Tout le monde ne se fout pas des grands débats de sociétés, particulièrement ceux qui touchent le prix de revient de notre vie quotidienne. La preuve avec ces chiffres de mai 2013: 75 % , c’est la part des participants à la Journée citoyenne, qui considèrent que la transition énergétique aura des effets positifs pour la société et 52 % des effets positifs pour les citoyens. Détails et répartitions des opinions.

Le 25 mai 2013 s’est tenue la Journée citoyenne, organisée dans le cadre du débat national sur la transition énergétique. 1 115 citoyens, sélectionnés selon des règles permettant d’assurer la diversité de la représentation, ont débattu de la transition énergétique dans quatorze régions, onze régions métropolitaines et trois régions d’outre-mer.

Parmi les enseignements de cette journée, on retient que 75 % des participants considèrent que la transition énergétique aura des effets positifs pour la société et 52 % des effets positifs pour les citoyens sur le plan environnemental, mais également sur l’emploi et sur l’économie : réduction de la dépendance vis-à-vis de l’extérieur et rééquilibrage favorable de la balance commerciale, développement des filières technologiques et industrielles – notamment pour les énergies renouvelables – permettant d’assurer la transition.

De façon générale, la volonté d’indépendance énergétique (44 %) et d’autonomie (32 %) est significativement mise en avant. En sens inverse, les attitudes frileuses sont en retrait. Ceux qui considèrent que la transition énergétique serait « un retour en arrière » (1,24 %) ou « un risque fort » (3,51 %), qu’il ne faut pas agir pour réduire la demande d’énergie (0,63 %), que « à titre personnel, je ne suis pas disposé à réduire ma consommation énergétique » (1,57 %), que cette réduction de la consommation d’énergie se traduirait par « une mise en cause trop importante du libre choix de nos modes de vie et de nos modes de consommation » (3,53 %) ou « par un ralentissement d’un des moteurs de la croissance et de la compétitivité française » (2,18 %) sont très peu nombreux.

Pour les citoyens consultés, la transition énergétique n’est pas une contrainte extérieure mais un moteur interne à la société française. La France a des réponses et des atouts. Un lien fort est ainsi fait entre transition énergétique et innovation, au service d’une nouvelle croissance. A contrario, les citoyens mettent fortement en avant les enjeux de l’inaction :
– le risque pour les générations futures (49 %),
– l’augmentation du coût de l’énergie (43 %) et
– la dépendance énergétique (44 %).

Domoclick.com avec l’AFP