A quelques jours de la conférence environnementale, Nicolas Hulot a déclaré mardi 17.09 attendre du président François Hollande qu’il « décrète une mobilisation générale », jugeant que « beaucoup de choses restent à faire » si la France veut devenir la nation de l’excellence environnementale » comme il l’a déclaré au début de son mandat de Président de la République. Dès le 18 juillet N Hulot , l’occasion de la remise du rapport d’étape du comité pour la fiscalité écologique aux ministres Pierre Moscovici, Bernard Cazeneuve et Philippe Martin, la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme (FNH) et Humanité et Biodiversité rappellaient au gouvernement qu’il a l’obligation de résultat dès le budget 2014 sur l’évolution de la fiscalité énergie et carburants.

sur la transition écologique, France Nature Environnement (FNE) appelant de son côté le président à « du concret » avec « des signaux clairs et mesurables ». »J’attends du président, à la conférence environnementale, qu’il décrète une mobilisation générale », a déclaré à l’AFP Nicolas Hulot, qui préside la Fondation portant son nom. « Que tout le monde travaille dans le même sens (…), que tout le monde ait cette feuille de route-là », a-t-il poursuivi, appelant à la fin du « cloisonnement entre les ministères ».
En septembre 2012, M. Hollande avait promis de faire de la France la « nation de l’excellence environnementale ». « Ce qui manque le plus pour l’instant, c’est une vision » et « une cohérence entre les différents acteurs », a ajouté Nicolas Hulot, en estimant que la 2e conférence environnementale des 20 et 21 septembre devait être le lieu pour clarifier « deux enjeux importants »: la fiscalité écologique et la transition énergétique.

Selon l’envoyé spécial du président Hollande pour la protection de la planète, « avant de parler de la taxe carbone, d’un rattrapage du diesel, qui sont évidemment très importants », le gouvernement doit s’engager à revoir de fond en comble la fiscalité en France, et « soulager la fiscalité qui pèse sur l’emploi pour la basculer progressivement sur la fiscalité écologique ». »Il faut tout un dispositif d’ensemble pour que les citoyens et les PME sachent que ça n’alourdira pas la barque fiscale, bien au contraire », a-t-il dit.Au sujet du diesel, Nicolas Hulot estime qu’à « la limite, on peut dire que le rattrapage, on ne le fait qu’en 2015, mais on le dit, on l’acte, on l’inscrit dans la loi ».

Mardi, au cours d’un point presse, Bruno Genty, président de France nature environnement (FNE, 3.000 associations), a estimé lui que « la limite de la patience » avait été atteinte après « une année pas très écolo » et a appelé le président de la République à aller « au-delà des beaux discours ». »Nous voulons de la cohérence: oui ou non, la transition écologique est-elle considérée comme une voie pour sortir de l’ornière ? », a-t-il demandé. »Nous voulons du concret, des signaux clairs, nets et mesurables », a renchéri le porte-parole de FNE Benoît Hartmann.Au rayon des satisfactions, les ONG mentionnent le débat sur la transition énergétique, le maintien de l’opposition aux gaz de schiste et à la culture d’OGM, ainsi que les travaux préparatoires à la loi sur la biodiversité et l’interdiction du bisphénol A dans les biberons.

Parmi les chantiers délaissés ou non aboutis, elles citent les questions de santé en lien avec l’environnement (perturbateurs endocriniens notamment), le report de la loi sur la transition énergétique, le manque de moyens pour la rénovation thermique ainsi que pour le financement de la future agence nationale de la biodiversité, qui devrait voir le jour le 1er janvier 2015. Le débat national sur la transition énergétique, qui s’est achevé en juillet, doit servir de base à une loi votée, au mieux, fin 2014.
Parmi les cinq thèmes principaux retenus pour la conférence environnementale, les ONG attendent des annonces sur l’économie circulaire ou la politique de l’eau (protection des captages, lutte contre les pesticides).

LA FONDATION NICOLAS HULOT/
http://think-tank.fnh.org/

Domoclick.com avec Pierre Verdy pour l’AFP