Les gains d’efficacité énergétique ralentissent dans le monde selon une étude de l’Ademe et du Conseil mondial de l’énergie (WEC) publié le 8 octobre.
L’amélioration de l’efficacité énergétique, composante clef de la lutte contre le réchauffement climatique et de la réduction de la facture énergétique, a ralenti depuis 2008 dans le monde. Principalement parce que la crise économique freine les investissements dans les technologies de maîtrise de l’énergie. Pourtant, à l’échelon national et depuis un arrêté du 1er juillet, 2 TWh par an d’économies d’énergie sont attendues avec l’extinction des bâtiments publics dans une nouvelle plage horaire. Présentation.

Effinergie labellise les maisons dont l' enveloppe étanche permet d' obtenir une consommation de 50kWh/m2/an
Effinergie labellise les maisons dont l’ enveloppe étanche permet d’ obtenir une consommation de 50kWh/m2/an

Le constat d’ensemble, plutôt encourageant, montre que toujours plus de pays s’investissent dans l’efficacité énergétique, notamment à l’aide d’outils de plus en plus utilisés comme les labels apposés sur les frigos ou les lave-linge, ou les normes (de l’isolation des logements à la consommation des véhicules). Mais les résultats tendent à marquer le pas: si l’intensité énergétique mondiale (quantité d’énergie nécessaire pour produire une unité de PIB) a diminué de 1,3% par an en moyenne depuis 1990, le taux d’amélioration est tombé à 0,6% par an depuis 2008.

L’étude invoque plusieurs raisons: la crise économique, qui freine (surtout dans les pays développés) les investissements dans la maîtrise de l’énergie, le poids grandissant dans l’économie mondiale des pays à forte intensité énergétique comme la Chine, mais aussi une plus grande utilisation de l’électricité, dont la fabrication engendre de fortes pertes.
Ainsi, si l’Europe fait toujours figure de meilleur élève, « le ralentissement important de l’efficacité énergétique en Inde et surtout en Chine depuis 2008 est préoccupant et pèse fortement sur les performances mondiales », souligne notamment l’étude.

Au sein des secteurs les plus gourmands en énergie, l’intensité énergétique des transports s’améliore partout. Avec un point noir, le développement du transport de marchandises par camions. Dans les logements, l’intensité diminue aussi globalement mais avec de fortes disparités nationales, liées bien sûr aux différences de modes de vie. La consommation moyenne d’électricité d’un ménage relié au courant va de 750 kilowattheure par an en Inde à… 10.000 en Amérique du Nord. En outre, la consommation d’électricité hors chauffage monte partout, surtout à cause des appareils électroniques et informatiques.

L’étude propose une série de recommandations, à commencer par réduire les subventions aux énergies fossiles (un grand refrain de l’Agence internationale de l’énergie), améliorer la facturation intelligente (c’est-à-dire un suivi au plus près de la consommation d’énergie, à l’aide par exemple de factures plus détaillées ou d’applications mobiles), la création de financements innovants, ou encore un contrôle renforcé des allégations des fabricants d’équipements électriques. L’étude (qui en est à sa 8e édition), réalisée pour le Congrès mondial de l’énergie organisé la semaine prochaine en Corée du Sud, porte sur 85 pays représentant plus de 90% de la consommation mondiale d’énergie.

2 TWh par an d’économies d’énergie attendues avec l’extinction des bâtiments.

Depuis le 1er Juillet 2013, l’arrêté daté du 25 janvier 2013 relatif à l’extinction des bâtiments publics et privés non résidentiels a été publié au journal officiel du 30 janvier 2013, est entré en vigueur.

Son but : limiter les nuisances lumineuses et les consommations d’énergie.
Cet arrêté concerne l’Etat, les collectivités, les entreprises.
Sont concernées les installations d’éclairage des bâtiments non résidentiels, recouvrant à la fois l’éclairage intérieur émis vers l’extérieur de ces bâtiments et l’éclairage des façades de bâtiments.

Ne sont pas concernées les réverbères d’éclairage public des collectivités apposés en façade qui sont destinés à éclairer la voirie ainsi que les installations d’éclairage destinées à assurer la protection des biens lorsqu’elles sont asservies à des dispositifs de détection de mouvement ou d’intrusion.

Les préfets peuvent déroger à ces dispositions la veille des jours fériés chômés, durant les illuminations de Noël, lors d’événements exceptionnels à caractère local et dans les zones touristiques d’affluence exceptionnelle ou d’animation culturelle permanente.
Les éclairages intérieurs de locaux à usage professionnel doivent être éteints une heure après la fin de l’occupation de ces locaux.
Les éclairages des vitrines de magasins de commerce ou d’exposition doivent éteints au plus tard à 1 heure ou une heure après la fin de l’occupation de ces locaux si celle-ci intervient plus tardivement. Ils peuvent être allumés à partir de 7 heures ou une heure avant le début de l’activité si celle-ci s’exerce plus tôt.
Les illuminations des façades des bâtiments doivent être éteintes au plus tard à 1 heure. Elles ne peuvent être allumées avant le coucher du soleil.

L’ADEME évalue à 2 TWh par an les économies d’énergie attendues soit l’équivalent de la consommation électrique annuelle de 750 000 ménages (hors chauffage et eau chaude), évitant ainsi un rejet de 250 000 tonnes de CO2.

Domoclick.com avec l’AFP

Cons truction d’une maison écologique:
http://www.linternaute.com/bricolage/magazine/maison-ecologique/en-savoir-plus.shtml