Il s’agit de l’internet des objets, le fameux machine to machine qui a déjà fait son entrée dans les applications logistique ou médical. La vague de solutions technos (Matooma) et de produits grand-public arrivent à Las Vegas cette semaine. Archos se lance dans les objets connectés, la marque française Archos profitera du salon CES de Las Vegas ( du mardi 7 au vendredi 10 janvier 2014****) pour lancer sa propre gamme d’objets connectés : bracelet et balance connectés mais aussi une tablette dédiée à la gestion de l’habitat. Ce sur quoi Domoclick.com va se pencher de près. Rapide tour de piste avant l’entrée dans les stands du salon de Las Vegas mardi matin, et dans les « Suite » car ce sont dans ces bureaux « en-tête-à-tête » que les affaires se font à Las Vegas.

Ce marché de 15 milliards d’objets communicants, donc à valeur ajoutée marchande atteindrait 80 milliards en 2020 selon Bruno de Latour, éditorialiste de Domotique-News***, va faire converger plusieurs marchés énormes: La sécurité des biens et des personnes, la maison des loisirs multimédia et la gestion de l’énergie à distance…de son mobile, sa voiture ou une plate-forme de services des fabricants.Selon lui « l’institut G9+ ** s’apprête à publier un document intitulé « Les nouveaux Eldorado de l’économie connectée » qui vise à attirer l’attention des citoyens et des élus sur une évolution sociétale et humaine ».Pas moins, puisqu’il s’agit de quatre idées fortes étudiées par le think-tank « Objets connectés et intelligents ». L’éditorialiste conclut que les marchés M2M , machine to machine ou internet des objets sont matures, les besoins vont rapidement se structurer avec de multiples applications innovantes. La maison est un océan inexploré (!), il ne faut pas laisser passer le train de cette nouvelle révolution industrielle ».

Home Tablet d’Archos, la tablette équipée d’une application pour piloter les appareils de la maison via le protocole BLE (Bluetooth Low Energy)

On avait déjà vu Archos se diversifier, en lançant par exemple une tablette spéciale cuisine. La marque française continue sa stratégie de diversification en se lançant désormais dans les objets connectés. Une gamme de différents périphériques sera officiellement annoncée dans quelques jours, au CES 2014 de Las Vegas. Tout d’abord, c’est une Home Tablet qu’il lancera : une tablette équipée d’une application permettant de piloter les appareils de la maison via le protocole BLE (Bluetooth Low Energy). En termes d’objets « connectables », on note une caméra de vidéosurveillance, un détecteur de présence, une prise intelligente, un capteur météo et d’autres à venir. 

Et ce n’est pas terminé : outre une balance connectée, Archos compte aussi se lancer dans le registre de la santé avec un bracelet connecté. Ces deux appareils fonctionneront de pair avec l’application « Connected Self ». Enfin, une station météo verra aussi le jour reliée quant à elle avec l’application « Weather Station ». Rien de très original donc chez Archos, qui cherche à concurrencer plusieurs entreprises déjà présentes sur ces secteurs, à l’image des français Withings et Netatmo. 

Matooma, la start-up française à forte croissance a développé une carte SIM universelle.

Le point commun entre une poubelle, une borne de Vélib’, une alarme pour personne âgée ou un capteur pour surveiller à distance un malade? C’est peut-être une carte SIM développée par Matooma, une toute jeune entreprise française basée à Montpellier. Son nom est la contraction de «machine to machine», une définition du dialogue entre un objet connecté et les ordinateurs qui le contrôlent.

Matooma a développé une carte SIM universelle, capable de fonctionner avec n’importe quel réseau d’opérateur télécoms. En France, sa solution s’utilise aussi bien avec les réseaux de Bouygues Telecom que ceux d’Orange ou SFR. «C’est un avantage très net pour nos clients, qui peuvent installer leurs services sans se préoccuper de savoir quel opérateur a le meilleur réseau à un endroit donné», explique Frédéric Salles, président et cofondateur de Matooma.

Plastic Omnium, connu du grand public pour ses poubelles vertes, a ainsi choisi de connecter ses conteneurs. Cette solution permet d’instaurer une facturation du ramassage des ordures au poids, et non plus forfaitaire, afin notamment d’encourager le recyclage. Pour que le système de facturation fonctionne, il faut que la poubelle puisse transmettre les informations de façon fiable, ce que permet la solution développée par Matooma. En plus de la carte SIM, l’entreprise montpelliéraine a développé les services logiciels qui permettent de recueillir et de traiter ces données.

Quadrupler les ventes

«Un de nos atouts est de facturer un tarif fixe, par exemple 4 euros par mois pour une poubelle connectée, tandis que les opérateurs font payer le coût des communications, qui, lui, est variable», ajoute Frédéric Salles, qui se félicite aujourd’hui du succès de sa petite entreprise. Le forfait inclut les communications et le traitement des données.
Conscient du formidable essor qu’allait connaître l’Internet des objets, Frédéric Salles, quitte son employeur en juin 2011 pour fonder sa société. Un pari audacieux qu’il est en train de gagner. Après avoir réalisé 1 million de chiffre d’affaires en 2013, il estime que les ventes de sa société pourraient quadrupler l’année prochaine. Aujourd’hui, il emploie 10 personnes et compte en embaucher 10 en 2014 «essentiellement des commerciaux», précise-t-il. Sa société compte quelque 500 clients, depuis «l’installateur d’alarmes qui nous commande une carte par mois jusqu’aux grandes structures comme Legrand, BNP Paribas ou Hager», souligne l’entrepreneur.

Elsa Bembaron pour Le Figaro:

http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/2013/12/26/01007-20131226ARTFIG00178-matoma-fait-dialoguer-les-objets-connectes.php

**** La plate-forme INNOVATION du CES à Las Vegas:
http://www.declareinnovation.com/

*** Domotique-News:
http://domotique-news.com/

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** INSTITUT G9+
http://www.g9plus.org/