On ne pourra pas dire que Bill GATES ait fait son grand numéro au Salon du CES de Las Vegas le 3 janvier où la convergence de la maison numérique reprenait son refrain avec, cette année, la présentation du serveur familial de Microsoft. Pourtant , sa présentation au Forum de DAVOS a été attentivement écouté quand il a évoqué ""on système" de micropaiement en ligne qui proposerait des frais inférieurs à ceux des cartes de crédit  pour des articles de presse, par exemple.

Cette semaine le président de Microsoft présente le nouveau système d’exploitation VISTA à Paris où il rejoindra les ""gazelles""  au Salon des Entrepreneurs commen invité d’honneur. Ils sont désormais 1 français sur 2 à souhaiter créer leur entreprise. Bill GATES sait bien choisir son public et garde son esprit pionnier. Rien d’étonnant quand on a créé son entreprise dans un garage. Enquête et rappel de l’initiative de M DUTREIL de proposer son plan ""premier brevet gratuit"" à toutes les PME !

Selon l’Insee, quelque 322.270 entreprises ont été créées en 2006 . Depuis cinq ans, précise l’insee, "plus d’un million de nouvelles entreprises" ont ainsi vu le jour.. soit un vivier de 1,8 million de personnes prêtes à se lancer immédiatement dans l’aventure. Les jeunes sont de plus en plus attirés par la création d’entreprise : 47% de la tranche 18-24 ans expriment une telle envie… Le taux est sable depuis plusieurs années: un Français sur cinq affirme vouloir monter sa société. Mais ce qui ressort du 7e baromètre IFOP/CCI réalisé à l’occasion du Salon des entrepreneurs, c’est l’attractivité de ce type de projet auprès des jeunes. 40% des moins de 35 ans ont envie de créer leur entreprise. Un taux qui atteint 47% chez les 18-24 ans. "Je sens un vrai basculement, estime André Marcon, président de CCI-entreprendre en France. Aujourd’hui, les jeunes sont dans l’incertitude, ils ne savent pas s’ils auront une retraite ou un emploi stable…D’où la volonté de se prendre en main, d’y aller, de ne pas tout attendre de la société".  Ils ne sont pas pour autant pressés: les trois quart d’entre eux ne se lanceront pas avant cinq ans. L’envie de développer avant tout leur potentiel est très marquée chez cette génération qui pense à 83% que le goût d’entreprendre s’apprend – contre seulement 65% chez les plus de 35 ans.  Outre le critère d’âge, existe-t-il un profil du créateur potentiel? Pas vraiment. On trouve aussi bien des cadres, des ouvriers que des employés. Ruraux ou urbains, de gauche ou de droite. Seule différence notable: les hommes sont deux fois plus nombreux que les femmes. Dans tous les cas, 9 sur 10 estiment qu’ils seraient plus épanouis qu’aujourd’hui en étant à la tête de leur entreprise. Les raisons évoquées touchent aussi bien à l’autonomie, l’ascension sociale qu’aux conditions matérielles et à l’investissement personnel. 

Ce qui est également nouveau, c’est la réduction de l’écart entre ceux qui manifestent l’envie de monter une société – proportion stable au fil des années – et ceux qui passent à l’acte. Les concrétisations de projets se sont en effet multipliées: 235.000 créations ont été enregistrées en 2006 (sans les reprises et les réactivations) contre 177.000 en 2002. Soit près d’un million de nouvelles entreprises en 5 ans – même si une sur trois en moyenne disparaît durant la même période.  "Toutes les récentes mesures législatives, comme le recouvrement de ses Assedic en cas d’échec, ou le report des charges sociales la première année, ont vraiment permis de prendre davantage de risques, juge Xavier Kergall, directeur du Salon des entrepreneurs. C’est également le résultat de la professionnalisation croissante du personnel d’accompagnement et de la multiplication des forums et les salons". Aussi, le statut de salarié ou de fonctionnaire fait moins rêver qu’il y a 10 ans: "les potentialités de gain de pouvoir d’achat sont de plus en plus limitées, alors que pour un entrepreneur, tout est ouvert" remarque Xavier Kergall.  A l’IFOP, on explique aussi ces chiffres par un changement dans les mentalités: "c’est encore le début, mais on sent que l’entreprise commence à être dé-diabolisée, note Alain Renaudin. Tout du moins, les Français font une différence entre les multinationales du CAC et les autres, beaucoup mieux considérées". Reste que 42% des sondés estiment que l’image des patrons est globalement mauvaise. Autre revers de la médaille: l’impression diffuse qu’il existe de multiples obstacles pour créer une société. "Pourtant, juridiquement, c’est très simple, se défend Alain Marcon. Ce qui est compliqué, c’est de trouver des fonds, des garanties. Le problème, c’est que le petit entrepreneur est trop souvent perçu comme un extraterrestre par son banquier, et non pas comme celui qui dans 10 ans fera vivre la banque". Au total, si on croise la proportion de ceux qui ont un projet précis et ceux qui comptent passer à l’acte avant deux ans, on obtient 3, 8% de la population française de plus de 18 ans – soit un vivier de 1,8 million de personnes prêtes à se lancer immédiatement dans l’aventure. De quoi largement améliorer les statistiques du chômage: d’après l’Insee, un créateur génère, au bout de trois ans, en moyenne deux emplois pérennes. Références IFOP : "Les Français et la création d’entreprises". Enquête réalisée en décembre 2006 auprès d’un échantillon représentatif de 961 personnes majeures. Jessica Gourdon pour LA TRIBUNE.

M Dutreil a annoncé le premier brevet gratuit pour toutes les PME 

Le ministre des PME, du Commerce et de l’Artisanat a annoncé en décembre 2006 dans une interview au Figaro ses mesures du plan Croissance PME en faveur de l’innovation. Extrait: > LE FIGARO. – Le rapport Lévy souligne une nouvelle fois l’importance pour la France d’aider les jeunes  entreprises à se développer et à innover. Que faites-vous pour les y aider ? 

> Renaud DUTREIL. – Nous y travaillons depuis plusieurs mois. Il faut en effet lever les verrous de l’intelligence et  développer l’innovation dans les PME. Comme c’est le premier pas qui compte, nous allons leur mettre le pied à  l’étrier dans le domaine des brevets. La France a un vrai retard, les PME encore plus. Elles ne représentent que  12 % des demandes de brevet, contre 38 % pour les grands groupes.
> Pourquoi ?
> Tout simplement parce que cela coûte cher, de 5 000 euros pour un brevet national à 9 000 euros pour un dépôt européen, jusqu’à  50 000 euros pour des extensions aux États-Unis et au Japon.  Nous allons mettre en place le plan « premier brevet » gratuit que le ministère des PME financera à hauteur de  25 % et Oséo de 75 % – plafonné à 7 000 eur au total. Un appel à candidatures est lancé aujourd’hui. Nous  espérons trois cents réponses d’ici à fin janvier. Ce dispositif devrait permettre de tripler le nombre annuel de  PME françaises déposant un premier brevet. Et c’est vital car les PME qui déposent des brevets se développent  plus vite. C’est donc un ingrédient de la croissance. Parallèlement, parce que la défense d’un brevet est difficile  et coûteuse, nous allons lancer avec les assureurs et les conseils en propriété industrielle une assurance  protection de la propriété industrielle"". Propos recueillis par Béatrice Taupin et Marie Visot.

Sources : http://www.latribune.fr et http://www.lefigaro.fr