Dans son discours de clôture de la « Paris Blockchain Conference » à Bercy lundi 15 avril, le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire a déroulé son plan d’attaque pour « faire de la France une référence en matière de la blockchain ».Compte-rendu d’une stratégie d’avenir dans laquelle l’Etat va lancer « à court terme » un concours d’innovation croissance, financé par le Programme d’investissements d’avenir avec un appel à projets ouvert jusqu’au 14 mai. En piste les conquérants !

Cédric O , sécrètaire d’Etat au numérique depuis avril 2019

Trois filières vont « dès maintenant » s’engager pour développer la blockchain et bénéficier d’un accompagnement de l’Etat : l’industrie de la construction, l’industrie agroalimentaire et l’industrie énergétique solaire. Lors de la Paris Bockchain Conference, c’était le baptème du feu pour Cédric O (photo) qui vient d’être nommé Secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Économie et des Finances et du ministre de l’Action et des Comptes publics, en charge du Numérique, en remplacement de Mounir Mahjoubi.

M. Le Maire a souligné la nécessité de réguler « correctement » la blockchain « pour qu’elle puisse se développer dans les meilleures conditions possibles ». L’Etat a décidé « de prendre cette technologie au sérieux et de lui donner tous les moyens de se développer » pour plusieurs raisons:

1/ la blockchain représente une « aspiration politique » à « décentraliser la confiance » et « remplacer une autorité verticale par la certification collective » ; il s’agit d’un modèle concurrentiel auquel le ministre croit « profondément » car il « s’érige par principe contre les monopoles » ; cette technologie « va avoir un impact sur [les] entreprises » françaises et M. Le Maire préfère « que la France ait un temps d’avance dans ces technologies plutôt que d’avoir un temps de retard ».

2/ Une des annonces majeures du discours du ministre souligne l’importance de déployer la blockchain « dans toute l’industrie et dans nos services ». Ainsi, trois filières industrielles vont « dès maintenant » s’engager pour développer la blockchain dans leurs activités et bénéficieront d’un accompagnement de l’Etat dans ce cadre: l’industrie de la construction pour sécuriser les étapes du parcours de rénovation thermique, l’industrie agroalimentaire pour développer des outils de traçabilité qui vont devenir de plus en plus essentiels pour le consommateur en matière d’alimentation, et l’industrie énergétique pour émettre et sécuriser les certificats de production d’énergie solaire.

3/ L’Etat français dispose, « tous dispositifs confondus », de 4,5 milliards d’euros pour « financer les innovations de rupture ces cinq prochaines années, notamment via le plan Deep Tech et le Fonds pour l’innovation de rupture financé par des cessions d’actifs ». L’Etat va lancer « à court terme » un concours d’innovation croissance, financé par le Programme d’investissements d’avenir avec un appel à projets ouvert jusqu’au 14 mai. Il permettra de financer des projets innovants « à fort potentiel » pour l’économie française.Le ministre de l’Economie et des Finances prévoit de proposer à ses homologues européens la mise en place d’un cadre unique de régulation des crypto-actifs inspiré de l’expérience française.

4/ En matière d’accompagnement juridique, le guichet du ministère « France expérimentation » assurera un accompagnement prioritaire et renforcé de projets blockchain. M. Le Maire a, enfin, souligné la nécessité d’engager une « réflexion sur le modèle de développement économique lié à la blockchain et sa conciliation avec l’exercice de notre souveraineté », dans le but de combattre l’utilisation illicite de cette technologie (terrorisme, blanchiment d’argent), mais aussi pour surmonter différents défis environnementaux.

Source: Domoclick.com avec Frenchweb et l’AFP :
https://www.frenchweb.fr/ce-quil-faut-retenir-de-la-paris-blockchain-week/355804

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