L’ONU lance une application iPhone pour calculer votre empreinte carbone
L’ONU se lance dans les applications pour iPhone et les utilisateurs peuvent désormais calculer leur empreinte carbone sur leur téléphone grâce à « Blue and REDD carbon ». Application gratuite développée par le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), elle donne notamment le « détail environnemental » des voyages en voiture, en train ou en avion. Mieux : elle calcule également la surface d’un écosystème en particulier nécessaire pour absorber le dioxyde de carbone généré par chaque trajet. Un hectare de mangroves peut par exemple absorber 1 900 tonnes de CO2. La délégation française qui a pris part ausommet de Durban (Afrique du Sud), elle, a parcouru en avion environ 14 000 kilomètres et pour compenser ses émissions, il faudrait planter 17 000 m² de forêt équatoriale humide ou plus de 30 000 m² de forêt tropicale !
« Blue and REDD Carbon » délivre par ailleurs des conseils et des suggestions simples pour réduire l’impact sur les forêts et la dégradation des écosystèmes que l’on se trouve au bureau, à la maison ou en voiture. Elle donne aussi des informations sur les rôles que jouent ces écosystèmes comme la protection des rivages contre les tempêtes, le soutien aux pêcheries ou l’approvisionnement en ressources (bois, médicaments etc.).
(Crédits photos : ONU / flickr – Ricardo Funari)
Cette application pédagogique tend à rendre plus concret le rôle des forêts dans la gestion des gaz à effet de serre (GES) et met en avant les problèmes qui découlent de la déforestation. Les forêts équatoriales abritent la moitié des plantes et des espèces connues sur la planète, permettent à un milliard de personnes de vivre sur Terre et contribuent à hauteur de 360 milliards d’euros à l’économie mondiale.
L’intitulé de l’application disponible en français, en anglais, en arabe, en chinois, en japonais, en russe et en espagnol joue avec les mots. Il provient en effet du concept Blue Carbon, qui est la capacité de stockage des écosystèmes marins et côtiers en CO2, mais aussi du mécanisme onusien REDD + (Reducing emissions from deforestation and forest degradation), sur lequel Greenpeace a récemment émis de sérieuses réserves mais qui n’en a pas moins vocation à réduire les émissions de CO2 provenant de la déforestation et de la dégradation de la biodiversité des forêts.
L’ONU n’a pas forcément choisi le téléphone le plus écologique dans sa fabrication mais cette application reste une belle initiative qui sensibilisera, on l’espère, de nombreux utilisateurs.