Officiel, l’ARCEP (l’Autorité de la concurrence) a donné son feu vert à l’instauration pour Free d’un tarif préférentiel provisoire à des prix de gros des terminaisons d’appel, à condition d’être opérationnel avant le 15 janvier 2012 mais après Noël. L’Autorité vise ainsi à favoriser l’équilibre concurrentiel qui devrait être un choc avant la guerre des tarifs.L’entrée de Free dans le marché de la téléphonie mobile est donc imminent tandis que les grands opérateurs* sont sur les dents pour contre-attaquer. Orange se dit « stimulé » tandis que Virgin, opérateur mobile dégroupé, joue de cette spécificité pour justifier sa capacité à négocier ses prix au bénéfice du consommateur. SFR entend répliquer avec son offre Red. Red comme rouge car Xavier Niel , PDG de Free affirme que ses offres commerciales ont l’ambition de « diviser la facture par deux », et dès octobre 2010 dans une interview aux Echos « Nous ne serons pas un opérateur low-cost; nous nous différencierons par l’innovation »

Xavier Niel, président directeur général d'Iliad qui gère Free et Free mobile (Photo: Reuters)

« La fixation – à titre provisoire – d’une terminaison d’appel asymétrique en faveur de Free Mobile pourrait permettre de corriger les distorsions de concurrence induites par les niveaux encore élevés de terminaison d’appel », a estimé l’Autorité. Avant même le lancement officiel de l’offre Free Mobile, le PDG d’Iliad, société mère, Xavier Niel tacle sévèrement ses concurrents et annonce des prix imbattables, dans une interview accordée au site internet ITespresso en marge de la conférence LeWeb’11 la semaine dernière: « Je suis étonné que nos concurrents n’aient toujours rien fait : il faut vraiment couper les prix ! […] On a dit qu’on les divisera par deux : s’il y a des offres à sept euros sur le marché, il y aura alors des offres à 3,5 euros. » ITexpresso ajoute que « Le scénario d’un lancement commercial avant les fêtes de fin d’année, évoqué dans les médias, est donc exclu. Xavier Niel s’amuse visiblement beaucoup avec le buzz sur les multiples plans tarifaires qui sortent dans la presse. Il recommande cordialement aux opérateurs mobiles concurrents de fournir encore des efforts : « Ce n’est pas sérieux, vous n’avez pas baissé les prix. » Pourtant, les grands opérateurs français se disent prêts à affronter le défi des tarifs: Stéphane Richard, PDG d’Orange, déclarait au Monde l’été dernier « l’arrivée de Free nous motive et nous stimule ». Attention au N°1 dont la force de frappe pourrait étonner l’audacieux patron de la Free-box Revolution.

Les premiers abonnements pourraient commencer à moins de six euros par mois pour deux heures de communication, mais sans accès internet. Pour moins de dix euros, il pourrait être possible de disposer d’un crédit de cinq heures de communication et d’un accès à internet dans la limite de 2Go de données. Enfin, pour 29,99€ (un prix historique chez Free), les abonnés pourraient bénéficier du tout illimité : communication, y compris vers certaines destinations étrangères et internet.
En aucun cas ces tarifs ne comprendront la location ou l’achat d’un terminal mobile. Free aurait cependant passé un accord avec plusieurs constructeurs et l’entreprise de crédit à la consommation Sofinco, afin de proposer des offres d’achat à crédit de téléphones. Mais la rumeur la plus étonnante concerne l’envoi d’une carte SIM à l’ensemble des abonnés Free (quelques 4,36 millions de clients), afin qu’ils puissent très rapidement tester l’offre et s’abonner dans la foulée.

Free offrirait des cartes SIM à ses abonnés en téléphonie

par Orianne Vatin pour l’informaticien, le 08 décembre 2011
Une nouvelle rumeur concernant l’entrée de Free dans la téléphonie mobile fait le tour du Web depuis hier. Pierre-Henri de Menthon a publié un billet sur Challenges, dans lequel il affirme qu’une « source très bien informée », mais néanmoins « pas interne à Free », lui a confié que l’opérateur pourrait offrir des cartes SIM à ses abonnés.L’information n’a pas été confirmée officiellement, mais elle est plausible. Selon le directeur délégué de la rédaction de Challenges, Free Mobile pourrait être pré-lancé dès le 17 décembre, en guise de cadeau de Noël anticipé, auprès des clients Internet de la société.

Mais tout le monde ne pourrait pas en bénéficier au départ. Il semblerait que du 17 au 19 décembre, un courrier sera envoyé aux abonnés Free, contenant une carte SIM. Celle-ci leur permettra de téléphoner à volonté, et gratuitement, pendant une durée non encore déterminée, probablement un mois. L’utilisateur y trouvera son compte : il pourra tester le réseau GSM de Free et ses service. L’entreprise de Xavier Niel, de son côté, en tirera aussi des avantages : -Augmentation du capital sympathie auprès du public, et possibilité d’effectuer des tests grandeur nature (réseau, service client, montée en charge, etc.) avant le lancement national, début 2012. Seul hic, la carte ne serait pas au numéro habituel du consommateur, qui devrait alors jongler entre son forfait mobile pour recevoir ses appels, et la carte de Free pour en passer. Mais téléphoner gratuitement pendant un mois peut aider à faire passer la pilule.

La valeur iliad (Free) en Bourse:

Les points forts de la valeur
– Inconnu en 1999, Iliad s’est rapidement imposé avec sa marque Free comme une référence sur le marché de l’Internet avec une offre « triple play » (téléphonie fixe, internet, télévision) « low cost » qui a poussé les autres acteurs à s’adapter ;
– Iliad est profitable depuis de nombreuses années, grâce à une gestion saine et l’absence d’investissements hasardeux durant la période de la bulle Internet ;
– La marque Free, moteur de la croissance organique du groupe sur son coeur de métier de l’ADSL, est toujours aussi dynamique ;
– Iliad est une société très innovante ;
– Iliad va lancer début 2012 son offre mobile « low cost ». Iliad souhaite casser les prix et proposer une offre simple. Iliad pourrait reproduire dans la téléphonie mobile son succès dans l’Internet ;
– Les offres mobiles et la structure de coûts sont construites de telle sorte qu’elles génèrent des marges élevées pour Free tout en ne pouvant être répliquées par la concurrence sans abandonner leurs marges. Free Mobile devrait pouvoir diviser par deux la facture mobile moyenne sans mettre en péril la rentabilité de l’offre ;
– Iliad est l’un des opérateurs télécoms les moins endettés d’Europe, et ce malgré l’acquisition de la licence de téléphonie mobile.

Les points faibles de la valeur selon Bourse.com
– L’environnement concurrentiel instable et la position de challenger d’Iliad sont des facteurs de fragilité ;
– La concurrence s’est intensifiée dans le « triple play » depuis les récentes baisses de tarifs de France Telecom et le succès non démenti des offres « quadruple play » (téléphonie fixe et mobile, Internet, télévision) ;
– L’arrivée de la nouvelle Freebox Revolution avive encore plus la concurrence ;
– Répliquer le succès d’Internet dans la téléphonie mobile sera plus difficile et peut-être moins spectaculaire que prévu : le marché mobile français est entré dans une phase de surenchère commerciale et d’accélération de sa déflation tarifaire.

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Source:
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