MIPCOM est le marché le plus attendu de l’année pour le monde des contenus audiovisuels et pour les acteurs incontournables de la distribution sur toutes les plateformes.
Chaque automne, 13 000 participants, 4 400 acheteurs de plus de 100 pays – des dirigeants de la télévision et du film, aux stars qui animent nos écrans – tous convergent à Cannes pour créer un nouveau monde de contenus. Cette année , jamais les contenus n’ont été aussi riches et la soif d’images pour les multi-écrans aussi grande. Mais cet « âge d’or » est menacé: les chaînes de télé manquent d’argent et les nouveaux acteurs du net, comme Netflix et Amazon, cassent tous les modèles. Zoom sur les nouveaux formats par l’envoyée spéciale de 20 minutes, Anaëlle Grondin, à Cannes.
Les nouveaux formats repérés cette semaine à Cannes par l’agence de veille The Wit, dans le cadre du marché international des contenus audiovisuels, illustrent «un besoin de passer à autre chose» face à la crise et de faire preuve d’empathie. «Il y a six mois-un an on parlait à la télévision de fuite, de légèreté, pour oublier la crise. Là, on est dans une attitude plus volontaire, où il s’agit plutôt de se surpasser». Présente à Cannes pour le marché international des contenus audiovisuels (Mipcom), Caroline Servy, directrice générale de l’agence de veille The Wit, se penche toute l’année sur les tendances télé. Chaque mois, sa société examine 500 à 700 programmes venus de tous les pays, et examine de près les concepts qui marchent et qui innovent. La grande mode cette année? «Sortir de son cocon», nous répond-elle.
Plusieurs programmes présentés au Mipcom invitent leurs participants à «reprendre leur vie en main, reconstruire un monde de zéro, et repartir sur de nouvelles bases», fait remarquer Caroline Servy. L’experte cite le nouveau format «Utopia», qui sera lancé en janvier 2014 aux Pays-Bas. Une téléréalité dans laquelle quinze participants, envoyés au milieu de nulle part, ont pour mission de créer une nouvelle société «idéale». «Il y a la même tendance sur un format israélien qui s’appelle « The Village »», note Caroline Servy. Dans cette émission, cinq familles doivent construire une colonie dans un endroit désert et former une toute nouvelle communauté. «On fixe des règles, on redéfinit un cadre. La société a besoin qu’on la réinvente, commente la directrice générale de The Wit. C’est une nouvelle attitude face à la crise. Les gens ont besoin de passer à autre chose».
«Comment chacun vit» dans ce contexte économique
En Angleterre, d’autres téléréalités proposent de «sortir de son pré carré, voir comment cela se passe ailleurs». Dans le nouveau format «We all pay your benefits», diffusé par BBC One, des bénéficiaires d’allocations au chômage vont vivre avec des gens qui travaillent. A la fin, le candidat sans emploi va se demander «est-ce que je serais prêt à travailler pour ce salaire-là?» Et vice versa pour celui qui travaille, «est-ce que je considère que l’autre reçoit un niveau raisonnable d’allocations?».
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