Selon un rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), 40% de la population mondiale vit à moins de 60 km du rivage. Des zones côtières sans défense face aux risques climatiques, comme l’a démontré l’impact du cyclone Katrina à la Nouvelle-Orléans.

Le Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC, IPCC en anglais) est déjà en alerte sur ces sujets et estime que le nombre annuel moyen des personnes qui seraient victimes, sur les côtes, d’inondations causées par les ondes de tempêtes augmenterait de 75 à 200 millions de personnes d’ici 2080. Face à ces réalités, les 4èmes Rencontres de l’Ingénierie vont dégager des solutions de préventions. La Fédération des professionnels de l’ingénierie et le Syntec-Ingénierie organise ces 4émes rencontres le 20 octobre 2005 sur les innovations et les stratégies d’anticipation face aux grands défis à l’horizon 2020, la crise de l’énergie, les changements climatiques et les aménagements urbains.

Les inondations à la Nouvelle-Orléans suite au cyclone Katrina représente un modèle de vulnérabilité des zones côtières , partout dans le monde. Selon un rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), 40% de la population mondiale vit à moins de 60 km du rivage. Des zones côtières sans défense face aux risques climatiques, comme l’a démontré l’impact du cyclone Katrina à la Nouvelle-Orléans. L’urbanisation accélérée des zones côtières depuis le début du siècle s’est faite au détriment des milieux – marais, mangroves, barrières coralliennes – qui jouent un rôle de protection naturelle en cas d’inondation. Dans son dernier rapport (Géo 3), le PNUE rappelle que 37% de la population mondiale était concentrée en 1994 sur les côtes, soit plus que toute la population mondiale de 1950. Une grande partie de la Nouvelle-Orléans est située sous le niveau de la mer, entre le Mississippi, proche de son embouchure, et le lac Pontchartrain. Ce site en cuvette est entouré de digues, dont plusieurs ont cédé sous la pression du cyclone Katrina, provoquant des inondations qui ont submergé quelque 80% de la ville. Des régions entières du globe sont proches du niveau de la mer : deltas, petites îles, une partie du Bangladesh, des Pays-Bas, ou encore la Camargue. «La densité de population augmente, l’infrastructure est trop sollicitée, les zones de peuplement se rapprochent d’industries qui peuvent être dangereuses et un nombre croissant de bâtiments sont construits sur des zones fragiles (…): de ce fait, les catastrophes naturelles touchent davantage de personnes et les pertes économiques sont plus importantes», relève le Programme des Nations unies pour l’environnement.

Un futur très sombre pour les zones côtières , partout dans le monde

La décennie 1990-2000 a vu une multiplication par 3 des grandes catastrophes naturelles, mais les pertes ont, elles, été multipliées par 9, selon l’assureur Munichoise de réassurance. Le débat ouvert sur l’opportunité de la reconstruction de la Nouvelle-Orléans ne pourra ignorer les prévisions très sombres pour les zones côtières des experts du climat. Le Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC, IPCC en anglais) estime que le nombre annuel moyen des personnes qui seraient victimes, sur les côtes, d’inondations causées par les ondes de tempêtes augmenterait de 75 à 200 millions de personnes dans le cas d’une élévation de 40 cm du niveau de la mer d’ici 2080. L’élévation attendue du niveau de la mer (9 à 88 cm d’ici 2100) aura pour effet «d’amplifier les tempêtes, et en particulier les inondations dues aux ondes de tempêtes et l’érosion des côtes», relève le dernier rapport (2001) de ces 2.000 chercheurs travaillant sous l’égide de l’ONU.

Le rapport juge probable des «pointes de vent et des pointes de précipitations plus intenses lors des cyclones tropicaux». Les simulations «vont dans le sens d’une augmentation du nombre des cyclones et peut-être de leur puissance», estime le climatologue français Hervé Le Treut, directeur de recherches au CNRS. Face à la réalité de plus en plus évidente du changement climatique, les experts demandent aux gouvernements de prendre d’urgence des mesures de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre, mais aussi des mesures d’adaptation : protection des côtes, plans d’utilisation des sols, plans d’atténuation des catastrophes.

Les 4èmes rencontres de l’ingéniérie sur la crise de l’énergie et les changements climatiques

Les 4èmes Rencontres de l’Ingénierie organisées par la Fédération des professionnels de l’ingénierie Syntec-Ingénierie se dérouleront le 20 octobre 2005 à la Cité des Sciences et de l’Industrie à la Villette sur les innovations et les stratégies d’anticipation face aux grands défis à l’horizon 2020, la crise de l’énergie, les changements climatiques et les aménagements urbains. Ces Rencontres rassemblent près d’un millier d’ingénieurs d’horizons variés de la construction, de l’industrie et du conseil en technologie industrielle et en environnement. – Les ingénieurs réunis en une quinzaine d’ateliers débattront des moyens d’anticiper les évolutions prévisibles à l’horizon 2020 en matière d’énergies, d’évolution climatique, et de risques. Quelles sont les innovations envisageables permettant d’atténuer, à défaut d’empêcher, les éventuels drames à venir. – Lorsqu’ils participent à la conception du pont le plus long, de la tour la plus haute, de l’hôpital de demain, du forage pétrolier en eau profonde, de l’enfouissement des déchets nucléaires, il leur faut sans cesse informer les populations toujours plus inquiètes et leurs représentants, des choix scientifiques et technologiques à faire et de leurs conséquences. Les ingénieurs, porteurs de la mise en œuvre des innovations, sont confrontés à cette nécessité d’éviter les informations caricaturales ou déformées. – A cette occasion le président de Syntec Ingénierie, Alain Bentéjac s’adressera aussi aux futurs dirigeants des sociétés d’ingénierie. Réunis au cours d’un forum qui se tiendra en même temps, les étudiants des écoles d’ingénieurs pourront parler avenir, emplois, carrières, projets avec les dirigeants actuels. Bertrand Fabre, Le Moniteur et Paul Wagner, L’Usine Nouvelle annonceront le lancement d’un concours de « l’Ingénierie du Futur » qui se déroulera dans 24 écoles d’ingénieurs partenaires de Syntec-Ingénierie. Avec la participation de François Perdrizet Directeur de la Recherche du ministère de l’Equipement, Anne Lauvergeon Présidente du Directoire de Areva, Claude Martinand Vice-Président de Conseil des Ponts et Chaussées et François Goulard Ministre délégué à l’Enseignement Supérieur et à la Recherche.

Contact : Karine leverger O1 44 30 49 53 .
Les Rencontres de l’ingénierie 20 octobre 2005 de 9h à 18h à la Villette: http://syntec-ingenierie.fr/actualite/actualite_liste.asp?lang=&catActuID=1067&actuID=1679