Voici les 65 pages et les 22 recommandations du rapport Gallois à télécharger. Pas besoin de papier, ni d’attendre la version en livre de poche que M Arnaud Montebourg a réclamé hier. Notre ministre du Redressement productif veut voir le rapport Gallois édité en livre de poche pour quelques euros. En attendant, Domoclick.com vous adresse le lien de téléchargement de la version intégrale du rapport de Louis Gallois, Commmissaire Général à l’Investissement avec l’aide de ses deux rapporteurs adjoints, Clément Lubin et Pierre-Emmanuel Thiard. Sachant que le coût de l’énergie est un facteur important du coût global pour rester compétitif, on regrettera que l’énergie est le grand oublié du pacte de compétitivité. Rapport à lire sur son PC / Mac ou sa tablette.

Louis Gallois remet son rapport au premier ministre Jean-Marc Ayrault le 5 novembre

Le rapport Gallois, tout comme le rapport du FMI publié le 5 novembre, dresse un état des lieux alarmant de la situation de l’industrie et de l’économie en France (750 000 emplois industriels perdus depuis 2002, 70 milliards d’euros de déficit du commerce extérieur fin 2011), dont l’origine est attribuée au manque de compétitivité des entreprises. Si ce rapport commandé par le Premier Ministre arrive bientôt en livre de poche ce serait recommandable selon le ministre du Redressement Productif. En effet, M Arnaud Montebourg a assuré à Jean-Jacques Bourdin sur RMC et BFMTV le 8 novembre qu’il le demanderait au Premier ministre.

« Tous les Français devraient lire le rapport Gallois. Je suggère au Premier ministre M Jean Marc AYRAULT de faire du rapport de M Gallois un livre de poche par cher. Nous voulons rassembler les Français autour du sauvetage de notre industrie. Si la France ne se mobilise pas, nous allons finir en liquette », a dit le ministre.

Concernant les 20 milliards d’euros d’aide aux entreprises, Arnaud Montebourg a rejeté l’idée d’un « cadeau aux entreprises ».  » Il devra y avoir une discussion dans chaque entreprise sur l’utilisation du crédit d’impôt », a-t-il rappelé.

Le ministre s’est aussi félicité de voir le gouvernement socialiste envisager 10 milliards d’euros d’economies supplémentaires. « C’est assez innovant pour la gauche de promouvoir la baisse des dépenses publiques », a-t-il indiqué.

Le rapport Gallois du 5 novembre 2012: Pacte pour la compétitivité de l’industrie Française (65 pages).
http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/3/46/06/15/Rapport_gallois.pdf

Le grand regret des entreprises « électro-intensives ».

M. Gallois n’a pas caché sa déception, rappelant mercredi 7 Novembre qu’on ne pouvait faire l’impasse sur ces questions. « Il faut regarder tous les coûts des entreprises et pas uniquement le coût du travail (…), en particulier le coût de l’énergie. C’est un atout français et il faut le préserver », a-t-il martelé lors d’une audition au Sénat. Dans son rapport remis lundi au gouvernement, le commissaire général à l’investissement avait proposé trois grandes mesures pour préserver la compétitivité du pays en matière d’énergie. Il s’agissait de veiller à ce que le développement des énergies renouvelables ne renchérisse pas le coût de l’énergie pour les industriels, et de préserver l’atout économique que représente le parc nucléaire (qui produit une électricité bon marché), en laissant l’ASN décider des éventuelles fermetures de centrales uniquement sur des critères de sûreté.

L’obscurantisme des écologistes opposés aux recherches sur les techniques d’exploitation des gaz de schiste

Enfin, la recommandation la plus explosive, qui a été rejetée dès lundi par Matignon parce qu’elle avait déclenché l’ire des écologistes, consistait à mener des recherches sur les techniques d’exploitation des gaz de schiste.Mais toutes ces propositions ont été enterrées sans autre forme de procès par le gouvernement. Il s’est contenté d’assurer que, « tout en engageant notre société dans une nécessaire transition de son modèle énergétique », il veillerait « à préserver l’avantage compétitif qu’il procure aujourd’hui à notre tissu productif », sans dire comment il y parviendrait.

Une fin de non-recevoir qui a suscité les regrets unanimes des entreprises grandes consommatrices d’énergie. « Facteur essentiel de compétitivité »L’Uniden, groupement des filières dites « électro-intensives » (comme l’acier, l’aluminium, le chlore…), c’est-à-dire dont l’énergie représente plus de 20% des coûts, a rappelé que face à une concurrence mondiale, « la maîtrise des coûts énergétiques est un facteur essentiel de compétitivité », et a réclamé des « mesures d’urgence », alors que « la compétitivité énergétique de la France est en recul », selon ses dires.D’après les électro-intensifs, leurs usines représentent « 50.000 emplois directs et 100 à 120.000 emplois indirects » dans l’Hexagone.De même, l’Union des industries chimiques, par la voix de son président Philippe Goebel a regretté qu' »aucune des mesures annoncées par le gouvernement ne concerne l’énergie ».

Une absence également déplorée par Martine Heulot, directeur environnement à la Fédération française de l’acier.

Le coût de l’énergie « est quelque chose de prépondérant dans les produits que nous fabriquons », a-t-elle rappelé à l’AFP. Or la France, en refusant d’affecter aux industriels une partie des recettes issues de la vente des quotas de CO2, « va pénaliser les secteurs électro-intensifs », quand l’Allemagne prend au contraire les dispositions « les plus favorables pour son industrie ».
Selon François Pouzeratte, associé du cabinet de conseil Eurogroup Consulting, cette situation prouve une fois de plus qu' »il y a désormais deux tabous idéologiques autour du gaz de schiste et du nucléaire », qui viennent entraver de manière récurrente le dialogue entre l’industrie et le gouvernement.
Mais « il n’y a pas d’industrie sans énergie, et l’énergie est une des conditions de la réindustrialisation », a-t-il déclaré à l’AFP, prévenant que ces questions ne manqueront pas de ressurgir lors du débat national sur la transition énergétique, qui devrait être lancé à la fin du mois.

Domoclick.com avec l’AFP