60% des Français expriment un très fort attachement à leur lieu de vie, et redécouvrent les bienfaits du local : le baromètre « La vie d’ici » réalisé par Ipsos pour le Crédit Mutuel ARKEA observe le renouveau de la vie locale, l’attachement régional et les nouvelles solidarités humaines.Le directeur d’études IPSOS , Julien Potéreau, nous explique pourquoi ?

Dans un contexte de profonds bouleversements sociaux (crise économique, montée des inégalités, développement du virtuel, accélération des modes de vie…), les résultats de l’étude font apparaître un réel besoin de renouveau: Les Français veulent remettre l’humain au centre des préoccupations et aspirent au renforcement des solidarités entre les individus.
93% des Français expriment un sentiment de « bien-être local » et 60% d’entre eux disent même se sentir « très bien » là où ils vivent actuellement.

L’attachement à la vie locale tient avant tout à la qualité du lien de proximité.
Les raisons du « bien-être local » :
La proximité est, en dehors de la qualité de l’environnement, la composante essentielle du haut niveau de « bien-être local » exprimé par les Français. Elle touche notamment à la diversité des commerces disponibles (81% s’en disent satisfaits 37% en sont même très satisfaits), et à la facilité d’accès aux services de santé (80% de satisfaction), aux services d’un artisan en cas de besoin (79%) ou aux services administratifs courants (79%).
La qualité des relations humaines, la solidarité et le contact humain sont également des facteurs déterminants dans le sentiment de « bien-être local » et constituent le ciment social de la vie locale. Une journée réussie, c’est avant tout « passer de bons moments avec ses collègues, amis ou voisins » (92%), « avoir de bons contacts avec les personnes que l’on croise au quotidien » (90% ) ou « consacrer beaucoup de temps à sa famille » (90%).
Enfin, les Français restent très attachés à la vie locale en raison du dynamisme de sa vie associative (73% de satisfaction).

Les figures plébiscitées de la vie locale :

Certaines personnalités de la vie locale incarnent particulièrement la qualité du lien social. Trois figures types se détachent ; chacune d’entre elles illustrant une composante essentielle de la vie quotidienne :
le personnel médical (médecins, pharmaciens…) accompagne, rassure et conseille en matière de santé (51% lui accordent une note de « proximité » d’au moins 8 sur 10).
Les petits commerçants humanisent les courses et les achats (49%).
Le facteur, messager traditionnel de la vie locale, symbolise le lien entre les individus et le monde extérieur (49%).
Les priorités pour la vie locale de demain :
Agir au niveau économique : avec la santé et l’environnement, il s’agit de la préoccupation majeure des individus en ce qui concerne la vie locale de demain. Pour les personnes interrogées, il est prioritaire d’agir localement en faveur des opportunités d’emplois (73%) et du coût de la vie (67%).
Développer toujours plus de solidarités : il existe aujourd’hui un désir d’agir de façon plus solidaire et un potentiel important de développement de l’implication dans la vie locale. Si une partie non négligeable de la population se dit déjà « pleinement impliquée dans la vie locale » (25%), nombreux sont les individus qui, sans se sentir vraiment investis pour le moment, aimeraient œuvrer davantage à cet échelon (35%) dans divers domaines (aide scolaire, visite aux personnes âgées, co-voiturage, échanges de services entre voisins…) sans passer par une implication au niveau politique.

Résoudre les problèmes humains de la vie quotidienne : l’agressivité et le manque de savoir-vivre (68%) ainsi que les problèmes de santé de l’entourage proche (56%) constituent des sources d’inquiétude très fortes pour lesquelles les Français demandent des solutions.
La Bretagne, région pilote en matière de nouvelles solidarités humaines :
Si la prépondérance accordée au lien humain est vraie aujourd’hui sur l’ensemble du territoire français, certaines régions sont plus en avance que d’autres. C’est le cas de la Bretagne où les liens de proximité entre les habitants sont particulièrement forts. Cette région apparaît comme un laboratoire d’expérimentation de nouveaux types de solidarités sociales : l’aide aux personnes en difficulté, le co-voiturage, l’achat dans les coopératives agricoles ou encore les échanges de services entre voisins en sont autant d’exemples.

Source: Directeur d’études (Département Tendances et Insights) Ipsos Public Affairs
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