Si la domotique désigne l’intégration des fonctions de sécurité, confort, multimédia et maintien à domicile, paradoxalement elle reste mal connu auprès des professionnels. Pour dynamiser son activité, Sylvain Rodet, artisan près d’Aix-en-Provence, a fait passer son entreprise à la domotique. Une nouvelle activité à laquelle il se forme et qui lui permet de proposer une offre complémentaire à ses clients. Enquête d’Amélie Moynot pour Artisans magazine.
Du développement de la fibre et de l’ADSL ces dernières années, les internautes et les téléspectateurs sont plutôt sortis gagnants. Les installateurs d’antenne, eux, en ont souffert. Que faire pour conserver une clientèle qui n’a plus autant besoin de leurs services ? C’est la question qui s’est posée à Sylvain Rodet. Repreneur, en 2011, d’une entreprise qui réalisait 40 % de chiffre d’affaires avec cette activité, l’artisan décide pour redynamiser le business de se lancer sur le créneau de la domotique.
« Une question d’atomes crochus, révèle le dirigeant (à droite sur la photo). Je voulais aussi utiliser la société comme tremplin tout en consolidant l’activité existante (audiovisuel, portails, alarmes…). » Sur ses deux segments, la domotique doit en effet permettre de renforcer et de moderniser l’offre.
Pour mettre en oeuvre son projet, le chef d’entreprise augmente ses compétences. Il suit, au total et en trois cursus, 14 jours de formations thématiques (par exemple, « devenir domoticien ») auprès d’une société de formation.
Pour trouver des consommateurs, il se rapproche d’électriciens qui pourraient avoir besoin de proposer à leurs clients une offre complémentaire. Aujourd’hui, il travaille avec l’un d’eux en particulier, deux à trois autres de façon ponctuelle. C’est peu : « Ce serait bien d’agrandir le réseau mais nous ne voulons pas non plus travailler avec 50 personnes ni avec n’importe qui », précise-t-il. Il lui arrive aussi, en parallèle, d’être contacté directement par des particuliers, via son site ou Facebook.
Au bout du compte, l’activité représente aujourd’hui un quart de son chiffre d’affaires, contre zéro à la reprise. « Ce choix était nécessaire. Cela a été plus long que prévu, notamment car le contexte économique n’est pas florissant. Mais c’était judicieux. Il faut élargir le spectre de clientèle », note-t-il. Aujourd’hui, il lui arrive, à son tour, d’animer des formations.
Un showroom en projet après le showroom virtuel
Soucieux de continuer à développer son business, le spécialiste, qui travaille en trio avec ses deux associés, peaufine actuellement un nouveau projet. En partenariat avec une entreprise générale du bâtiment, il s’apprête à ouvrir un showroom. « L’idée est de montrer ce qu’on sait faire, plus facilement qu’en passant par les maisons de nos clients », explique l’installateur-intégrateur. C’est-à-dire en y organisant des visites.
Le projet a été étudié : « Les fabricants mis à part, il existe peu de possibilités de montrer des choses dans la région. Les quelques lieux existants sont très spécialisés dans l’audiovisuel. » Tout en jouant sur cet effet de nouveauté, « l’outil nous servira pour convaincre la clientèle » , explique-t-il. L’ouverture est programmée dans un local de 70 à 80 m2 au second semestre 2017.
Repères technique:
Raison sociale : SARL Alier’s
Activité : installation et intégration en domotique
Ville : Cabriès (Bouches-du-Rhône)
Année de reprise : 2011
DirigeantsVincent Menguy, 44 ans, Virginie Ralli, 40 ans, et Sylvain Rodet, 42 ans
Effectif : 3 personnes
CA 2016 : 290 k€
Site Web : Aliers domotique
http://aliers-domotique.fr/
Amélie Moynot, Journaliste, pour Artisans magazine
En savoir plus sur ARTISANS MAGAZINE :
http://artisans.chefdentreprise.com/Thematique/marketing-vente-1060/Breves/etude-cas-electricien-MOF-Sebastien-Crochet-mise-domotique-303649.htm?
[Étude de cas] L’électricien MOF Sébastien Crochet mise sur la domotique
http://artisans.chefdentreprise.com/Thematique/marketing-vente-1060/Breves/etude-cas-electricien-MOF-Sebastien-Crochet-mise-domotique-303649.htm#IOI2ejol0FwACuyi.99
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