La filiale de GDF Suez Cofely va investir 500 millions d’euros dans 5 centrales à biomasse en France retenues par un appel d’offres du gouvernement. Voilà pour l’avenir mais cet hiver une toute autre menace se profile d’après le cabinet d’étude CAPGEMINI. La nouvelle politique énergétique de l’Allemagne avec l’abandon progressif du nucléaire va entrainer, dès cet hiver, l’arrêt des réacteurs en Allemagne. Ce qui fait courir de sérieux risques de pénurie en France, selon une étude annuelle de Capgemini. Autre conséquence : seule la récession, avec ses réductions de consommation, pourrait sauver l’Europe du black-out cet hiver. Explications.

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La fermeture immédiate des centrales nucléaires en Allemagne constitue une menace pour la sécurité d’approvisionnement en électricité en Europe. Capgemini est clair : la décision d’Angela Merkel a poussé son pays à importer de l’électricité depuis ses voisins, au premier rang desquels se trouve la France.Sauf que cet hiver, Cap Gemini nous l’assure, il y a un vrai risque d’approvisionnement. La France va donc avoir besoin de toutes ses ressources.Seul recours pour Berlin : se tourner vers l’Est et la Russie en particulier. En 2010, le gaz russe a représenté un tiers des importations européennes.Et la dépendance ne va faire qu’augmenter : d’ici 20 ans, sans le nucléaire allemand, Gazprom à lui seul risque de représenter la moitié du gaz importé en Europe

La filiale de GDF Suez Cofely va investir 500 millions d’euros dans 5 centrales à biomasse en France

Fonctionnant à bois, les centrales auront une puissance totale de 99 mégawatts et entraîneront la création de 100 emplois directs et 300 emplois indirects, indique Cofely dans un communiqué.Elles produiront à la fois de l’électricité et de la chaleur pour un chiffre d’affaires attendu de près de 2 milliards d’euros sur 20 ans (la durée de vie prévue des centrales), précise la division de GDF Suez spécialisée dans les services énergétiques aux entreprises et aux collectivités.
Les cinq usines, qui consommeront chaque année 900.000 tonnes de bois-énergie, seront situées en Ile-de-France, dans les Pays de la Loire, le Limousin et l’Aquitaine.

Les sites concernés sont situés à Lacq (Pyrénées-Atlantiques), Gennevilliers (Hauts-de-Seine), Bessé-sur-Braye (Sarthe), Vielle-Saint-Girons (Landes) et Saillat-sur-Vienne (Haute-Vienne), a précisé à l’AFP une porte-parole de Cofely.
Le bois utilisé sera principalement des plaquettes de l’industrie forestière ainsi que des parties non nobles des arbres (branches, cîmes, etc.), a-t-elle expliqué.
Le gouvernement avait annoncé début octobre avoir retenu 15 nouveaux projets de production d’énergie à partir de biomasse (bois, déchets, etc) d’une puissance totale de 420 MW, à la suite d’un appel d’offres.

Le projet le plus important est celui de la centrale biomasse de Provence, à Meyreuil (Bouches-du-Rhône), qui prévoit une puissance électrique de 150 MW.
La biomasse (hors biocarburants) représente plus du tiers du potentiel de développement des énergies renouvelables en France à l’horizon 2020, selon le gouvernement.

Domoclick.com avec l’AFP