Enfin les entreprises prennent les conclusions du Rapport Stern** pour de l’argent comptant ! Face au défi du changement climatique une étude de l’Institut Montaigne, publié ce mois-ci, met en évidence à la fois le rôle des entreprises pour répondre aux impératifs de réduction de CO2 et le message résolument volontariste des entreprises sur le climat. C’est la conviction de nombreux chefs d’entreprises multinationales dont le français Pierre-André de CHALENDAR , PDG de Saint-Gobain, qui préside l’Association Entreprises pour l’Environnement***. Présentation des 7 propositions de l’institut Montaigne avec les liens incontournables sur la place des entreprises dans la COP21, enjeu incontournable des négociations qui s’ouvrent dans 6 jours.

« Parvenir à un accord universel et contraignant » c’est l’objectif de la Conférence de Paris qui est l’occasion d’un changement de méthode. Les entreprises multiplient les initiatives pour lutter contre le changement climatique. Elles y voient même une opportunité pour créer de la croissance et de l’emploi. Démonstration avec les propositions analysés par le think-tank; l’Institut Montaigne.

LES PROPOSITIONS DE L’INSTITUT MONTAIGNE.

AXE 1 : OPTIMISER LE FINANCEMENT PUBLIC DE LA LUTTE CONTRE LE CHANGEMENT CLIMATIQUE

Proposition 1 :
Favoriser les dispositifs de financement incitatifs et innovants chaque fois que cela permet d’éviter un recours aux subventions publiques.
Proposition 2 : instaurer un indicateur de retour sur investissement « climat », mesurant pour chaque euro investi le gain réalisé en termes de réductions d’émissions de GES.

AXE 2 : CONCENTRER LES CONTRAINTES RÉGLEMENTAIRES SUR LA LUTTE CONTRE LE CHANGEMENT CLIMATIQUE
Proposition 3 :

Instaurer une gradation des obligations qui permette un étalement des investissements en vue d’une future conversion à des hauts niveaux d’exigences environnementales.
Proposition 4 : instaurer une « priorité réglementaire » pour favoriser l’adoption des contraintes environnementales et éviter l’inflation réglementaire.

AXE 3 : FAIRE DE LA COMMANDE PUBLIQUE UN LEVIER DE RÉUSSITE DE LA TRANSITION ENVIRONNEMENTALE
Proposition 5 :

Utiliser la commande publique comme levier de diffusion des technologies —performantes sur le plan écologique.
Proposition 6a : associer à chaque nouveau contrat de délégation de services publics un cahier des charges bien plus ambitieux en termes d’émissions de CO2.
Proposition 6b : prévoir un alignement dans le temps des échéances contractuelles pour bénéficier plus rapidement des solutions intégrées et des gains énergétiques qu’elles offrent. Les coûts inhérents à ce cahier des charges devront être connus en amont.

AXE 4 : DONNER AUX POUVOIRS PUBLICS LE RÔLE DE MÉDIATEUR ENTRE SOCIÉTÉ CIVILE ET ENTREPRISES Proposition 7 :
Encourager le recours aux consultations locales pour tous les projets d’adaptation touchant aux territoires et aux infrastructures.

Télécharger le rapport complet de 50 pages:
http://www.institutmontaigne.org/res/files/publications/COP21.pdf

Blog de l’Institut Montaigne: Des idees pour demain:
http://www.desideespourdemain.fr/
LES ECHOS du 4 Novembre 2015
http://www.lesechos.fr/journal20151104/lec2_industrie_et_services/021451139400-340-batiments-a-energie-positive-et-une-premiere-mondiale-en-france-1171932.php#xtor=CS1-33

TOTAL FACE AU GIEC : Faut-il rompre définitivement avec les énergies fossiles ?
Interview par Institut Montaigne le Lundi 9 novembre 2015 publié dans Des idées pour demain: Le Monde, en partenariat avec l’Institut Montaigne, confronte les analyses de dirigeants de grandes entreprises et de personnalités, experts du climat, économistes et élus. Premier entretien croisé entre Patrick Pouyanné, directeur général de Total depuis octobre 2014, et Jean Jouzel, climatologue et glaciologue, ancien vice-président du groupe scientifique du GIEC. Propos recueillis par Jean-Michel Bezat, journaliste au Monde et Simon Roger, journaliste au Monde.

http://www.desideespourdemain.fr/index.php/post/2015/11/09/faut-il-rompre-avec-les-énergies-fossiles#.VlOnCShT6cU

Domoclick.com

** Le rapport Stern sur l’économie du changement climatique (en anglais Stern Review on the Economics of Climate Change) est un compte rendu sur l’effet du changement climatique et du réchauffement global sur la planète rédigé par l’économiste Nicholas Stern pour le gouvernement du Royaume-Uni. Publié le 30 octobre 2006, ce rapport de plus de 700 pages est le premier rapport financé par un gouvernement sur le réchauffement climatique mené par un économiste et non par un climatologue.
Les principales conclusions du RAPPORT STERN sont qu’un pour cent du PIB investi à partir de 2006 aurait suffi à fortement atténuer les effets du changement climatique (« soit une augmentation ponctuelle de l’indice des prix, de la même grandeur que des coûts auxquels nous sommes habitués à faire face, par exemple en ce qui concerne les fluctuations des taux de change. Cela ne ralentirait nullement notre activité ») et qu’autrement ce serait risquer une récession jusqu’à vingt pour cent du PIB mondial. Dès 2008, Nicholas Stern reconnaît avoir « gravement sous-estimé » l’ampleur des risques climatiques et du réchauffement climatique.

*** Association epe:
http://www.epe-asso.org/