Anti-french basching : Air Liquide devient le N°1 mondial du gaz industriel en achetant l’américain Airgas le 17 novembre. Le chouchou du CAC40 devient ainsi le N°1 sur le marché Américain et le futur fournisseur de la filière énergie hydrogène dans les transports avec l’ensemble de la chaîne des stations à hydrogène.Présentation de cette acquisition stratégique avec le reportage de l’AFP et rappel de la place que l’hydrogène peut prendre dans l’industrie automobile: Ces marchés d’innovation d’Air Liquide répond à l’énergie zéro carbone dans l’industrie automobile pour alimenter, en hydrogène, la pile à combustible avec plus de 14000 heures de fonctionnement. Si 1% du parc automobile mondiale actuel se convertisait à l’hydrogène, cela représenterait un marché hydrogène de 15 milliards d’euros ! Déjà pionnier du secteur , Air Liquide se prépare à investir dans l’économie décarbonée, dans les stations hydrogène pour le véhicule zéro émission qui produit sa propre énergie et se recharge en moins de 5mn ! Déjà en service au Danemark et aux Pays-Bas. Mais c’est dans l’alimentation en électricité de sites isolés dont l’habitat qu’Air Liquide pourrait affirmer sa place de leader. Une révolution silencieuse !
« Notre industrie disparait » se plaisaient à affirmer beaucoup de média et de commentateurs en 2014 alors que plusieurs entreprises du CAC40 dont Total, Saint-Gobain et Air Liquide continuent de se déployer à l’export. Avec l’acquisition d’Airgas, la plus importante de son histoire, Air Liquide fait basculer son centre de gravité de l’Europe à la croissance poussive, aux Etats-Unis, le principal marché au monde pour les gaz industriels, où il deviendra N°1 au moment où la croissance y reprend. Bien connu des petits-porteurs et des grands actionnaires, Air Liquide possède un savoir-faire industriel mal connu dans deux grands marché: la santé et les gaz industriels.
« La répartition de nos zones géographiques va changer. Cela fera des Etats-Unis le premier pays d’Air Liquide et l’Europe va passer en numéro 2 », s’est félicité le PDG Benoît Potier, lors d’une conférence de presse à Paris, consacrée à l’acquisition d’Airgas pour 13,4 milliards de dollars (12,5 milliards d’euros).Grâce à cette acquisition annoncée mardi soir le 17 novembre, Air Liquide deviendra le premier producteur mondial de gaz industriels, devant son concurrent allemand Linde AG.
Les conversations ont commencé symboliquement lors de l’escale du voilier L’Hermione le 26 juin à Philadelphie, en Pennsylvanie, l’Etat où se trouve le siège d’Airgas, a relaté le patron du groupe français.
Le groupe Airgas était un sponsor de cette escale, Air Liquide l’un des invités: les premiers contacts établis auparavant par Pierre Dufour, directeur général délégué d’Air Liquide, ont ainsi donné lieu au lancement de « discussions sérieuses », a expliqué une source du groupe. La fusion doit permettre à Air Liquide d’augmenter ses revenus dans le secteur des gaz industriels de près d’un tiers (30%), ce qui devrait faire passer son chiffre d’affaires annuel à plus de 19 milliards d’euros. Par comparaison, Linde dégage un chiffre d’affaires d’environ 17 milliards d’euros.
Cette opération intervient surtout à un moment où la croissance américaine redémarre, comme le reflète la hausse attendue des taux d’intérêt de la part de la Fed, et après une chute de 20% du cours d’Airgas ces derniers mois. « Nous nous attendons à voir l’économie américaine repartir, et c’est pour ça que le timing est plutôt bon pour nous », a souligné M. Potier. L’acquisition n’est toutefois pas définitivement verrouillée. Les autorités de la concurrence et les actionnaires du groupe américain doivent encore donner leur feu vert à l’opération. L’an dernier, le groupe minier français Imerys avait également signé un accord avec le conseil d’administration du groupe américain AMCOL pour acquérir le leader mondial de la bentonite (argile utilisée dans de multiples procédés industriels), mais une offre concurrente avait fait capoter le projet.
« Nous avons choisi la voie amicale et la voie négociée. Il s’agit de la signature d’un accord de fusion (merger agreement) et qui est un accord avec la société, représentée par son conseil d’administration », a expliqué le PDG d’Air Liquide, soulignant que le président et fondateur d’Airgas, Peter McCausland, qui détient près de 10% du capital, soutient l’opération. « Mais jusqu’au closing, on peut imaginer que des événements prévus ou imprévus peuvent se produire », a-t-il reconnu. Le conseil d’administration d’Airgas avait refusé il y a cinq ans une offre publique d’achat (OPA) lancée par l’américain Air Products, un autre rival d’Air Liquide. La date de la clôture de l’opération n’est pas fixée. La procédure d’approbation par les autorités américaines « peut être relativement longue », a affirmé la directrice financière Fabienne Lecorvaisier », évoquant la possibilité de terminer l’opération « certainement en 2016 ». « Mais c’est difficile d’être plus précis », a-t-elle reconnu.
Cette acquisition d’un grand groupe américain par l’un des poids lourds du CAC 40 contraste également avec l’acquisition ces dernières années par des acteurs étrangers de fleurons industriels français, comme Alstom, Lafarge ou Alcatel. Dans le cas d’Air Liquide, c’est le groupe français qui décroche une pépite qui lui permet de devenir le N°1 mondial.
Par ERIC PIERMONT, Antonio RODRIGUEZ avec Luc OLINGA à New York pour l’AFP
Cours de bourse de la valeur :
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Le marché de l’hydrogène avec AIR LIQUIDE:
https://www.airliquide.com/fr/innovation-connectee/hydrogene-revolution-silencieuse
https://www.airliquide.com/fr/innovation-connectee
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