Dans « Skyfall » de Sam Mendes, en salle ce vendredi au Royaume-Uni et en France, le 9 novembre aux Etats-Unis et Canada, le nouveau James Bond, incarné par Daniel Craig, dévoile un héros « torturé » et plus humain que dans les derniers opus sur le personnage créé par Ian Fleming, ancien Agent secret britannique. L’auteur publie dès 1953 Dr No puis Casino Royal, ses premiers romans, vendus à seulement 5000ex avant de devenir des best-sellers portés par les films qu’ils ont inspirés. Pour les 50 ans de vie cinématographique de l’agent 007, ce lancement a un goût plus événementiel que les autres; son mythe se fait plus populaire encore et plus humain malgré l’emploi des armes plus marquant. Emile Breton pour le quotidien l’Humanité nous dit pourquoi ?

« Le film donne un sentiment de nouveau départ » pour la série, a affirmé jeudi Daniel Craig à l’AFP et à plusieurs journaux régionaux. Participaient également à cette rencontre le réalisateur et d’autres vedettes du film: Javier Bardem et Bérénice Marlohe, sixième James Bond girl française. Pour les 50 ans de vie cinématographique de l’agent 007, tous les ingrédients du James Bond classique sont pourtant là: des cascades époustouflantes, notamment une course-poursuite à moto dans les rues d’Istanbul qui ouvre le film, un vrai méchant (Bardem, très crédible en blond péroxydé) et de belles filles.


Skyfall : bande-annonce du film de James Bond… par challenges-auto

Mais « mon film n’est pas une enfilade de scènes d’action sans intérêt. J’ai mis la barre très haut pour pousser James Bond dans ses extrêmes », explique Sam Mendes.
Si ses smockings sont toujours aussi bien taillés, s’il boit autant de whisky que par le passé, James Bond ne séduit plus autant qu’avant dans ce nouveau film, et surtout se montre psychologiquement plus vulnérable. « fans de James Bond » « Ce n’est pas parce qu’un film est étiqueté film d’action qu’il ne doit pas y avoir d’écriture. James Bond est un personnage torturé. On ne sait pas qui il est. Après tout, c’est un assassin. Ian Fleming n’a jamais dit s’il aimait ou non son héros », relève Daniel Craig, 44 ans. »Sam et moi, nous sommes de vrais fans de James Bond, nous voulions retrouver l’esprit du personnage, de façon subtile. Sam a réussi son parti d’ouverture », estime-t-il.

Skyfall: les raisons d’aller voir le nouveau James Bond (ou pas) selon Emile Breton pour le quotidien l’Humanité

Impossible d’échapper à la sortie mondiale du nouveau James Bond, ce vendredi. Nous vous livrons les avis partagés de nos spécialistes cinéma de l’Humanité et l’Humanité dimanche sur Skyfall, ce nouveau volet des aventures de l’agent 007, incarné par Daniel Craig et réalisé par Sam Mendes. Faîtes votre choix, rien ne va plus.

Bardem, l’ouverture du film et les gadgets, les trois raisons d’aller le voir
Le méchant. Incarné par l’acteur espagnol Javier Bardem, Silva, faux blond peroxydé à la machoire proéminente, restera comme l’un des méchants les plus enthousiasmants de l’histoire des Bond. Tueur manipulateur, il est tiraillé entre son ambiguïté sexuelle et un Oedipe délirant. Drôle et cruel, fascinant et repoussant, Silva au même titre qu’Anton,le psychopathe de « No country for old men », offre l’un de ses meilleurs rôles à celui qui fut l’un des comédiens fétiches d’Almodovar.
La poursuite du pré-générique. C’est devenu un classique. Un James Bond se doit de commencer sur les chapeaux de roue. Ici, 007, lancé à la poursuite de Patrice, un tueur à gages félin et insaisissable, le piste en voiture, à moto, sur le wagon d’un train et met le bazar dans celui d’Istanbul dans une séquence d’anthologie.
Les gadgets. C’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures confitures. Même si le nouveau Q, le maitre-armurier de Bond, est un jeune boutonneux, génie de l’informatique, les vieux gadgets continuent d’occuper une place incontournable. Ainsi, sa fameuse Aston Martin suréquipée et truffée d’armes ainsi qu’un discret émetteur radio permettent à l’agent du MI6 de faire du neuf avec du vieux.

 

Pourquoi il faut aller voir autre chose

Javier, etc. L’éternel retour 
de l’espion british nº 1, alias 007, qui fête son cinquantenaire avec sa sixième incarnation (Daniel Craig). Apparemment, « la presse est unanime » pour célébrer le cocktail de psychologie et d’action particulièrement bien dosé 
du réalisateur d’American Beauty, lequel, en reprenant 
les rênes de la saga, a remis 
les comédiens à l’honneur. 
On sent le poids de la formation théâtrale de Sam Mendes.

D’ailleurs presque tous ont 
salué le casting, dominé par l’Espagnol Javier Bardem –récidivant en méchant pittoresque après No Country For Old Men, des frères Coen. Son personnage de demi-folle blond platine, faisant joujou avec James B. comme un chat avec une souris, a beaucoup plu. Idem pour le départ en beauté de la shakespearienne Judi Dench, qui joue M, la supérieure de 007 depuis 1995. D’où 
notre embarras de ne pas partager cet enthousiasme général.

Si on se doit 
de reconnaître que la série renoue avec un humour qu’elle semblait avoir perdu de vue depuis Pierce Brosnan, 
et si Daniel Craig s’est un peu assoupli, le film s’égare dans 
les dédales freudiens 
de l’enfance de l’agent du MI6, sans parler de l’interminable scène finale autour de son manoir ancestral en Écosse : ça patine dans la semoule. Les poursuites sont correctes (en particulier dans le métro londonien), mais ordinaires par rapport au moindre Jason Bourne. Seul aspect vraiment réjouissant : la piquante autodérision du film à l’égard 
de ses propres clichés.
Emile Breton pour le quotidien l’Humanité.

Source:
http://www.humanite.fr/culture

Domoclick.com avec l’AFP

Tous les liens du Club James Bond 007 France:
http://www.jamesbond007.net/007/liens-internet/8/8/liens-internet.htm