Rétablissons quelques faits dans le concert de déclinologues. Non seulement les eco-activités et l’emploi environnemental étaient en hausse en 2010 mais elles se plaçaient au 4ème rang mondial. Les éco-activités regroupent les entreprises et services publics produisant des biens ou services liés à la protection de l’environnement et la gestion des ressources naturelles. Face à une situation économique mondiale défavorable, les éco-activités résistent à la crise. Une tendance haussière qui devrait se confirmer avec les chiffres 2012 des éco-activités malgré un déclassement face aux pays émergeants.
Selon les chiffres du commissariat général au développement durable (CGDD), les éco-activités affichent une bonne santé : en 2010, elles ont représenté 452.600 emplois, soit une hausse de 4,5% par rapport à 2009 alors que dans le même temps la moyenne nationale de l’emploi était quasi-stable (+0,1%).
L’emploi soutenu par le secteur des déchets et des énergies renouvelables
Le secteur de la collecte et du traitement des déchets (97.500 emplois) et celui du traitement des eaux usées (95.500 emplois) restent les deux principaux employeurs, devant les énergies renouvelables (62.500 emplois). Ce dernier secteur connaît la plus forte progression avec une croissance de +19% par rapport à 2009. A noter également le dynamisme de l’agriculture biologique avec 22.500 emplois en 2010 (+22% par rapport en 2009).De même, les éco-entreprises françaises se situent au 4ème rang des exportatrices mondiales, plusieurs facteurs permettent d’expliquer cette tendance :
• Eau et assainissement : une forte présence à l’international
Les exportations dans le secteur des équipements pour le traitement de l’eau se sont élevées à 750 millions d’euros en 2010. A côté de grands groupes comme Saint-Gobain PAM, un ensemble de PME-PMI spécialisées particulièrement performantes sont bien positionnées sur les marchés français et à l’export. Au-delà des équipements, les services représentent une part considérable de l’activité.
• Énergies renouvelables : une dynamique nouvelle à l’export
En 2010, la balance commerciale des énergies renouvelables reste déficitaire. Elle s’est néanmoins améliorée dans toutes les filières, à l’exception du solaire photovoltaïque. La France est exportatrice excédentaire dans l’hydraulique, le solaire thermique et les équipements de chauffage au bois domestique. Dans l’éolien, la France a nettement réduit son déficit commercial, en baisse de 36%. Les acteurs français du secteur poursuivent un rythme de croissance fort à l’export, notamment chez les fournisseurs et sous-traitants, avec une progression des ventes de 34% en 2010 par rapport à 2009.
• Déchets et recyclage : un secteur innovant qui bénéficie de la croissance mondiale
La France affiche un excédent ancien et solide en matière de déchets et de recyclage. En recul en 2009, dans un contexte de récession mondiale et d’affaiblissement des échanges, l’excédent commercial issu de la récupération se redresse en 2010. La France est avec le Royaume-Uni et les Pays-Bas l’un des trois pays européens dégageant un excédent dans les déchets.
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Source:
http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/