La 3éme édition des Assises du Numérique s’est déroulée le 25 novembre 2010 à l’Université Paris-Dauphine où cette manifestation-clé du numérique hexagonale a accueilli près d’un millier de participants venus découvrir les stratégies publiques et industrielles du Numérique en France. Que faut-il retenir ? Cinq grands axes d’interrogations et de développement : Les licences mobiles 4G avec l’arrivée en 2011 du nouvel opérateur Free (Iliad), l’essor attendue de la télémédecine, le télétravail, grand gagnant des grèves de l’automne 2010, la politique des savoirs puisque la « Culture numérique » dépend de la maîtrise des outils informatiques, l’incontournable « marronnier » de la fracture numérique d’une partie de la population. Avec un dénominateur commun: Le Numérique passe par l’innovation et la compétitivité

Gabrielle Gauthey, Polytechnicienne, est Directrice des Relations Institutionnelles chez Alcatel-Lucent, après avoir été membre du Collège de l’ARCEP

Cette édition 2010 a installé l’innovation en son cœur en privilégiant des intervenants originaux qui ont abordé sous des angles nouveaux, des sujets comme la Culture ou les droits et devoirs du citoyen numérique et qui ont lancé de nombreuses pistes de réflexion destinées à influencer durablement les politiques publiques numériques. En présence de 2 Ministres du Gouvernement français et de la Commissaire Européenne en charge de l’Agenda Digital, les Assises du Numérique ont abordé les problématiques des acteurs institutionnels, industriels et des citoyens de la société numérique.

l’État cherche à vendre cher les licences mobiles 4G

Alors que se terminent les assises du numérique en présence du ministre de l’industrie Éric Besson, l’État cherche à vendre cher les licences mobiles 4G, écrit le blog Mivim. Mais les opérateurs actuels ne sont pas prêt à payer 2 milliards d’euros pour quelque chose dont il n’ont pas encore réellement besoin …
Mais il ne fait aucun doute qu’il faudra qu’ils aient ces licences dont les fréquences permettront le haut débit mobile et aussi une bonne couverture du territoire ! Exit alors les zones blanches et grises. Mais il faut aux opérateurs actuels amortir les coûts de la 3G avant de se lancer dans la 4G. Ils ne sont donc pas trop pressés de mettre la main à la poche ! Le Président de la commission du dividende numérique, le Sénateur Bruno Retailleau doit remettre son rapport. L’idée est de diviser les fréquences en 4 groupes et permettre aux MVNO, les opérateurs virtuels, de trouver leur place.
La bataille financière est lancée pour savoir combien coûteront ces fameuses licences 4G dont tous auront finalement besoin …
ttp://www.miwim.fr/blog/les-assises-du-numerique-et-la-licence-4g-mobile-19578

90% des Français sont équipés d’un mobile et 80% des Européens déclarent avoir besoin d’un accès internet

Nous serons toujours surpris par l’extraordinaire développement du numérique et par ses enjeux. Qui aurait prédit, il y a à peine vingt ans, que plus de 90% des français seraient équipés d’un mobile et que 80% des européens déclareraient avoir besoin d’un accès quotidien à internet ? Nous savons que le numérique est un moteur important de l’économie, grâce à ses effets de levier sur l’emploi et la compétitivité des entreprises. Nous voyons à présent que le numérique répondra aussi aux grands défis futurs, qu’ils soient climatiques, démographiques, sociétaux, politiques ou culturels.

C’est pourquoi, il semble, plus que jamais, nécessaire de favoriser le développement du numérique dans notre pays, en donnant notamment, à tous les français, l’accès aux technologies les plus performantes et en permettant aux acteurs du secteur de libérer leurs énergies. Ces Assises seront une opportunité pour réfléchir, tous ensemble, aux impulsions qui génèreront, demain, un formidable élan pour l’ensemble de notre société.
écrit Gabrielle GAUTHEY, Vice Présidente, Membre du Comité Exécutif, Affaires Publiques et Gouvernementales, Alcatel-Lucent, vice-présidente exécutive d’Alliance TICS

L’Unesco lutte contre la fracture numérique

La fracture numérique représente l’un des plus grands obstacles à l’établissement de ces sociétés du savoir. Au delà des questions de connectivité, l’UNESCO avec Indrajit BANERJEE Directeur, Division de la société de l’information, Secteur de la communication et de l’information, cherche à proposer une vision plus globale du potentiel des technologies de la communication et de l’information au service du développement humain.

L’UNESCO, particulièrement concernée par le fossé numérique existant et par l’accès inégal au savoir, a entrepris plusieurs initiatives au niveau mondial, visant à préserver le patrimoine numérique tout en essayant de faciliter l’accès libre, par le biais de l’Internet, à des ressources précieuses pour l’humanité. Des projets tels que la Bibliothèque numérique mondiale, une bibliothèque en ligne regroupant des patrimoines documentaires provenant de tous horizons, ou le programme Mémoire du monde, qui indexe des documents reconnus comme présentant une valeur universelle, en sont des exemples concrets de l’action entreprise dans ce domaine.

Le télétravail : grand gagnant des grèves de l’automne 2010 ?

Cette nouvelle façon de travailler à distance ne cesse de se développer dans les grandes entreprises françaises (Renault, Alcatel-Lucent ou encore France Télécom) ; le Centre d’Analyse stratégique a récemment indiqué que 50% de la population active française serait « potentiellement concernée en 2015 par le travail à distance, contre 30% aujourd’hui ». De fait, avec 9% de télétravailleurs, la France se situe en-dessous des 13% de la moyenne européenne et loin derrière les 21% américains ou les 35% finlandais.

Les grèves paralysant notamment les transports pourraient jouer le rôle de catalyseur dans l’évolution du télétravail. Il est vrai que les bénéfices sont nombreux, tant au niveau des entreprises que des salariés : économies sur la surface des locaux occupée, gains de productivité liés à la réduction du stress et du temps passé dans les transports, amélioration du bien-être des employés moins encadrés et plus autonomes et surtout non paralysie de l’activité en temps de grève. En effet, dans de nombreuses activités, comme les services en particulier, les flux physiques ne sont pas nécessaires à la bonne marche des entreprises. Ces activités « numériques » sont même devenues incontournables dans le fonctionnement de l’économie. Et ce n’est qu’un début si l’on compare la France à ses voisins et aux pays émergents. Cette thématique a fait l’objet d’une table ronde lors des Assises du Numérique, le 25 novembre 2010

Fondation d’Entreprise créée par TDF:

Cette fondation d’entreprise a pour objet de participer à la lutte contre la fracture numérique et les exclusions qu’elle génère au sein de la population en intervenant essentiellement en direction des populations les plus fragiles (personnes âgées, personnes en situation d’isolement géographique et/ou social, à mobilité réduite, handicapées ou dépendantes, personnes malades à l’hôpital ou chez elles) qui représentent plusieurs millions de personnes en France. Son action vise à les aider à connaître, comprendre et maîtriser les technologies numériques, notamment dans le domaine de la diffusion de l’image et du son.
Domoclick.com

Sources:
http://www.miwim.fr/
Site officiel des Assises du Numérique:
http://assisesdunumerique.fr/index.php/programme_detaille/

Le blog du groupe Alcatel-Lucent:
http://www2.alcatel-lucent.com/blogs-fr/corporate/

Digiworld 2010 à Montpellier:
http://www.digiworldsummit.com/2010/pages/?all=intervenant&idl=21&recherche=ok&video=on&doc=on