En France, aucune aide financière publique n’est prévue pour accompagner les initiatives vertes. C’est pourquoi Mini Green Power s’est lançé dans le Fundtruck, un concours de pitch de start-ups par Sowefund. Après avoir levé 2,5 millions d’euros Mini Green Power vient de lancer une campagne de financement participatif sur le site Sowefund pour réunir 4 millions d’euros nécessaires à son développement de minis centrales de production d’énergie renouvelable. Un beau modèle de reconversion de deux ingénieurs, ex BP, pour passer au renouvelable destiné aux besoins locaux.

L’équipe de Minigreenpower à Hyères, Photo: Les Echos

« On était tous les deux dans les énergies polluantes. On a fait une reconversion dans les énergies propres. » Hubert Sabourin, cofondateur de la start-up Mini Green Power, est fier du chemin parcouru avec son associé Jean Riondel. Après avoir travaillé respectivement vingt-sept ans comme cadre dirigeant pour le groupe BP et comme spécialiste des turbines à gaz, le directeur général et le président de la greentech ont conçu des centrales miniatures permettant de transformer la biomasse en chaleur ou en électricité.

Lauréate de l’édition 2017 du Fundtruck, roadshow organisé par la plate-forme de financement participatif Sowefund, leur société a été créée il y a trois ans à Hyères, dans le Var, avec l’ambition de devenir le leader mondial des énergies vertes non intermittentes.

« Au contraire des énormes centrales qui ont été construites pour dispatcher de l’énergie sur des centaines de kilomètres avec de fortes pertes, nous croyons beaucoup dans le modèle des petites centrales de proximité, qui vont générer de l’énergie pour les besoins locaux à partir d’énergie renouvelable », explique Hubert Sabourin. Mini Green Power cible les industriels et les collectivités en particulier.

Chauffage de bâtiments, serres…

Les centrales de Mini Green Power fonctionnent selon la technologie de pyrogazéification. Elle accueille la biomasse (matière organique qui compose les organismes vivants et leurs résidus) dans un premier module, la transforme en gaz dans un deuxième, puis valorise ce gaz en chaleur et/ou électricité dans un troisième module. Les utilisations possibles sont variées : chauffage de bâtiments, serres, génération d’électricité, etc. La start-up assure ainsi pouvoir chauffer une piscine municipale à l’année ou 2.000 logements à partir des branchages issus des tailles des arbres que lui donne une collectivité.

« Nous avons construit deux démonstrateurs dans le Var. Un a été lancé en mars 2016 et a accumulé plus de 3.000 heures de fonctionnement. Le second vient juste de démarrer », indique Hubert Sabourin, avant de poursuivre : « Nous avons aussi mis en place une centrale qui produit 200 kW électriques et 2,5 MW thermiques en Sicile au mois de mars. C’est notre première centrale commerciale. » La société, qui a déposé plusieurs brevets internationaux, est en négociation avec des grands groupes de l’énergie et du déchet pour vendre d’autres centrales. Elle a prévu d’en commercialiser deux cette année et de monter progressivement à 50 par an d’ici à cinq ans.

« Notre business model est construit sur la vente de centrales clefs en main à nos clients, avec des prestations d’assistance à l’exploitation et de services de maintenance », détaille Hubert Sabourin, en revenant sur la genèse du projet…
ANAELLE GRONDIN pour Les Echos Entreprises

Lire la suite sur Les Echos : https://business.lesechos.fr/entrepreneurs/communaute/030804061429-mini-green-power-prime-pour-ses-centrales-miniatures-vertes-315279.php?HWAfaThzYG681h3F.99

Minigreenpower:
http://www.minigreenpower.com/

Domoclick.com