Sous le titre percutant « Immobilier : krach en vue ? » le 8 décembre 2006 , Capital.fr , publiait déjà les résultats édifiants de l’institut XERFI avec une baisse des prix immobilier de 25%. Ce qui démontre, en cette mi-décembre 2008, que tous les experts du prévisionnel financier n’avaient pas « tout faux » !

Une étude de l’institut Xerfi prédit une baisse des prix immobiliers de 25% d’ici 2010…
Jusqu’ici, les ‘experts’ prenaient des gants pour prédire le recul des prix… Ainsi, en septembre 2006, les analystes du BIPE avaient immédiatement assorti leur prévision baissière (‘Prix de l’ancien : -4% dès 2007 ?’) d’un commentaire rassurant (‘Cela constitue bien un atterrissage en douceur’). Rien de tout cela chez l’Institut d’études économiques Xerfi, qui assure, dans son numéro de décembre 2006 de ‘Xerfiprévisis’, que ‘le point haut du cycle a été atteint’ et ‘le retournement sera brutal’.

’ moins 25% à l’horizon 2010’
’Les prix de l’immobilier devraient, selon notre scénario, sensiblement refluer à partir de 2007, de l’ordre de 25% à l’horizon 2010′, estime l’étude.
Son auteur, Alexandre Mirlicourtois, directeur des études économiques sectorielles, détaille pour Capital.fr le calendrier de la baisse : ‘après une progression d’environ 10% cette année, nous voyons une baisse de 2% en moyenne annuelle pour 2007, puis un recul plus marqué les années suivantes, -13% en 2008, -8% en 2009 et -3% en 2010, qui sera le point bas du cycle.’ Peut-on parler de krach ? ‘Pas réellement, car les -25% viennent après un doublement des prix, donc on reste sur des niveaux élevés. En revanche, pour ceux qui achètent maintenant, c’est vrai que la sanction risque d’être rude’.

Ménages à bout d’endettement
Les arguments justifiant ce recul des prix sont connus : ‘on n’avait jamais vu une telle hausse par rapport à la tendance de long terme, autant à Paris qu’en province, et les ménages n’ont plus la capacité d’acheter. On arrive au bout du système des prêts à rallonge’, explique Alexandre Mirlicourtois.
‘Par ailleurs, les niveaux de mises en chantier sont élevés, avec près de 3 millions de logements construits ces 10 dernières années dans l’hexagone’. ‘Tout cela fait que nous ne croyons pas au scénario de l’atterrissage en douceur’. D’ailleurs, aux Etats-Unis, ‘on ne parle plus d’un ralentissement de la hausse des prix, mais d’une baisse bien réelle’…

Professionnels mieux protégés
Quelles seraient les conséquences d’un tel retournement sur l’économie française ? ‘A la lumière du zéro pointé du 3ème trimestre 2006, les perspectives de croissance pour 2007 s’assombrissent, compte tenu de la dégradation prévue de l’environnement international et de la perte de vitesse du marché immobilier’, précise l’étude. Même si les acteurs du logement sont mieux protégés contre les à-coups du marché : ‘échaudés par la dernière crise immobilière, les promoteurs sont devenus beaucoup plus prudents et ne s’engagent plus dans des programmes en blanc. En outre, le segment de l‘immobilier d’entreprise est en plein boom. De leur côté, les banques se protègent en transférant le risque de crédit à d’autres acteurs’. Pour les ménages, en revanche, l’heure n’est plus à la fête.



> Le site de Capital.fr , le 08/12/2006 17:03 :

www.capital.fr

>La source de l’étude 2006:

www.xerfi.fr

>Un livre pour approfondir :

www.editions-organisation.com

>La conjouncture 2008-2009 interrégionale selon la Banque de France:

www.banque-france.fr