Déjà, les vacances de Printemps ont eu un effet surprenant sur la fréquentation des musées en ville et des réservations d’hébergement à la campagne. Et la sombre météo nous rendrait-elle plus disponibles pour se plonger dans le débat national où le changement climatique est directement concerné ? D’accord, pas d’accord ? En tous cas les engagements internationaux et Européens nous pressent de limiter à 2 degrés l’augmentation du réchauffement de la planète d’ici 2050. Ce qui implique une division par quatre de nos émissions de gaz à effet de serre (le facteur 4 ) provenant du pétrole dont nous restons encore dépendant à 95% ! Le débat est là pour répondre à ces questions : Quelle énergie dans 20, 30 ou 40 ans ? Quels sont les investissements prioritaires aujourd’hui ? Comment développer les énergies  renouvelables ? Comment optimiser nos consommations et décarboner l’énergie ? Telles sont les questions vitales sur lesquelles tous les Français sont invités à débattre. Le débat qui se déroule dans toute la France conduira à un projet de loi de programmation à l’automne 2013. C’est donc maintenant qu’il faut râler (pour ou contre le nucléaire le gaz de schiste ou la taxe carbone ?) et savoir écouter les experts pour se faire une opinion et peser dans les échanges. Parce que « penser autrement l’énergie » passe par une équation incontournable: Comment financer les investissements de la Transition énergétique alors que la Commission de l’énergie, la CRE*, prévoit une hausse de 30% du prix de l’électricité d’ici 2017 ? A vous aussi d’en débattre !

Depuis 2006, entreprises et particuliers peuvent librement choisir leur fournisseur d'énergie

Etant donné la rareté des ressources du pétrole et la hausse de nos consommations domestiques, les défis qui nous attendent sont vitaux. Il est important que tous les habitants s’emparent de ce débat, qu’ils fassent entendre leur voix**** pour peser sur les choix à venir et qu’ils s’engagent dès maintenant et en toute conscience dans la mutation nécessaire de notre société dans les années et les décennies à venir. On parle de l’avenir immédiat , pas seulement de nos petits-enfants !

Le contexte du débat national sur la transition énergétique

Le Président de la République a fixé un cap ambitieux : faire de la France la nation de l’excellence environnementale. Il a indiqué la voie à suivre pour engager la France dans la transition énergétique, fondée sur la sobriété et l’efficacité, ainsi que sur le développement des énergies renouvelables, et plus globalement dans la transition écologique, en les inscrivant dans les cadres communautaires et internationaux.

La ministre de l’écologie, Delphine Batho, répond aux inquiétudes des industriels sur le débat énergie

La ministre Delphine Batho a tenté vendredi 17 mai de répondre aux inquiétudes des industriels sur les conséquences économiques d’un moindre recours au nucléaire et aux énergies fossiles, en soulignant les risques d’un statu quo et en appelant les patrons au compromis. « J’entends un certain nombre de remarques ou d’inquiétudes depuis un certain nombre de semaines ou de mois, comme si le gouvernement n’avait pas la pleine compréhension des intérêts économiques et des enjeux industriels liés à la transition énergétique », a déclaré la ministre.

«  La meilleure politique énergétique actuelle n’est certainement pas le statu quo » Delphine BATHO

Madame Batho, qui intervenait à un colloque organisé par l’Association française des entreprises privées (Afep****), a expliqué vouloir répondre à ceux qui pourraient penser qu’elle n’a « pas le souci de l’industrie », ou que la transition énergétique ne s’imposerait pas du fait de la crise économique française et européenne. « Je crois au contraire que cette dégradation de la situation économique doit nous amener à activer encore davantage le levier de la transition énergétique et j’ai la conviction que la meilleure politique énergétique actuelle n’est certainement pas le statu quo », a-t-elle dit. Voulant « convaincre qu’on ne peut pas continuer comme cela », la ministre a notamment cité l’envolée des prix de l’énergie et le déficit record de la facture énergétique française pour justifier une nouvelle politique.

Le débat sur la transition énergétique a montré quelques signes de tensions ces dernières semaines, plusieurs chefs d’entreprises ou organes patronaux insistant sur la nécessité de ne pas détériorer un peu plus la compétitivité française. Selon Jean François RAUX , délégué général de l’UFE***, cité dans Le Monde du 17 mai 2013 « c’est super de lancer le grand défi du chantier de la rénovation thermique (30 millions de logements) mais les moyens financiers ne sont pas sur la table »

« Un New Deal écologique »

Défendant ce débat, parfois critiqué pour son manque d’écho, Mme Batho a appelé de ses voeux « un New Deal écologique ». « Il faut au travers du débat, nouer un compromis social autour de la relance économique par la transition énergétique », même « à partir de positions extrêmement clivées ». « Je souhaite que les grands acteurs de l’industrie française prennent toute leur part dans la construction de son contenu », a dit la ministre, se disant « très intéressée » par certaines des propositions présentées vendredi par l’Afep et le Cercle de l’Industrie.

Les deux organisations suggèrent notamment de « maîtriser les coûts » de la transition et de ne fermer « aucune option » pour le bouquet énergétique du pays, y compris l’exploration du gaz de schiste. Celle-ci est impossible en France depuis l’été 2011 du fait de l’interdiction par la loi de la technique controversée de la fracturation hydraulique. A plusieurs reprises, Mme Batho a réaffirmé l’opposition du gouvernement à des forages utilisant cette technique, fussent-ils expérimentaux. Tandis que le patronat, par la voix du Medef, a aussi répété à de nombreuses reprises son attachement au nucléaire pour maintenir la compétitivité du prix de l’électricité en France. D’autant que les industriels français soulignent qu’en Allemagne, les surcoûts du « tournant énergétique » sont portés par les ménages et très peu par les entreprises.

Domoclick.com avec l’AFP

* CRE/
http://www.cre.fr/

*** l’UFE, Union Française de l’Electricité:
http://www.ufe-electricite.fr/

**** l’AFEP:
http://www.afep.com/

** Débat national sur La Transition Energétique :
http://www.transition-energetique.gouv.fr/

Le débat en région Limousin:
http://transitionenergetique87.fr/