer auprès de 101 start-up.

« Bien sûr, nous attendons un retour sur investissement en entrant au capital de ces jeunes pousses », affirme Marc Simoncini. Nous avons vocation à investir dans des sociétés pérennes, qui créent de l’emploi, qui ont un effet positif sur l’économie », insiste Xavier Niel. Et en cas de désaccord sur le choix des lauréats? Le fondateur de Free balaye l’idée d’un rire: « Nous avons l’habitude de travailler ensemble, il n’y aura pas de problème, j’en suis sûr ».

Tout commença par un tweet

C’est Marc Simoncini qui a eu l’idée un peu folle de créer cet événement hors du commun en France. Un tweet, balancé le 23 juin dernier par le fondateur du site leader des rencontres sur Internet Meetic, a lancé l’opération. Et avec succès puisqu’en quelques mois, 1.500 dossiers de candidatures ont été envoyés aux trois compères.
*A suivre sur Challenges/économie , par Laure-Emmanuelle HUSSON:

http://www.challenges.fr/economie/20131118.CHA7145/niel-simoncini-et-granjon-inventent-la-nouvelle-star-des-start-up.html?google_editors_picks=true

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