Quand l’IEA (Agence Internationale de l’Energie) plaide pour la fin des subventions aux énergies fossiles dans son dernier rapport présenté le 6 avril, on se lève mais quand le PDG de Saint-Gobain, et numéro mondial des matériaux de l’habitat s’exprime sur le solaire on ouvre le micro en grand. Particulièrement après les volte-face du gouvernement sur la réduction du rachat de base de l’électricité solaire. Selon Pierre-André de Chalendar qui ambitionne d’être la référence de l’habitat durable, l’activité photovoltaïque du groupe français table sur 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2015 dans le domaine. Morceaux choisis de son interview dans Challenges le 7 avril et rendez-vous à Perpignan à la conférence sur l’énergie solaire DERBY 2011 !!

Extraits de l’interview de P-A de Chalendar à Challenges: « Je ne suis pas toujours content de ce que fait le gouvernement dans le solaire, car nous avons eu des à-coups, ce qui est dommage. Le fait de prévoir une dégressivité dans les subventions est fondamental, sinon cela aurait coûté trop cher. Le modèle de Saint-Gobain dans le solaire est basé sur le fait qu’à terme il ne doit pas y avoir besoin de subventions. Il y a deux facteurs principaux à prendre en compte : le nombre d’heures de soleil et le prix de l’électricité alternative. Aujourd’hui, si je prends ces deux critères, on n’a déjà plus besoin de subventions dans le sud de l’Italie.
En France, en fonction des différentes hypothèses qu’on peut prendre sur le prix de l’électricité, on prévoit qu’en 2018-2020 il n’y aura plus besoin de subventions ». « A terme, le champ d’application le plus important du solaire, ce sont les toits, qui permettront à la maison, dans le futur, d’être autonome, et même d’avoir de l’énergie en plus selon les heures de la journée pour recharger la batterie de la voiture. Ce sera un des éléments, comme l’isolation, de l’efficacité énergétique de l’habitat ».
Pierre-André de Chalendar est PDG de Saint-Gobain. Après une bonne année 2010, le champion des matériaux de construction se prépare à céder son activité de verre d’emballage. Et mise beaucoup sur l’efficacité énergétique des bâtiments avec des normes, même s’il faut améliorer le DPE actuel.

L’interview intégrale dans Challenges:
http://www.challenges.fr/actualites/entreprises/20110406.CHA4797/lenergie_solaire_doit_pouvoir_vivre_sans_subventions.html

Division produits innovants Saint-Gobain:
http://www.saint-gobain.com/fr/activites/materiaux-innovants

L’Agence internationale de l’énergie (AIE)
est un organe autonome qui œuvre pour la production d’une énergie propre, sûre et accessible pour ses 28 pays membres et pour les pays non-membres.

Fondée pour faire face au choc pétrolier de 1973/1974, l’AIE avait pour mission première d’aider les pays membres à coordonner une réponse collective aux perturbations graves des approvisionnements en pétrole, par la mise en circulation de stocks de pétrole sur le marché. Bien que cette mission constitue toujours un des aspects clés de son action, l’AIE a évolué et s’est développée. Elle se situe au cœur du débat mondial sur l’énergie et propose des études d’experts, des statistiques, des analyses et des recommandations indépendantes.

Aujourd’hui, l’action de l’AIE se concentre sur 4 domaines :

la sécurité énergétique : promouvoir la diversité, l’efficacité et la flexibilité dans tous les secteurs énergétiques ;
le développement économique : assurer un approvisionnement stable en énergie pour les pays membres et promouvoir des zones de libre échange afin de favoriser la croissance économique et d’éliminer la pauvreté énergétique
la sensibilisation à l’environnement : faire connaître, au niveau international, les options existantes pour juguler le changement climatique
l’implication au niveau mondial : agir en concertation avec les pays non-membres, en particulier les principaux producteurs et consommateurs d’énergie, dans le but de trouver des solutions aux problèmes énergétiques et environnementaux communs.
http://www.iea.org/index.asp